Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquilie.
- Allez, 0826-300-300, vous réagissez ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
- Bonjour à vous, Julien.
- Oui, bonjour, comment allez-vous ? Très bien, et vous, Julien, vous êtes à Juvisy-sur-Orge.
- Il y a quelque chose qui vous fait réagir, cette tribune de Jean-Luc Mélenchon.
- De Jean-Luc Mélenchon, oui.
- Dans la tribune du dimanche, juste le titre, nous ne laisserons pas faire le patron des Insoumis qui invite donc à rejoindre le mouvement du 10 septembre, lui qui rappelle qu'il veut censurer François Bayrou à la rentrée à l'occasion du budget.
- Qu'est-ce que vous pensez de son appel à Jean-Luc Mélenchon ? Je trouve que c'est une récupération pitoyable d'un mouvement citoyen que d'ailleurs, cela dit, en passant, je mets un petit peu en exergue parce que je ne sais pas d'où il sort.
- Qui l'a lancé ? Qui l'a appelé ? On n'a pas de tête parlante à ce sujet-là et je trouve un petit peu trop construit à mon goût.
- Mais ce qui est un peu rigolo, c'est qu'il fait clairement de la récupération dans le sens où, quand il y a eu le mouvement des Gilets jaunes, ça a été le premier à traiter les Gilets jaunes de fachos, d'extrémistes, d'être anti-Gilets jaunes et bizarrement, au fil du temps, il s'est rendu compte qu'il y avait peut-être des voix à récupérer et il est venu les récupérer.
- Et aujourd'hui, on voit le mouvement qui s'est complètement gauchisé.
- En fait, on ne défend plus le prix de l'essence, on ne défend plus le pouvoir d'achat ou la démocratie par le RIC.
- Aujourd'hui, quand on voit des Gilets jaunes dans la rue, c'est pour défendre Gaza.
- Ce n'est pas du tout le combat des Gilets jaunes.
- Donc, à un moment donné, c'est pour arrêter la hypocrisie.
- Et là où je suis très députatif, c'est que moi, ce que je regarde dans les sondages, ce n'est pas les intentions de vote, c'est la détestation des hommes politiques.
- Parce qu'en fait, on sait très bien qu'on vote pour le moins pire.
- On ne vote pas pour le choix qu'on a en premier.
- On votera forcément au dernier tour.
- On votera au dernier tour pour celui qu'on détestera le moins.
- Et le plus détesté des hommes politiques en France aujourd'hui, c'est Mélenchon.
- Au-delà même de Zemmour.
- Il a 56%, Zemmour a 55% de détestation.
- Ah, vous avez l'œil sur les courbes, hein, Julien.
- Et Julien, Julien...
- Je m'instruis quand même.
- Oui, ben, je vois ça.
- Julien, le RIC, je précise, est le référendum d'initiative citoyenne.
- Oui, c'est le référendum d'initiative citoyenne en toute matière.
- Vous êtes, oui, exactement, vous êtes un ancien Gilets jaunes.
- Tout à fait.
- Et quand vous dites récup, récup, mais même à l'époque des Gilets jaunes, il y avait eu une tentative aussi de récupération de certains politiques qui voulaient se griffer sur le mouvement parce qu'ils voyaient que ça prenait sans eux. Vous dites quoi ? Est-ce que vous ferez, vous, le 10 septembre ? Non, mais vous le ferez pas.
- Je vais voir comment ça se...
- Comment ça se goupille.
- Je verrai comment ça se goupille, quelle tournée ça prend, je prendrai la température, je vais suivre, évidemment, je vais pas être aveugle, je vais regarder un peu la température.
- Qu'est-ce qui pourrait vous convaincre là-dessus, Julien ? Qu'est-ce qui pourrait vous convaincre là-dessus, Julien ? Eh ben, que ça soit pas...
- Que ça soit... Ce qui pourrait me convaincre, moi, c'est que ça soit pas orienté, gouverné par des syndicats ou par des partis politiques.
- C'est ça. Retrouver l'esprit...
- Retrouver l'âme des Gilets jaunes.
- Vous croyez que c'est possible, ça, encore, aujourd'hui ? Il y a eu une forme de déception, hein ? Amertume.
- Grosse bouche froide, effectivement, grosse amertume.
- Bon, après, je critique pas, parce que moi, ce que j'ai construit au mouvement des Gilets jaunes, j'ai rencontré des gens avec qui j'ai sympathisé, avec qui on a groupé, on a...
- On a créé des groupes de solidarité, des groupes d'entraide, des groupes de soutien, et ça, ces groupes-là, ils perdurent aujourd'hui.
- Et on continue ce qu'on fait sans être...
- encartés, enfin, encartés, c'est un grand...
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