Retranscription des premières minutes :
- Allez, à 9h moins 20, on parle de la baisse de fréquentation des restaurants pendant ces vacances avec Franck Chomès, président national de l'Union des métiers de l'hôtellerie-restauration.
- Bonjour, Franck Chomès. Bonjour. Merci d'être avec nous. Alors qu'on est en pleine saison estivale, là, mi-parcours, baisse de fréquentation de 15 à 20 %, c'est ça ? Oui. C'est un constat qui est assez alarmant, parce que la météo est au rendez-vous concernant, dirons-nous, ce début d'été, alors que l'année dernière, mai, juin et début juillet n'ont pas été cléments pour nos affaires. Donc la fréquentation est là, mais le pouvoir d'achat est absent.
- Oui. Ça touche quelles régions, quels restaurateurs, à la fois les petites villes, les grandes villes au niveau national ? Ça se répartit comment ? Alors sur le littoral, c'est effectivement...
- C'est un petit peu moins touché, mais la baisse est quand même fréquente. Ça concerne surtout la restauration traditionnelle, parce que le pouvoir d'achat des Français est en baisse grandissante.
- Et donc ils s'orientent plus, dirons-nous, sur la restauration rapide ou effectivement sur la grande distribution pour faire leur repas, dirons-nous, dans les campings, dans les appartements ou dans les maisons.
- Oui. Autre restauration rapide est donc forcément moins chère. Il y a une autre façon de construire.
- Oui. Une autre façon de consommer aussi, en fait.
- Oui, une autre façon de consommer. Mais nous, on constate que normalement, avec une météo aussi agréable que l'on a aujourd'hui, on aurait pu faire une belle saison après un hiver assez difficile, dirons-nous.
- Donc c'est un peu alarmant. On a l'impression que la restauration française est boudée par les Français, que ce pouvoir d'achat qui manque, bien évidemment, a un impact crucial pour nous.
- Donc il va falloir bien évidemment ou se réinventer. Mais se réinventer, vous savez, on va pas remettre de l'argent dans les poches des Français.
- Je crois qu'il faut, au bout du moment, se mettre autour d'une table avec le gouvernement et prendre ce sujet à bras-le-corps.
- Bon. Des restaurants qui ont dû augmenter leur prix aussi, forcément, Franck Chomès.
- Oui. Vous savez, tout le monde fait ses courses. La matière première augmente. L'énergie n'est toujours pas revenue, dirons-nous, à son tarif initial.
- La masse salariale aussi augmente. Nous sommes obligés, bien évidemment, d'augmenter pour éviter, dirons-nous, d'avoir des marges réduites et que nos établissements périclident.
- Donc c'est la nature humaine que de se mettre, dirons-nous, au tarif en vigueur. S'il n'y avait pas d'augmentation, s'il n'y avait pas de surcharge aussi sur nos établissements, peut-être qu'on pourrait mettre des prix bien plus abordables. Mais ce n'est pas possible aujourd'hui, à l'heure actuelle.
- Oui. Ça, c'est un message.
- C'est un message qui va forcément envoyer aussi au gouvernement, même si on est en pleine future actuelle restriction budgétaire. C'est des questions qui vont se poser, forcément.
- Oui. On est bien conscients de la chose. Mais vous savez, donner du pouvoir d'achat, c'est pas donner de l'argent aux restaurateurs. C'est donner du pouvoir d'achat aux Français.
- Donc quand on voit qu'un salaire est multiplié par 1,6 et que les charges vont directement à l'État, il vaudrait mieux que ça aille directement aux salariés qui pourraient dépenser, que ça soit dans un restaurant ou autre.
- Dans un restaurant ou autre chose. Mais je crois qu'aujourd'hui, ce nouveau monde, comme on dit, est en train d'assombrir notre pays.
- Alors forcément, cette baisse de fréquentation des restaurants a un impact sur l'emploi aussi des restaurants, l'emploi saisonnier ou l'emploi fixe.
- Oui. D'abord, déjà, nous, le tourisme, en France, on représente 8% du PIB. Donc on est des gros pourvoyeurs d'emploi.
- Aujourd'hui, on a...
- Un manque, dirons-nous, un manque de salariés à peu près de 200 000. Mais on arrive aujourd'hui, dirons-nous, tous à faire face à ce manque de personnel, puisque nos activités sont en baisse.
- Maintenant, je pense que l'orientation des Français due à leur panier, le coût du panier, va vers une orientation de restauration, dirons-nous, qui est moins alléchante que la restauration traditionnelle.
- Je rappelle, on était quand même classés...
- Le premier en termes de tourisme dans le monde. Aujourd'hui, on a des règles volées à la quatrième place.
- Oui. Vous êtes inquiet,...
Transcription générée par IA