Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- Avant de retrouver l'ami Xavier Louis qui s'est installé en studio pour ses plus beaux détours de France, vous avez la parole, 0826 300 300, et nous allons évoquer ce Trump-Poutine très attendu vendredi en Alaska sur le sort de l'Ukraine.
- Bonjour Sylvain.
- Bonjour Sud Radio.
- Bienvenue Sylvain ce matin. Vous êtes à Meugeve, hein ? Oui, tout à fait à Meugeve, dans la Haute-Savoie.
- Bon, que pensez-vous de cette rencontre qui est déjà qualifiée avant l'heure d'historique ? Quelqu'un sera l'issue d'ailleurs, hein ? Quelqu'un sera l'issue en effet. L'objectif premier étant d'arrêter les combats, d'arrêter les morts.
- Ça c'est... On verra. On verra sur ce point-là.
- Le second point est que l'Europe est complètement out dans cette négociation.
- L'Europe qui finance l'Ukraine depuis des mois et des mois, ben est bonne qu'à financer, quoi.
- Parce qu'elle n'a pas la possibilité de donner son avis, de faire partie des négociations.
- Personne ne veut que Macron soit en Alaska.
- Van der Leyen, on ne l'entend même plus.
- Donc c'est compliqué, là. C'est vraiment compliqué.
- Nous sommes devenus hors-sujet dans cette histoire, Sylvain. Il faut le reconnaître.
- Vous avez raison de le souligner ce matin.
- Bon, on est...
- On est hors-sujet. Là, aujourd'hui, on est là pour parler de Trump-Poutine, mais on est hors-sujet au Proche-Orient.
- On est hors-sujet en Ukraine, aux États-Unis. Oui, on est hors-sujet.
- La voix de la France et de l'Europe ne porte plus.
- Comment l'expliquer, ce matin, selon vous ? Je pense qu'on est rentré dans une ère... Bon, on parle beaucoup en ce moment d'impérialisme, etc.
- Mais aujourd'hui, effectivement, c'est un peu malheureux.
- Mais le temps des intellectuels et des gens qui réfléchissaient est un peu passé en ce moment pour que sa voix porte.
- Il faut être riche, milliardaire et un petit peu voyou, quoi. Il faut être un homme fort.
- Donc en ce moment, effectivement, c'est Trump qui ne respecte pas le droit international, qui ne respecte pas la CPI, par exemple, et Poutine, qui ne respecte rien non plus, mais qui ont le pouvoir.
- L'Europe, trop conventionnelle, trop respectueuse des lois, des traités, n'arrive plus à s'exprimer.
- Compliqué de parler d'une voix en polyphonie. C'est ça, la difficulté, aussi, Sylvain ? Dans ce type de situation, il faudrait qu'une seule voix s'exprime, forte, pour les autres. Mais ce n'est pas le cas.
- Certes, mais il lui fallut peut-être qu'à ce moment-là, avant cette négociation en Alaska, l'Europe puisse s'entretenir avec Trump.
- Or, Trump...
- Il s'en fiche.
- Il se fiche de la vie de l'Europe.
- Oui. Bon. Allez. Merci, Sylvain. Merci pour ce regard. Et vous avez raison de souligner cette absence de la voix de l'Union européenne dans ce conflit.
- Et pourtant, nous fournissons des armes. Bonjour à vous. Merci, Sylvain, depuis Meugeve. Et bienvenue à Emmanuel. Vous êtes à Suren.
- Bonjour. Bienvenue, Emmanuel. À votre tour.
- Bonjour, Jean-François. Merci de me donner la parole.
- C'est un plaisir de vous avoir ce matin. Vous pensez qu'il peut y arriver, Donald Trump ? Mon point de vue est un tout petit peu différent.
- Oui, de votre précédente auditeur.
- Oui, de Sylvain, oui.
- Moi, je considère que la raison pour laquelle il se fait tête à l'yeux, c'est simplement que Poutine aussi, qui est quand même dans une situation financière extrêmement mauvaise dans son pays, et qui, pour cette raison, parce que les morts, il s'en fiche, aimerait bien arrêter la guerre, pense que Trump peut peut-être lui donner ce qu'il souhaite avoir, c'est-à-dire un beau morceau de l'Ukraine.
- Oui.
- Tout simplement parce qu'il sait que les Européens ne lui donneront jamais un morceau de l'Ukraine, parce que les Européens savent que s'ils donnent un morceau de l'Ukraine, demain, il faudra donner la moitié des pays baltes, ou plus.
- Et puis ensuite, un morceau de la Finlande, et puis après, un morceau de la Pologne.
- Oui.
- Et le domino.
- Oui, il faisait ça très très bien. Emmanuel, je rebondis sur ce que vous dites. Poutine vise l'annexion des Oblatsk de Donetsk et de Luhansk.
- La Crimée s'est déjà faite depuis 2014. Et puis il veut du business avec Trump. Si Trump top et dit...
Transcription générée par IA