Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le grand matin week-end, 7h-10h, Laurence Garcia.
- Et nous sommes en ligne avec Stéphane Abéyou, porte-parole de l'organisation syndicale des taxis de Haute-Garonne, Ouest et 31 à Toulouse. Bonjour.
- Oui, bonjour à vous.
- Merci d'être avec nous. Alors après une dizaine de jours de mobilisation, hier vous avez déposé un nouveau préavis de grève à partir du 10 juin pour une durée illimitée.
- En quoi les réunions entre les représentants syndicaux, les ministères des Transports et de la Santé ne sont pas satisfaisantes pour vous, pour justement continuer le mouvement aujourd'hui ? Ce n'est pas satisfaisant parce que d'abord ça ne répond pas aux exigences que nous avions imposées dès le départ.
- C'est-à-dire que nous voulions un retrait immédiat de la convention CPM.
- Alors qu'au moment où nous parlons, ça n'a pas été obtenu puisque nous allons seulement participer à de nouvelles réunions.
- C'est-à-dire une réunion ministérielle sur laquelle nous allons de nouveau devoir parlementer pour essayer de modifier quelques textes de cette loi qui s'annonce néfaste pour notre profession.
- Il faut rappeler cette loi, cette nouvelle tarification de l'assurance maladie sur les transports de malades.
- Absolument, qui va mettre en péril bon nombre d'entreprises et qui va mettre sûrement à bas beaucoup de taxis et de ruraux notamment.
- Alors que nos taxis sont des liens essentiels avec la population, nous assurons un maillage du territoire exceptionnel.
- Il n'y a que les taxis en France qui occupent 100% du territoire français.
- Il n'y a que notre profession qui fait ça. Il n'y a pas un autre commerce qui fait la même chose.
- Donc vous voyez l'importance que ça représente pour notre activité.
- Et au-delà de ça, nous avons aussi négocié sur la réglementation des plateformes de mise en relation.
- Aujourd'hui, un constat est fait, est avéré, c'est qu'elles abusent en ne respectant pas les lois.
- Il y a des lois qui régissent le transport des personnes.
- Et c'est pour cela que ça provoque des...
- Une... Comment je vais dire ? Allez, je vais le sortir.
- Allez-y.
- Une quoi ? Une concurrence déloyale, pardon.
- Oui, c'est ça, une fameuse concurrence déloyale.
- Mais en même temps, vous avez entendu le ministre des Transports, Philippe Tabarro, qui semble vous avoir entendu, mais qui plaide pour une concurrence équitable, qui doit notamment rencontrer les VTC.
- Ce n'est pas suffisant ? Mais une concurrence équitable, vous avez dit le mot juste, on est bien d'accord.
- Mais il faut que les acteurs qui pilotent les plateformes respectent les lois.
- C'est ce que je vous disais à l'instant.
- Il se trouve qu'aujourd'hui, nous avons affaire à des plateformes qui mettent en avant des chauffeurs qui ne sont pas réglementés, qui n'ont pas d'examen, qui n'ont aucune capacité.
- Il y a des transports illégaux aujourd'hui.
- Et les gens qui sont transportés ne le savent même pas au risque d'avoir un accident.
- Et les personnes transportées ne seraient même pas assurées.
- C'est grave.
- Il faut plusieurs...
- Allez-y, allez-y.
- Et avec des réglementations tarifaires.
- Il y a des algorithmes de tarification qui sont à l'emporte-pièce.
- Parce qu'on peut trouver des fois des courses moins chères que le taxi, effectivement.
- Mais souvent, en fonction de l'offre de demande, il y a des courses bien plus chères.
- Et tout ça, nous, on est impuissants par rapport à ça.
- Et c'est pour ça qu'on demande à ce que le gouvernement mette les poings sur les lits une bonne fois pour toutes.
- Il faut aussi plus de contrôle pour limiter la maraude et le raccolage des VTC.
- Alors bien sûr qu'il faut des contrôles des VTC.
- Mais ce n'est pas ça l'objet du problème.
- Parce que les VTC sont aussi victimes.
- Ce système.
- Tout comme nous, les taxis.
- Le véritable nœud du problème, l'origine du problème, ce sont les plateformes.
- On insiste là-dessus.
- Parce que, je vous le dis, je vous le redis, depuis 15 ans qu'on se bat avec ça, on sait que les plateformes sont protégées par des intérêts.
- On le sait.
- Mais maintenant, il faut que ça suffise.
- Maintenant, c'est trop.
- Ça met trop le monde, notre profession en danger.
- Pourquoi on puisse continuer à travailler comme ça ? Ce n'est pas possible.
- Tout à l'heure, vous...
Transcription générée par IA