Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Laurence Garcia.
- A 8h12, on parle de la sécurité civile qui est installée sur le site du pont du Gard.
- Plus de 10 000 capteurs pour détecter plus rapidement les incendies dans les zones à risque.
- On en parle avec le lieutenant-colonel Philippe Méresse, directeur du pôle innovation et nouvelles technologies de l'Entente Valabre.
- Bonjour, merci d'être avec nous.
- Bonjour à vous.
- Alors, l'Entente Valabre, on rappelle, c'est un établissement public dédié à la sécurité civile qui regroupe 15 départements du sud de la France.
- Vous êtes un des acteurs de ce nouveau processus de prévention.
- Comment fonctionnent ces capteurs ? Alors, déjà pour commencer, tous ces capteurs, en fait, proviennent d'une démarche qui a été initiée par les trois ministères de l'Intérieur, de la Culture, de l'Agriculture et de l'Intérieur autour d'un projet qui s'appelle Panoptes, qui était dédié à la détection précoce des feux de forêt et leur suivi.
- Et ces capteurs sont des capteurs qui fonctionnent par transmission satellitaire et qui vont détecter non seulement les feux de forêt, mais aussi donner des informations météo pour que les analystes, sapeurs-pompiers, puissent avoir plus d'informations sur le comportement potentiel du feu.
- Donc, le site du Gard, notamment, ayant été sélectionné de part pour cette expérimentation, puisqu'on est encore en phase d'expérimentation, pour avoir, en effet, un appui important, sachant que c'est quand même le deuxième site touristique français en dehors de Paris et de la région parisienne.
- On parle de ce capteur comme un nez digital.
- Oui, c'est un petit peu ça, puisqu'à l'intérieur du capteur, on va retrouver plusieurs types d'outils.
- Il y a un outil qui va nous permettre de détecter, en effet, la température, l'hydrométrie, c'est-à-dire l'humidité dans l'air.
- On va avoir la pression de l'air, on va avoir la composition en monoxyde de carbone, la composition en particules fines, mais aussi, derrière, un algorithme qui va venir rassembler tous ces éléments et détecter les changements dans l'air et donc dans la qualité de l'air pour déterminer s'il y a un départ ou non de feu.
- Et ça, sur une distance de 200 mètres autour du capteur, en toute autonomie, et ça pendant 15 ans.
- Donc, c'est vraiment un espèce de capteur, vraiment très innovant, qui est installé en France pour la première fois et qui va aider les sapeurs-pompiers, aider aussi les propriétaires de sites sensibles à détecter et à surtout localiser un départ de feu le plus rapidement possible.
- Donc, autonome, facile à poser, parce que le tout est alimenté par un panneau solaire, c'est ça ? Oui, c'est ça.
- En fait, le capteur pèse une soixantaine, 80 grammes et va être posé sur un arbre à 3 mètres de haut et va être totalement autonome avec ce capteur solaire.
- Il ne dispose d'aucune batterie, ce qui fait qu'il ne risque pas à un moment donné de s'enflammer et lui-même de provoquer un départ de feu.
- Donc, c'est quand même très, très intéressant.
- Et c'est une société française aujourd'hui qui le déploie, même si le capteur en lui-même est d'origine européenne, il est allemand.
- C'est une société française, Kineis, qui a lancé une constellation de satellites, depuis deux ans, et qui est, on va dire, une espèce de pépite française dans le monde de l'internet des objets, IOT, qui est vraiment valorisée par ce déploiement.
- C'est bien cité.
- Je reprends juste, parce que c'est 121 capteurs qu'on a posés et on va en poser 10 000 d'ici à l'été prochain, sur l'ensemble du territoire.
- Oui, c'est ça.
- Donc, ça veut dire que tous les territoires français, et notamment ceux du sud de la France, vont être...
- vont être détenteurs de ces capteurs.
- D'accord.
- D'ici l'été 2026, dans les départements sensibles, c'est-à-dire aussi bien aux abords de routes, voies ferrées, ou campings, par exemple.
- Exactement.
- En fait, on va les positionner là où il y a des potentiels départs de feu liés à l'activité humaine.
- Puisque, comme vous le savez, c'est 90% des départs de feu qui sont issus de l'activité humaine.
- Alors, généralement, c'est non volontaire.
- Mais vous savez qu'on a aussi...
- Il y a des gens qui allument le feu de façon volontaire.
-...
Transcription générée par IA