Retranscription des premières minutes :
- Ils seront donc reçus aujourd'hui au ministère des Transports par le Premier ministre François Bayrou.
- Les taxis qui dénoncent les nouveaux tarifs de la Sécurité sociale et qui dénoncent aussi ce qu'ils appellent une concurrence déloyale des VTC.
- On en parle avec l'une des premières concernées qui est déjà dans sa voiture, d'ailleurs, peut-être même en train de participer.
- Non, alors c'est même plus une opération sur escargot, puisque je crois que vous êtes garé, là, Emmanuel Cordier.
- Bonjour. Bonjour à vous.
- Bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la présidente de la Fédération nationale du taxi, la FNDT.
- Vous êtes où en ce moment ? Est-ce que vous êtes d'abord sur une action, sur un point de blocage, sur une manifestation ? Oui, tout à fait, puisque ça fait 5 jours, si on n'attaque le 6e jour de mobilisation statique boulevard Raspail à l'angle du boulevard Saint-Germain.
- À Paris. À Paris. Et que nous faisons des points statiques à Pau, entre autres, et Marseille qui continue aussi.
- Voilà.
- Alors des points statiques, concrètement, c'est un blocage. C'est un bouchon qui n'avance pas. Ça va durer combien de temps ? C'est ça. Jusqu'à temps qu'on obtienne nos droits.
- Bon. Qu'est-ce que vous expliquez aux automobilistes qui se retrouvent coincés à cet endroit-là ? Ils sont pas coincés, puisqu'on est parqués. Donc les petits automobilistes peuvent passer comme ils le souhaitent autour de nous.
- Il y a du mouvement, et heureusement, d'ailleurs.
- Voilà. Donc ça, c'est important. Comme ça, ça permet de le préciser aussi. Emmanuel Cordier, je le disais, vous avez deux raisons à votre colère et à celles de vos collègues. La sécurité sociale, les transports conventionnés, d'une part, et d'autre part, une concurrence déloyale des VTC. Qu'est-ce que vous appelez concrètement aujourd'hui, alors qu'une bonne partie des Français croyaient ce problème à régler depuis des années ? Qu'est-ce que vous appelez la concurrence déloyale de VTC ? C'est tout bêtement la non-application de la loi depuis 10 ans. On la réclame. Et le gouvernement, depuis 10 ans, a une volonté politique de ne pas la faire respecter, puisque ça fait une économie parallèle qui intéresse bien tout le monde.
- Et pendant qu'on donne des places de VTC... Enfin ils sont pas déclarés pour les trois quarts, d'ailleurs, des cartes VTC avec des rattachements sur les plateformes numériques, on nous fait de la maraude électronique qui est interdite, puisqu'elle est réservée uniquement aux taxis.
- Et puis c'est surtout que ça occupe les cités, quoi. Ça occupe les cités. On va y revenir.
- Je vais vous dire ce que vous expliquez par là. Mais avant ça, terme technique, qu'est-ce que la maraude électronique pour tous ceux qui nous écoutent ? C'est la possibilité, en fait, de recevoir une course électroniquement sur la voie publique qui n'est autorisée que pour le taxi dans sa zone de prise en charge.
- Et en quoi ? C'est ce qui permet, si vous voulez, de hailer le taxi dans la rue.
- D'accord. Donc on peut techniquement presque hailer un VTC aujourd'hui électroniquement sur place ? Bien sûr, puisque normalement...
- ...on pourrait retourner à leur siège de rattachement, leur siège social, et que via les plateformes type Uber, ils sont là en 3 minutes.
- Donc en gros, vous, ce que vous souhaitez, c'est que la loi soit appliquée qui force chaque VTC à retourner à sa base après chaque course.
- C'est ça. Sauf que c'est la mort des VTC.
- Mais c'est pas nous qui avons choisi la loi. Elle est comme ça.
- Donc vous voulez en tout cas l'application d'une loi qui fasse que si demain, je commande un VTC, on me dira qu'il arrive dans une demi-heure.
- Oui, normalement. Concrètement...
- C'est pas nous qui décidons ça. C'est la loi Grand-Guillaume. Dès il y a 10 ans, c'est pas nous qui l'avons inventée. C'est l'État qui l'a fait voter, cette loi. Et elle n'est pas respectée.
- Alors qu'est-ce que vous entendiez à l'instant ? C'est un mot que vous avez eu sur « ça occupe les cités ».
- Ben oui. Quand on propose aux jeunes de cité qui ne trouvent pas de travail, qui tournent en rond, de travailler. Je dis pas qu'ils n'ont pas...
Transcription générée par IA