Retranscription des premières minutes :
- A dimanche prochain, Muriel Reus, 8h23 sur Sud Radio, l'information de la nuit, les frappes américaines sur les trois sites du programme nucléaire iranien.
- Ils sont complètement détruits, dit Donald Trump.
- Cet acte aura des conséquences éternelles.
- Je cite évidemment les organes du régime des Mollahs.
- Comment les Américains ont fait ? En quoi consiste cette frappe ? On en parle avec notre invité Xavier Tittleman. Bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Aviateur, militaire, vous êtes aussi membre de la rédaction de Air et Cosmos, la revue.
- D'abord, avec quels moyens les Américains ont frappé ces sites ? Alors, c'est un binôme. C'est un avion qui s'appelle le B-2A Spirit.
- C'est l'avion stratégique à l'orient d'action furtif.
- C'est-à-dire qu'ils peuvent rentrer dans n'importe quel espace aérien sans être repérés, même sans l'autorisation des pays qu'ils survolent dans certains cas.
- Et cet avion, il est capable de délivrer des bombes qui s'appellent la GBU-57 qui fait 12,5 tonnes.
- C'est-à-dire que simplement avec son poids, il va dépasser le mur du son, il va s'enfoncer dans le sol, il va détonner jusqu'à faire des cratères à 60 mètres de profondeur.
- Jusqu'à 60 mètres de profondeur. C'est spectaculaire.
- Ces fameux B-2, je pense que tout le monde, tous ceux qui nous écoutent ont déjà vu une image de quelque chose qui y ressemble.
- Ce sont des espèces d'ailes volantes noires. C'est un avion furtif et seuls les Américains disposent de ce moyen.
- Oui, tout à fait. C'est un avion qui coûte plus de 2 milliards de dollars par unité.
- Ils en ont un très petit nombre parce que finalement, ils ne sont pas tellement nécessaires.
- Par les temps qui courent, c'est un programme de la fin de l'URSS et de la fin de l'Union soviétique.
- Et donc, ils ont réduit la voilure à seulement une vingtaine d'appareils.
- Mais aujourd'hui, c'est quelque chose qui est tout à fait pertinent parce que c'est le seul avion qui est capable de larguer des bombes d'une telle taille tout en pouvant se permettre de survoler n'importe quel point du globe.
- Donc, ils peuvent décoller des États-Unis, faire des ravitaillements en vol, faire des vols qui peuvent dépasser les 40 heures.
- Et l'autre élément, c'est qu'ils peuvent lancer plusieurs de ces bombes.
- Et la première fait un trou, la deuxième rentre derrière, s'enfonce encore.
- Ils peuvent dépasser des trous qui peuvent largement dépasser les 60 mètres d'une seule bombe.
- Et on parle de six bombes qui seraient tombées sur certains sites en même temps.
- Six bombes, donc, sur le site disparant. Là, c'est un stock d'uranium enrichi.
- Sur le site de Natanz, site nucléaire, et sur le site, le troisième site.
- Concrètement, est-ce que c'est crédible quand Donald Trump nous annonce que le programme nucléaire iranien n'existe plus ? Dans tous les cas, il est revenu très longtemps en arrière. Ça, c'est une certitude.
- Cliniquement, il y a certainement des ingénieurs qui ont survécu.
- Il y a peut-être des documents qui continuent à exister.
- Donc, on n'est pas revenu au milieu des années 80.
- Mais vous avez quand même, potentiellement, dans quelques années, une fois qu'il y aura un cessez-le-feu, vous avez la possibilité peut-être de récupérer un petit peu de matériel fissile de cet uranium, s'il est accessible.
- Vous avez la possibilité de repartir, mais il faut retrouver des centrales, etc., des centrifugeuses qui permettent l'enrichissement.
- Donc, dans tous les cas, c'est un retour en arrière de plusieurs années.
- Et l'objectif, évidemment, c'est...
- C'est que l'Iran ait la certitude qu'à chaque fois qu'ils voudront essayer de relancer leur capacité nucléaire, ils vont de nouveau se prendre un missile sur la tête.
- Et donc, autant négocier pour ne plus subir ce type d'attaque.
- Retour à la case départ, en quelque sorte, pour le régime qui, évidemment, menace les Américains de représailles militaires.
- Est-ce que c'est crédible ? Est-ce qu'il en a les moyens ? Et est-ce qu'il y a intérêt ? Alors, il y a plusieurs choses.
- Aujourd'hui, les États-Unis sont engagés.
- Donc, le fait de viser des bases américaines dans la zone, ça ne va plus déclencher le feu américain, puisqu'il est déjà disponible, il est déjà présent.
- Donc, oui, de la même manière qu'ils...
Transcription générée par IA