Retranscription des premières minutes :
- Direction le Sud parce que ça va mal finir.
- Ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les agriculteurs qui dénoncent des sabotages.
- Des sabotages qui auraient même été encouragés par une députée écologiste.
- Bonjour Jérôme Bail.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes éleveur bovin, vous êtes une figure, on reconnaît votre voix, figure du mouvement de protestation des agriculteurs.
- Alors c'est vous qui aviez reçu le premier ministre de l'époque, Gabriel Attal, qui s'était exprimé pour calmer la colère sur une botte de foin.
- Vous êtes aussi le président d'un mouvement syndical qu'on appelle Unis pour notre avenir.
- C'est un mouvement syndical agricole indépendant.
- Vous dénoncez des actes de sabotage qui auraient eu lieu sur du matériel agricole, des exploitations dans votre département.
- Mais avant ça, j'aimerais qu'on écoute ceci.
- Ça s'est passé il y a quelques jours, pas très loin de chez vous.
- C'est une députée écologiste, elle s'appelle Elisabeth Lucot.
- C'est une députée écologiste de la Vienne.
- Elle tenait une manifestation contre la loi du plomb.
- Et voici ce qu'elle a dit.
- Vous avez demandé si on pouvait légalement faire ces décanalisations.
- Légalement, on ne peut pas.
- Mais si jamais...
- Moi, si j'étais une femme de la trentaine, ce que je suis, si j'avais deux petits garçons de moins de deux ans, c'est le cas.
- Et si je m'inquiétais pour leur avenir, c'est le cas.
- Je trouverais ça légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage.
- Donc, une députée avec une écharpe tricolore qui, cette semaine dans la Vienne, a dit qu'elle aurait pu trouver légitime que des écologistes se livrent à des actes de sabotage.
- Je précise qu'elle a tout de suite ajouté, juste après la séquence que vous venez d'entendre, non, je ne vous invite pas à commettre des actes illégaux.
- Bon, malgré tout, ces propos vous ont scandalisé, Jérôme Bail.
- Bien sûr que ça nous scandalise, surtout vu...
- Pour une élue de la République.
- Et en plus que derrière ça, depuis une semaine, depuis son annonce, il y a vraiment une grosse amplification des effets de sabotage sur les matériels d'irrigation des agriculteurs.
- Et chez nous, en plus, dans le sud-ouest, c'est dans Haute-Garonne et l'Ariège, et avec des conséquences énormes financières pour les agriculteurs, mais aussi qui peuvent mettre des citoyens en danger parce que tout simplement, ils ont saboté un pivot, qui a failli finir, heureusement qu'il y avait des arbres, qui a failli finir sur la Nationale 20 en pleine nuit.
- Et je pense que ça aurait pu être des drames humains derrière.
- Alors, on va revenir sur les faits précis.
- De quel type de sabotage vous parlez ? Et quel matériel a été touché ? C'est le matériel d'irrigation.
- Là, sur ce cas-là, c'est un pivot.
- Un pivot d'irrigation où c'est qu'ils ont dévissé les butées des contacteurs.
- Ils ont percé des tuyaux de canalisation.
- Avec des haches et des pioches.
- Ils ont cassé des coffrets électriques qui alimentaient les centrales de pompage à coups de masse.
- Donc voilà, c'est que du vandalisme, de la dégradation.
- Et on n'accepte plus ça.
- Et surtout qu'ils font ça, on peut dire, jusqu'à maintenant, on pouvait dire que c'était des actes isolés.
- Maintenant, elle sera le bouc émissaire et c'est elle qui aura appelé les gens à faire ça.
- D'abord, on ne cherche pas, on va le repréciser, Jérôme Bail, personne ne doit chercher de bouc émissaire ou quoi que ce soit.
- Malgré tout, vous, vous faites un lien direct entre ces déclarations qui ont fait un sacré buzz, contre lesquelles d'ailleurs une association, les Ultras de la 64, a porté plainte, et les actes qui ont eu lieu.
- Pourquoi s'en prendre du matériel d'irrigation ? Tout simplement, c'est des gens qui sont contre l'irrigation, qui sont contre tout.
- Et comme l'a dit votre invité précédemment, c'est des écolo-bobos qui veulent dominer tout le pays et qui veulent tout simplement imposer leur idéologie écologiste à toute la population.
- Mais ça ne marche plus comme ça.
- Et ça ne marche pas comme ça.
- Moi, avec l'association des Ultras de la 64, on a décidé de porter plainte, parce que c'est leur manière de faire.
- Toutes ces associations sont financées...
Transcription générée par IA