Retranscription des premières minutes :
- C'est en tout cas ce qui s'est passé dans les Alpes-Maritimes, 160 000 personnes plongées dans le noir, 160 000 foyers que dis-je, c'est-à-dire beaucoup plus de personnes, à la suite d'un sabotage.
- Oui, oui, un sabotage.
- On, c'est-à-dire quelqu'un, a scié des pylônes d'une ligne à haute tension.
- Oui, scié, tout simplement.
- Ils se sont écroulés, le courant a été coupé.
- Un transformateur électrique a par ailleurs été incendié.
- C'est un acte de sabotage, on en parle avec notre invité.
- Sébastien Leroy, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes le maire, les Républicains demandent lieu à la Napoule dans les Alpes-Maritimes.
- Plongé dans le noir, vous aussi hier, je présume ? Totalement.
- Combien de temps ? Sans courant, sans communication, pendant plus de 5 heures.
- Combien de temps ? 5 heures, 5 heures.
- On peut donc vous plonger dans le noir, vous et une bonne partie de votre département, rien qu'en sciant des pylônes d'une ligne à haute tension.
- Ça a l'air facile.
- Alors, ça a été encore plus méthodique que cela, puisque déjà au milieu de la nuit, il y a un poste de transformateur électrique d'haute tension qui a été incendié volontairement à la frontière du Var, ce qui a provoqué une première panne de courant entre 3 et 4 heures du matin.
- Le courant a été rétabli grâce après à la complexité du réseau.
- Et ensuite, les pylônes haute tension ont été sciés, visiblement, et se sont à moitié affaissés.
- Donc, ça a été fait de manière extrêmement méthodique, accueillée, préméditée.
- Oui, et d'ailleurs, les images sont assez spectaculaires.
- Vous pouvez les regarder, c'est pas loin de Villeneuve-Loubet.
- Deux pylônes qui sont complètement affaissés, auxquels il manque au moins un des trois pieds, un des quatre pieds, pardon.
- Voilà ce qui s'est passé.
- Est-ce qu'on a une idée de qui a pu commettre cet acte ? Alors, l'enquête devra le dire.
- Pour le moment, ça ne peut être que suite à une profonde enquête longue qui, j'espère, permettra de retrouver les auteurs de ce crime, parce qu'il n'y a pas d'autre acte.
- Quand on met plusieurs centaines, deux milliers de personnes délibérément en danger, parce que vous n'avez plus aucun feu de signalisation, vous n'avez plus aucun moyen d'appeler les secours, vous avez des personnes qui ont été bloquées dans les ascenseurs, vous avez des personnes qui peuvent être vulnérables, des femmes enceintes, tout cela est donc criminel.
- Aujourd'hui, j'espère que tout sera mis en œuvre pour les retrouver et les châtier comme il se doit.
- Oui, et en tout cas, l'enquête est confiée à la gendarmerie.
- Un mot, quand même, pour saluer aussi les services, d'une part d'Enedis et d'autre part de RTL, c'est eux qui ont fait tout leur possible pour établir le courant, pour le coup, après un acte par nature indépendant de leur volonté.
- Oui, bien sûr, il faut saluer le travail des équipes d'Enedis qui a permis de se mobiliser pour établir tout cela.
- Après, comme je le disais hier, il faut maintenant inévitablement se poser aussi la question d'éventuelles complicités internes, parce que le renseignement qui a été utilisé pour coordonner cette attaque est extrêmement précis.
- Et ça veut dire deux choses.
- Ça veut dire que déjà, un, l'installation est extrêmement vulnérable, puisque ça n'a visiblement pas été si compliqué que ça de plonger la moitié d'un département totalement hors courant pendant plus de cinq heures, avec non seulement la population, mais toutes les installations stratégiques.
- Après, heureusement, il y a des groupes électrogènes qui nous ont permis de tenir.
- Et deuxièmement, ça veut dire que maintenant que c'est révélé, il faut à la fois trouver des systèmes de redondance pour permettre de pallier d'éventuelles futures attaques, et il faut renforcer la sécurité des sites existants.
- Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faudrait mettre des caméras de surveillance, des barbelés ? Autour des pylônes à haute tension, même quand ils sont au milieu des montagnes ? Alors évidemment, on ne pouvait pas tout fortifier, et ça mérite bien sûr de se poser, de faire un audit très rapide.
- Mais déjà, l'accès au transformateur du Var qui a été incendié dans la nuit et qui a permis aussi...
Transcription générée par IA