Retranscription des premières minutes :
- Les tensions entre taxi et VTC, alors même que le mouvement de grogne des taxis bat son plein. Je le rappelle, nous serons en direct avec la présidente de la Fédération nationale des taxis.
- Elle est reçue normalement aujourd'hui par le Premier ministre François Bayrou. Les taxis qui dénoncent la nouvelle tarification des courses faites pour l'assurance maladie.
- Mais sauf que ces opérations escargots déclenchent aussi un certain nombre de heurts avec les VTC qui souvent croisent les taxis en grève en ville.
- Qu'est-ce qui se passe ? On en parle avec notre invité qu'on accueille avec plaisir, Yves Vesselberger. Bonjour.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio. Et merci de nous rejoindre de si bon matin. Vous êtes le PDG de la société Le Cab.
- Oui.
- Est-ce que certains de vos chauffeurs aussi ont eu des problèmes, des altercations avec les taxis cette semaine ? Tout à fait. Les accès aux aéroports sont très compliqués.
- Certains chauffeurs...
- Certains chauffeurs ont été agressés et quelques-uns ont vu leur voiture endommagée.
- On en a un même qui a été très choqué par... Il a reçu des éclats de verre de pare-brise.
- Donc effectivement, il y a des heurts très sérieux.
- Comment vous les expliquez ces heurts ? Après tout, le mouvement de grogne des taxis, il concerne la sécurité nationale.
- C'est tout le paradoxe de quoi on parle. On parle de l'assurance maladie qui dépense 3 milliards d'euros en transports conventionnés.
- Je rappelle que les VTC n'ont pas accès du tout à ce transport conventionné.
- 3 milliards.
- Il y a 60 000 chauffeurs de taxi. Donc si vous calculez, ça fait 50 000 euros par chauffeur de taxi.
- C'est-à-dire que l'assurance maladie verse à chaque chauffeur de taxi en moyenne 50 000 euros.
- Plus à certains, moins à d'autres.
- Les VTC n'ont pas accès.
- Ce qui est déjà en soi une anomalie.
- L'assurance maladie économiserait 1 milliard à donner accès aux transports conventionnés au VTC.
- Et donc, on n'a pas de rapport.
- Il n'y a pas de rapport entre la question de l'assurance maladie...
- Vous dites qu'il n'y a pas de rapport.
- En même temps, si je vous suis bien, vous regrettez qu'il n'y en ait pas.
- Parce que vous aimeriez bien aussi qu'un jour, les VTC puissent en profiter.
- Certes, mais pour l'instant, il n'en est pas question.
- Et à l'occasion de ces manifestations, il y a en effet une résurgence de tensions qui avaient, il faut dire, ces dernières années, à peu près disparues.
- À l'exception des heures qu'il y a eu cet hiver en Savoie, à Moutiers, où il y a eu des voitures incendiées, etc.
- Et également, ce qui me paraît assez grave dans cette histoire, c'est que...
- Le gouvernement ne trouve rien de mieux pour calmer les taxis que d'annoncer des mesures contre les VTC qui ne sont en rien concernées par cette manifestation.
- Donc, vous trouvez, vous reprochez au gouvernement de lâcher les VTC et de les sacrifier sur l'autel de la colère des taxis ? En tout cas, on n'est pas des boucs émissaires.
- Vous savez que les chauffeurs de taxis, ils souffrent aussi.
- Ce n'est pas parce qu'ils ne brûlent pas des voitures qu'ils sont heureux.
- Les VTC souffrent aussi.
- Ils ont du mal à circuler avec toutes les mesures qui ont été prises à Paris.
- Ils ont beaucoup de problèmes.
- Je n'en parle pas.
- Je ne vois pas en quoi la question de l'assurance maladie doit entraîner des mesures sur les VTC.
- Alors, vous dites que les accès aux aéroports sont difficiles, c'est-à-dire...
- Imaginons, par exemple, que je prenne une course en VTC pour aller à l'aéroport.
- Qu'est-ce qui peut m'arriver ? Vous pouvez être bloqué.
- On a vu des images de personnes avec leurs valises qui finissaient la route à pied.
- Et ça, c'est encore, je dirais, la situation la moins grave.
- Je répète, il y a eu par moments des agressions.
- Pas des clients.
- Les clients ne risquent rien physiquement.
- Mais il y a eu des agressions, notamment sur les véhicules.
- Certains chauffeurs VTC ne peuvent plus travailler, tout simplement.
- Donc, c'est quelque chose qui est très étonnant.
- Alors, c'est vrai qu'il reste un fond de rivalité entre les taxis...
Transcription générée par IA