Retranscription des premières minutes :
- Et nous sommes en ligne avec François Veillerette, preurte-parole de Génération Futur, une association de défense de l'environnement.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Alors, on n'arrête pas d'en parler dans toutes les infos.
- Cette fameuse pétition lancée par une étudiante de 23 ans, une certaine Eleonore Patry, contre la loi Duplon, qui a dépassé là les 700 000 signatures en 8 jours.
- Bon, forcément, j'imagine que vous vous en félicitez.
- Comment vous vous analysez, vous, ce succès citoyen incroyable ? Écoutez, oui, on est à plus de 740 000 signatures à l'heure où je vous parle.
- Et on n'est pas vraiment surpris, parce que chez Génération Futur, on avait fait un sondage il y a quelques semaines.
- Il y avait plus de 8 Français sur 10 qui se déclaraient opposés à la réintroduction de ces fameux insecticides néonicotinoïdes.
- Vous savez qui impacte tant les pollinisateurs et les abeilles en particulier.
- C'est 83%.
- Donc, on sait très bien que dans l'opinion, il y a un rejet fondamental de cette mesure, entre autres.
- Et donc, ce n'est pas du tout une surprise que finalement, cette opposition à la loi Duplon, elle se traduise aujourd'hui par une pétition incroyable, une pétition officielle.
- C'est difficile à signer. Il faut passer par une identification officielle.
- Mais on voit très bien que c'est un raz-de-marée. On est en route vers un million de signatures.
- Donc, il faut maintenant que le gouvernement entende cette opposition absolument claire et forte à cette loi Duplon.
- Rappelez-vous que cette pétition a été lancée sur la plateforme en ligne de l'Assemblée nationale, qui est donc dédiée aux pétitions citoyennes.
- D'ailleurs, c'est un outil qui n'est pas très connu, en fait.
- Bon, cet outil n'est pas très connu. Il est plus difficile à mettre en œuvre.
- Disons qu'une pétition officielle, vous avez juste besoin de cocher une case.
- Là, il faut s'identifier par France Connect, la plateforme officielle que les gens connaissent bien quand ils vont sur leur compte Amélie, par exemple, ou sur leur compte des impôts.
- Mais donc, ça demande aussi d'assumer la signature à visage découvert.
- Donc, ça donne d'autant plus de pétitions.
- C'est un outil qui est très connu.
- Il y a un poids à cette pétition, parce que les gens assument de laisser leur nom et leurs coordonnées.
- Et ça montre très bien la détermination et l'opposition de la population à cette mesure totalement rétrograde de réintroduction des néolibétinoïdes, par exemple.
- Mais aussi d'autres mesures, comme la privatisation de certaines ressources en eau au profit de quelques gros agriculteurs dans certaines régions de France.
- Alors, cette fameuse pétition pourra déboucher sur un débat sans vote à l'Assemblée.
- Mais là encore, il y a des conditions encore à réunir.
- Il faut que toutes ces signatures viennent...
- De 30 départements, c'est ça, de métropole et d'outre-mer ? Oui, mais on fait ça ce que vous voulez.
- Ce n'est pas un problème, parce que vous avez 740 000 signatures, évidemment.
- Il y a plus de 30 départements et communautés représentées.
- Donc, ça ne va pas poser de soucis.
- Non, le vrai souci, c'est est-ce qu'aujourd'hui, la majorité parlementaire va daigner ouvrir un débat ? Parce qu'il y a déjà un exemple où l'impétissement fait plus de 200 000 signatures dans le passé, où ils n'ont pas daigné ouvrir un débat.
- Aujourd'hui, on est à trois fois ce niveau-là, à trois fois et demi.
- On réclame absolument un débat.
- Il n'y a déjà pas eu de débat, vraiment, à l'Assemblée nationale, puisqu'il y a une motion, finalement, de rejet qui a été adoptée par la majorité, qui a d'ailleurs empêché les députés d'exercer leur droit d'amendement.
- Ce texte n'a pas pu être amendé, donc amélioré par l'ensemble des députés, qu'ils soient de l'opposition ou de la majorité, et sans débat, vraiment, sur le fond, comme un texte de ce type le mérite.
- Donc, on espère avoir un minimum de ce débat.
- Mais au-delà de ce débat, cette pétition massive en route vers le million de signatures appelle, c'est un retrait de cette loi pour réfléchir, débattre vraiment dans la société sur le type d'agriculture qu'on veut.
- Puisque, de toute évidence, il faut quand même savoir que la politique agricole...
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