Retranscription des premières minutes :
- Et nous sommes en ligne avec Nicolas Coratou, président fondateur du Think Tank, place de la République. Bonjour, Nicolas.
- Bonjour, Laurence.
- Bonjour. Bonjour, Mathieu Auk, à mes côtés en studio, secrétaire général du Think Tank, le millénaire. Bonjour, Mathieu.
- Bonjour, Laurence. Bonjour, Nicolas. Bonjour à tous.
- Forcément avec vous. On revient sur ce lendemain de sommet Poutine-Trump. Et cette question qu'on a posée à nos auditeurs, est-ce que l'Europe a les moyens ou pas de maintenir la pression sur Vladimir Poutine ? Les dirigeants français, allemands et britanniques vont se réunir à 15h, là, tout à l'heure, en visioconférence.
- Ils vont réunir les pays de la coalition des volontaires, des alliés de Kiev.
- Faut rappeler que cette coalition regroupe la plupart des grands pays européens, l'OTAN et des pays non-européens comme le Canada.
- Est-ce qu'honnêtement, cette coalition a de l'influence ou pas ? Je commence par vous, Nicolas Coratou.
- Écoutez.
- Ça a un peu plus que l'UE d'il y a 5 ans ou 10 ans, même si on le voit aujourd'hui.
- L'UE est très isolée dans ce schéma diplomatique. Mais la situation dans laquelle nous sommes, dans laquelle est l'UE, n'est pas nouvelle.
- Elle n'est pas liée uniquement à l'arrivée de M. Trump au pouvoir.
- Ça fait des années que les États-Unis disent à l'Europe que l'Europe n'est plus leur zone stratégique prioritaire dans le monde et que leur priorité géopolitique...
- C'est le containment de la puissance chinoise.
- Et M. Trump, finalement, n'est qu'un président qui dit les choses alors que peut-être les autres étaient beaucoup plus polis ou beaucoup plus diplomates.
- Mais la position américaine n'a pas changé. Elle s'est simplement radicalisée. Elle s'est solidifiée. Elle s'est consolidée.
- Et ça fait longtemps que l'UE devrait savoir et aurait dû savoir qu'elle était seule face à la menace russe puisque l'objectif des États-Unis, c'est d'empêcher à tout prix l'alliance de la Russie avec la Chine.
- On a dit ça, effectivement. Je dirais que les Européens sont au pied du mur.
- Ils auraient pu l'être il y a bien longtemps. Ils ont pris du temps. Ils ont pris du retard.
- On peut donner quand même créance au président de Macron d'avoir sonné le sillon d'alarme le plus tôt possible, peut-être l'un des premiers en Europe. Bref, nous y sommes. Est-ce que nous sommes prêts ? Non.
- Et est-ce que nous devons désormais avoir les décisions qui sont, je dirais, en accord avec nos objectifs de souveraineté, oui ? Mathieu, qu'en fait réagir l'Europe sur la touche ? Encore des moyens ou pas de pression ? En fait, c'est simple. Il faut regarder que pèse l'UE sur l'échiquier international et que pèse l'UE face à la Russie.
- Et quand on regarde aujourd'hui les grands indicateurs, qu'ils soient économiques ou militaires, on voit qu'ils ne sont pas bons par rapport à la Russie.
- On prend quelques exemples. L'UE veut faire effectivement des sanctions économiques, comme l'a rappelé Nicolas Corato, parce que c'est notre seul instrument, on va dire, pour agir contre la Russie.
- Mais l'UE, le poids de l'UE dans le PIB mondial a reculé d'année en année depuis 2008.
- On est passé de 16 000 milliards d'euros du PIB européen dans les 60 milliards du PIB mondial à aujourd'hui 21 000 milliards sur un PIB beaucoup plus important.
- Donc on voit bien que le PIB aujourd'hui européen, qui est de 20% dans le poids du PIB mondial, a reculé, le poids de l'Europe a reculé.
- Donc quand on a un poids qui recule et que la Russie peut commercer avec d'autres pays, donc que ce soit évidemment les pays du sud ou même les États-Unis, si Donald Trump et Vladimir Poutine parviennent à un accord, on voit bien que l'UE est un sujet qui est beaucoup moins important pour la Russie qu'il ne l'était auparavant.
- Et puis de la même façon, sur le côté militaire, la Russie, il faut le rappeler toujours, on peut tenter de faire pression et c'est légitime de le faire, mais la Russie a autant de chars que tous les pays européens, Royaume-Uni compris.
- La Russie a autant d'avions que tous les pays européens, Royaume-Uni compris.
- La Russie a quasiment la même puissance.
- Elle a plus...
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