Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- Il est 8h49, 0826, 300, 300, on en parle sur l'entête du Sud Radio ce matin, cette canicule.
- Bonjour à vous Paul.
- Oui, bonjour Jean-François, bonjour Jacques, et bonjour aux auditeurs.
- Vous nous appelez de Damazan, c'est dans le Lot-et-Garonne.
- Voilà, un petit village juste à côté qui s'appelle Razimé exactement, mais c'est le canton de Damazan.
- Il fait chaud ce matin ? Ce matin ça va, là ça commence à chauffer, le soleil est bien sorti, il est bien haut déjà.
- Donc les températures commencent à s'élever, donc il faut la casquette de bois, et puis éviter de forcer.
- Vous êtes maraîcher Paul ? Voilà, je suis agriculteur, on fait du maraîchage, on a un peu de céréales et d'autres activités diverses.
- Donc là on a des fraises en ce moment, donc le personnel vient récolter les fraises, on commence à 7h, et eux à 10h ils ont fini.
- Donc à 10h ils rentrent chez eux, et nous on continue après avec l'irrigation.
- Les livraisons de fraises et autres.
- Et vous continuez après, mais on est à 40°C. Hier je crois qu'il a même fait plus chaud que ça, 42°C.
- Oui, voilà, à l'ombre 42°C, le thermomètre qui était au soleil approchait les 50°C.
- Et bon, on évite de toucher des ferrailles ou des tuyaux à déplacer, parce que là c'est bruyant.
- Et on évite de faire des efforts physiques violents, mais on est obligé quand même de travailler.
- Nous le travail il faut le faire, sinon ça a des conséquences énormes.
- Il faut irriguer le maïs, il faut continuer l'irrigation.
- Les fraises, suivre les arrosages, tout ça.
- Donc on est obligé de travailler.
- Vous diriez, Paul, que ça a changé depuis quelques années d'expérience comme ça ? Mais disons qu'on a eu des périodes de canicule.
- On a eu 2003, nous, qui était les plus anciens, vous parlerez de 1976.
- Mais là aujourd'hui, le problème qu'il y a, c'est que c'est récurrent.
- L'an dernier on a été épargné quand même, l'an dernier on a eu que quelques jours, c'était pas pareil.
- Mais là on a eu le mois de juin où il y a eu quand même quelques jours très chauds.
- Et là ça fait des périodes qui durent.
- Et le problème c'est d'arriver à récupérer le bien de première l'année pour être opérationnel.
- Mais bon, on y arrive, on y arrive.
- Moi j'ai 62 ans, bientôt on en a l'habitude de travailler.
- Après il faut être prudent, il ne faut pas tirer trop sur la ficelle.
- Parce que le corps vous le rappellera.
- Si jamais on fait des excès, le corps va nous le rappeler.
- Il faut rester concentré, précautionneux, c'est ce que vous disiez.
- Il faut boire, et puis il faut faire attention à ses chaleurs quand même.
- Voilà, pas rester au soleil.
- Le soleil tout le temps, il faut se mettre à l'ombre de temps en temps.
- Récupérer, et puis voilà.
- Mais bon, on y arrive.
- On a l'habitude maintenant.
- Et la météo, que ce soit sur les radios, les télés, tout le monde averti.
- Tout le monde nous prévient assez tôt.
- C'est plutôt pas mal, non ? Voilà, tout à fait.
- Le problème c'est que beaucoup trop de gens attendent tous les autres.
- À un moment donné, il faut se prendre la main.
- Mais il fait chaud, on se découvre un peu.
- On met des habits blancs plutôt que des habits foncés.
- On boit.
- On se couvre la tête.
- On chape pour une casquette.
- Et si on voit qu'on transpire beaucoup et qu'il y a beaucoup de rayonnement, c'est malhomme.
- Il n'y a rien d'insoluble.
- En tous les cas, vous avez raison de rester optimiste.
- Faisons ce que vous voulez qu'on fasse.
- Allez, en tous les cas, merci Paul.
- Bon courage à vous pour la suite.
- Merci à vous.
- Pour être agriculteur, il faut être optimiste.
- Surtout dans ces périodes troublées.
- Quand on voit l'opinion publique qui n'a rien compris à la loi du plomb, parce que nous on demandait un rééquilibrage par rapport aux voisins européens, c'est tout.
- Et qu'on se fait mettre à l'index traité d'empoisonneur.
- Alors que moi, quand je vois...
Transcription générée par IA