Retranscription des premières minutes :
- Allez, ce matin, on parle de l'été des bouquins solidaires pour les oublier des vacances du secours populaire et nous sommes en ligne avec Alain Serre, éditeur, fondation des éditions Rue du Monde.
- Bonjour Alain Serre.
- Oui, bonjour.
- Vous avez écouté notre drôle d'histoire de perroquets, ça pourrait faire l'objet d'un bouquin.
- Tout à fait, tout à fait. Les perroquets sont souvent bien vus dans les livres pour les enfants parce qu'ils parlent un peu enfant.
- Voilà, ils répètent beaucoup de choses et ça nous fait délirer.
- Qu'il ne faudrait peut-être pas dire.
- Alors Alain Serre, pour fêter ses 80 ans déjà, le secours populaire organise des vacances de ouf, c'est comme ça que ça s'appelle, le 20 août prochain sur le Champ de Mars avec des dizaines de milliers d'enfants.
- Et chaque enfant repartira avec un livre inédit de Rue du Monde.
- Vous et le secours populaire, c'est une grande histoire. Ça fait combien de temps que vous participez à cette opération ? Ça fait près de 25 ans.
- Pourtant, on est une toute petite maison.
- C'est une édition. Mais avec nos petits bras et nos petits muscles, on essaie d'apporter notre petite goutte d'eau à ces vacances de ouf cette année.
- Chaque année, on est avec le secours populaire et 5000 enfants sur les places de Normandie. On leur offre des bouquins.
- Mais cette année, c'est une autre affaire. Le secours populaire fête ses 80 ans.
- Et donc 80 000 enfants seront réunis à Paris pour une journée incroyable avec des visites de musées.
- De zoos, de châteaux le matin.
- Puis, sur le Champ de Mars, immense pique-nique, chanteurs à profusion, sportifs.
- Et notre petit bouquin parce que, autant le secours que nous, on est attachés à la culture.
- Alors, vous dites petit bouquin. Il faut rappeler que vous êtes aussi auteur, Alain Serre.
- Là, cette année, c'est votre livre. C'est des fables pour le pays de demain, c'est ça ? Disons qu'on s'est laissé porter et inspirer.
- L'action du secours populaire.
- Et on a produit avec notre ami Laurent Corbezier, qui est peintre, illustrateur, un recueil d'une trentaine de fables qui ont l'étrange caractéristique d'être toutes écrites au futur.
- Voilà. Vous savez, les fables, c'est souvent le passé.
- Maitre Corbeau sur un arbre perché, tenait dans son bec.
- Nous, on a tout écrit au futur parce qu'on rêve tellement de notre futur.
- C'est dur. C'est dur aujourd'hui. Et les enfants le ressentent.
- C'est cruel. C'est le plus fort qu'il emporte dans la grande cour de récréation du monde.
- C'est vraiment douloureux.
- Alors, on a voulu amener un peu d'air avec un futur rêvé, imaginé, en espérant que les enfants s'y projettent.
- Et ça n'en part. On a envie qu'ils apprennent ces fables et qu'ils les partagent en classe.
- Au retour de vacances.
- Ceux qui ont bénéficié de cette journée pourront amener leurs petites pierres à la rentrée, à la vie de la classe.
- Avec les fables du futur pas anxiogènes.
- De toute façon, Alain Serres, c'est votre marque chez Rue du Monde, c'est s'adresser à un jeune public lecteur, mais lecteur-acteur.
- Oui, on aime bien leur proposer des livres dans lesquels ils cherchent.
- Vous voyez, ils se cherchent. Il faut qu'ils trouvent des pistes, des voies.
- Parce que ça leur fait se poser des questions.
- Il faut qu'ils cherchent entre l'illustration et le texte.
- Si ce sont des livres qu'on reçoit comme ça, dans un entonnoir, comme sa pâté quotidienne, je crois que c'est une passivité que n'aiment pas les enfants.
- Ils aiment agir.
- Et dans nos livres, on fait en sorte qu'ils cogitent, qu'ils se projettent.
- J'espère que c'est le cas de ces fables.
- Mais j'aurais bien envie de vous en lire une.
- Allez-y, allez-y. Pas trop longue, mais allez-y.
- Oh, mais rassurez-vous, on est à la radio, on connaît.
- Une fable qui s'appelle « Les mamans ».
- Dans chaque cuisine, il y aura trois singes acrobates.
- Ils feront briller les yeux des mamans qui pleurent en égouttant les pâtes.
- Il y aura aussi trois mamans équilibristes qui feront sourire les singes quand ils seront tristes.
- Et s'ils n'ont plus assez d'argent pour s'offrir du parmesan, ou s'ils n'ont pas assez de paise pour...
Transcription générée par IA