Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
- « Est-ce que je dis pas ce que je fais ? Est-ce que je dis pas ce que je fais ? Est-ce que je dis pas ce que je fais ? » Eh oui, oui, non, non, non, non, Johnny Hallyday, ce que je dis, je veux le faire.
- Alors, c'est très intéressant, l'ancienne tête de liste renaissance de l'élection européenne de 2024, Valérie Ayer, a laissé en temps sur le plateau de France Info, samedi dernier, là, il y a deux jours, elle a dit ceci, vous allez écouter, c'est très intéressant, et nous commenterons, ce sera peut-être moins intéressant, mais il faut le faire, écoutez.
- « Et nos partenaires pro-européens sur le terrain vont tout faire pour s'assurer que le prochain président romain soit pro-européen, mener une campagne active, faire prendre conscience aux Roumains, qu'ils soient en Roumanie ou la diaspora roumaine, qu'il y a un enjeu démocratique et de projets importants pour l'avenir du pays et pour l'avenir de l'Europe, soit un projet pro-européen respectueux des valeurs et de l'état de droit, soit un projet qui va venir s'appeler l'état de droit, comme Viktor Orban le fait en Hongrie, et pro-russe, avec un soutien assumé à Vladimir Poutine. » Alors là, c'est intéressant, c'est vraiment, c'est un texte, vous voyez, qu'il vaudrait analyser, vraiment historiquement, grammaticalement et sémantiquement.
- « Nous allons tout faire pour que les Roumains se rendent compte où est leur bien, où est leur bonheur, où est leur avenir.
- Évidemment, les pro-européens, ils n'ont pas ces canines Georgescu ou Simeone ou autres pro-russes sulfureux.
- On va tout faire sur le terrain, on va mener une campagne active pour faire prendre conscience aux Roumains qu'il y a un enjeu démocratique important. » Très bien, Valérie Ayer.
- Mais quand elle dit, « C'est un projet qui va venir saper les doigts de droit, comme en Hongrie, avec Viktor Orban. » Attendez, Viktor Orban a été réélu trois fois.
- Il a été réélu trois fois, triomphalement, en Hongrie.
- C'est ça, le saper l'état de droit ? Et c'est intéressant, parce qu'on l'a entendu, il écrit d'orfraie d'un certain nombre de députés ailleurs.
- Oui, l'ingérence russe, oui, à partout d'ailleurs, l'ingérence russe, oui, d'ailleurs, on sait très bien que dans les prochaines élections législatives ou municipales, ou évidemment présidentielles, il y aura une ingérence russe pour faire attention.
- C'est extraordinaire.
- Georges Simeone, en Roumanie, est arrivé largement en tête du nouveau scrutin présidentiel.
- Il a recueilli 40,5% des suffrages devant le maire de Bucarest, Nikuzor Dan, qui a obtenu 20% des suffrages.
- Le candidat nationaliste s'est rangé du côté du Parti Or, est arrivé en pôle position.
- Et rappelez-vous, Kaline Georgescu, qui avait gagné les premières élections, et qui est arrivée aussi là, largement en tête, eh bien les élections étaient annulées.
- Alors attendez, Valéria Ayer et tous ceux qui sont dans le camp dit du bien.
- Donc, vous trouvez que vous allez faire tout ce qu'il faut pour que la Roumanie vote bien.
- Et si elle vote mal, ce sera la faute de la Russie, bien sûr.
- Mais dites-moi, c'est ça la démocratie pour vous ? C'est-à-dire la démocratie, encore une fois, c'est à sens unique.
- Quand ça va...
- Autre sens, c'est la démocratie.
- Quand ça ne va pas, votre autre sens, c'est la dictature.
- C'est quand même un peu embêtant, hein.
- Vous ne trouvez pas, non, quand vous parlez tout le temps, du matin au soir, démocratie, liberté, contre les autocrates et autres.
- Mais attendez, attendez.
- Donc, si le peuple s'exprime mal, vous pensez exactement comme racontait d'un de ses héros, le grand dramaturge allemand Bertolt Brecht.
- Rappelez-vous, il disait que dans un pays, il y avait le peuple qui maugrait à propos du gouvernement.
- On disait, ça ne va pas du tout.
- Eh bien, le gouvernement, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a excédé, il a décidé de changer le peuple.
- Donc, vous voulez, cher Valéry Ayer, dissoudre le peuple s'il ne le pense pas bien ? C'est ça, votre souhait ? Je ne le pense pas, non, non, non.
- Mais alors, réfléchissez un tout petit peu avant de vous engager et...
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