Retranscription des premières minutes :
- Ou plutôt, y en a-t-il davantage en 2025 que les autres années, que les autres printemps ? Rémi André, vous êtes toujours avec nous.
- Je le disais, épisode de grêle, souvent violent d'ailleurs, qui se multiplie ce printemps. Épisodes orageux, parfois mortels malheureusement, comme dans la nuit de ce vendredi à ce samedi. Est-ce que le printemps 2025 est plus orageux que d'habitude ? Alors on peut dire que oui, même s'il y a eu des printemps très orageux. Le mois de mai est souvent propice aux orages, car c'est dans ce secteur au printemps que les masses d'air se percutent. C'est-à-dire que c'est le début des vagues de chaleur qui remontent un petit peu depuis le sud, mais on a toujours de l'air humide et frais qui arrive par l'ouest, généralement dans la circulation océanique. C'est donc le printemps, une période à laquelle nous avons généralement ces conflits de matières.
- C'est-à-dire entre ces masses d'air chaudes qui viennent du sud et ces masses d'air plus fraîches qui viennent de l'ouest.
- Donc ça c'est pour ce qui est classique. Et maintenant, qu'est-ce qui change de l'ordinaire ? Est-ce que c'est la fréquence des épisodes orageux ? Est-ce que c'est la taille des grêlons ? Alors oui, effectivement, car nous remarquons que les orages deviennent un petit peu plus nombreux, ça c'est vrai, et surtout plus intenses.
- Alors c'est lié à plusieurs choses. Oui, nous avons des grêlons qui deviennent plus gros. Pourquoi ? Parce que l'instabilité n'est plus tout à fait la même.
- Avec le changement climatique, l'augmentation des températures de façon globale rend l'atmosphère plus humide.
- C'est-à-dire que l'atmosphère plus chaude peut contenir plus d'humidité.
- Et donc lorsque nous avons des averses et des orages, étant donné qu'il y a plus d'humidité, cela nous donne une énergie plus importante.
- D'une part parce que les nuages montent plus haut en altitude, ce qui fait que les courants qu'il y a à l'intérieur sont plus forts et montent plus haut.
- Et bien, voilà.
- Ça donne des turbulences, tout simplement, quand on est dans l'avion.
- Donc c'est un petit peu plus fréquent, un petit peu plus fort, et nous, ça se voit de manière un peu plus spectaculaire.
- C'est-à-dire que maintenant, on le voit, les assurances en savent quelque chose, nous avons des grêlons de taille plus forte. Pourquoi ? Eh bien, il y a un phénomène qui peut augmenter la taille des grêlons, dont on parle peu en général, c'est cette fameuse chaleur latente.
- C'est-à-dire que quand l'eau change d'état, elle émet ou elle prend de la chaleur.
- Lorsque l'eau se transforme en glace dans un nuage, elle va émettre un petit peu de chaleur.
- Mais vous avez des milliards et des milliards de gouttelettes d'eau dans un nuage.
- Eh bien, cela peut donner une chaleur, ça peut la libérer de la chaleur.
- Et quand on libère de la chaleur, eh bien, ça augmente ces fameux courants ascendants et descendants.
- Ce qui fait que votre gouttelette d'eau qui se transforme en glace, elle peut monter plus haut, elle va rencontrer d'autres gouttelettes de glace maintenant, et qui vont s'accumuler les unes aux autres.
- Et il va y avoir plusieurs allers-retours dans le nuage, en remontant, en redescendant, en remontant, en redescendant.
- Et ce qui fait que nos grêlons sont de plus en plus gros.
- Il est quand même étonnant de voir de plus en plus d'orages avec des grêlons qui peuvent atteindre la taille d'une balle de golf.
- C'était d'ailleurs le cas dans l'Orne il y a deux jours, où là, nous avons eu des grêlons qui ont pu atteindre localement les 4 à 5 cm.
- Eh bien, ça devient de plus en plus fréquent.
- Et donc, ça peut justement être mortel, certes, mais ça provoque des dégâts très importants.
- Exactement, c'est pour ça qu'il faut se protéger.
- En tout cas, merci beaucoup, mon cher Rémi André, pour ces éclairages toujours précieux du météorologue que vous êtes.
- Il est 7h39.
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Transcription générée par IA