Retranscription des premières minutes :
- C'est une question que se posent beaucoup de premiers magistrats de nos villes, surtout de nos grandes villes.
- Comment limiter les îlots de chaleur ? Comment trouver des espaces de fraîcheur ? Comment s'adapter à des canicules qui, de toute façon, deviendront de plus en plus fréquentes ? On en parle avec Jean-Luc Moudin. Bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio.
- Vous êtes maire, la France audacieuse, de la ville de Toulouse.
- Ça fait deux ans, corrigez-moi si j'ai mal compté, que vous portez un plan qui s'appelle Toulouse plus fraîche.
- Un plan qui a été encore renforcé. Objectif, adapter la ville rose aux canicules.
- Concrètement, ça s'est traduit par quoi ce week-end ? Alors, il y a une double démarche.
- À la fois, une adaptation permanente de la ville.
- On est engagé dans un plan 100 000 arbres.
- On en est déjà à 75 000 plantés depuis 2020.
- Le but, c'est d'arriver à 100 000 en 2030.
- Mais ça, ça sera fait avant.
- On débitume, on transforme les cours d'école.
- On enlève le goudron des cours d'école.
- Et puis, on met à la place du végétal, des copeaux de bois.
- Enfin, bref, des matériaux qui permettent de supporter la chaleur.
- Tout ce qui ne stocke pas la chaleur.
- C'est la transformation systémique.
- Voilà.
- Ça, c'est la transformation systémique de la ville.
- Et puis après, il y a des mesures qui sont des mesures d'urgence ponctuelles pendant les mois d'été.
- On a mis en place une trentaine d'ombrières.
- Dans la ville.
- Et puis, lorsqu'il y a une alerte canicule, une alerte orange, on déclenche un certain nombre de mesures spéciales.
- Par exemple, on étend les horaires de certains musées, la grande médiathèque toulousaine.
- Les restaurants seniors également accueillent les seniors plus longtemps.
- Le prix pour entrer à la piscine est divisé par trois.
- On émet un ticket de transport à prix extrêmement réduit, lui aussi, pour pouvoir se déplacer en transport en commun.
- Donc voilà, on mêle à la fois une transformation qui, elle, est permanente.
- Ce sont des travaux, des aménagements qui changent la ville, qui sont faits au long cours.
- Et puis, des mesures qui sont ciblées sur les mois les plus chauds de l'année.
- Sur les mois les plus chauds, en tout cas, de l'année.
- Alors, les citoyens, les Toulousains aussi, d'ailleurs, ils doivent s'adapter.
- On l'a remarqué, on achète de plus en plus de climatiseurs.
- C'est le cas notamment à Toulouse.
- Parfois, ça a des conséquences aussi sur l'extérieur.
- On rejette de l'air chaud.
- Tout autour des différents îlots d'habitation.
- Comment on fait face à ça ? J'imagine que même les dépenses de climatisation pour la mairie, elles ont dû augmenter ces dix dernières années.
- Alors, justement, on n'a pas pris les climatiseurs pour la raison que vous évoquez.
- On a développé les brasseurs d'air.
- Le premier exemple que je vais citer, c'est les publics les plus fragiles.
- Les publics les plus fragiles, ce sont à la fois les plus âgés et les plus jeunes.
- Et nous, nous avons la responsabilité, dans les écoles, l'école maternelle, l'école élémentaire, l'école des jeunes, dans les crèches, dans les EHPAD pour les seniors.
- Et là, nous avons développé des brasseurs d'air.
- Ça ressemble à quoi ? Si je prends les brasseurs d'air, vous savez, c'est un dispositif que l'on met au plafond et qui a pour conséquence de ventiler, effectivement de provoquer une sensation de fraîcheur.
- Et ça, c'est beaucoup plus vertueux qu'un climatiseur.
- Donc ça, on l'a systématisé dans les écoles maternelles.
- On est en train de terminer d'équiper toutes les classes des écoles primaires.
- Les classes à Toulouse, les classes d'école primaire et maternelle, ça représente un nombre considérable.
- C'est énorme.
- Pas moins de 1 506, donc ça donne un travail au long cours, mais qui est très utile.
- Oui, qui est très utile.
- Ça pose aussi des questions d'urbanisme, les températures de plus en plus chaudes, Jean-Luc Moudin.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Un certain type de bâtiment qu'on ne construit pas.
- On ne construira plus à Toulouse.
- Je pense par exemple à des grands ensembles ou des grandes tours ou des grands éléments vitrés.
- Ce n'est pas tellement le fait d'avoir un grand bâtiment...
Transcription générée par IA