Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- 8h48 sur Sud Radio, 0826-300-300, vous avez la parole. Bonjour à vous Baptiste.
- Bonjour Jean-François.
- Et vous nous appelez Baptiste de Boulogne-Biancourt.
- Nous ne sommes pas loin géographiquement.
- Vous n'êtes pas très loin, vous n'avez presque pu venir en studio.
- Baptiste, cette décision du Conseil constitutionnel qui censure partiellement la loi du plan, que dites-vous ce matin ? Vous l'avez dit, c'est une victoire partielle, mais bon, c'est quand même un début de victoire.
- Cette loi, elle est quand même absolument catastrophique.
- Et je pense qu'il y a un truc dont on parle très peu dans le débat public, parce qu'en fait, on peut aller très très vite sur la loi du plan.
- Elle autorise des produits qui sont dangereux pour la santé et pour la biodiversité, point.
- Voilà, ça c'est pas contestable, les scientifiques le disent.
- Il y a plein de pays dans lesquels c'est interdit.
- Enfin, on peut aller très vite là-dessus.
- C'est assez.
- En revanche, moi, ce que je ne comprends pas, c'est que les agriculteurs ne soient pas les premiers à être vent debout contre ça quand on sait que ces produits les tuent.
- Ces produits les tuent.
- L'utilisation de ces produits, les premières victimes de ces produits, ce sont nos agriculteurs et nos agricultrices.
- Et je ne comprends pas que le seul interlocuteur du monde agricole, ce soit la FNSEA, qui a qu'à part les richesses, qui a qu'à part les terres, qui a qu'à part les élevages, qui fait du profit incroyable.
- Enfin, il y a quand même un truc de fou.
- On est dans un pays où les gens ont du mal à se nourrir parce que la bouffe coûte cher et les agriculteurs ne peuvent pas vivre de leur travail.
- Mais entre les deux, Jean-François, entre les deux, il y a quoi, en fait ? Le problème, je vous entends, Baptiste, et puis je crois qu'on partage globalement ce point de vue.
- Le problème, c'est que les agriculteurs en question, vous leur proposez une solution de remplacement, ils signent de suite.
- C'est ça, le problème.
- C'est un peu malhonnête, Jean-François, parce que c'est toujours ce qu'on entend.
- Oui, mais si on avait un produit qui marche...
- Mais il n'existe pas, hein ? Mais non, mais d'accord, il n'existe pas, parce que tout simplement, l'agriculture, historiquement, elle n'a pas toujours fonctionné grâce au glyphosate.
- Il faut quand même être un peu sérieux.
- Le glyphosate, c'est un produit qui arrive il y a une cinquantaine, une soixantaine d'années.
- Avant ça, on faisait comment ? Avant ça, on nourrissait des pays, Jean-François ? Je ne sais pas, est-ce que l'agriculture fonctionnait ? C'était pas aimé avec le glyphosate, l'agriculture.
- Bien sûr, mais selon vous, Baptiste, il faudrait changer notre façon de produire, les aliments, il faut réduire la voilure, il faut produire moins et mieux.
- Le problème, c'est qu'il faut nourrir les populations, c'est ça la difficulté ? Ça, vous avez raison, il faut produire moins et mieux, ça c'est la base.
- Après, il faut aussi... Il y a des réalités concrètes, il y a des chiffres.
- Le nombre d'agriculteurs dans ce pays n'a fait que baisser depuis 100 ans, et ça joue aussi.
- Mais, en fait, est-ce qu'il a baissé parce qu'il y a moins de vocations, ou parce qu'il y a moins de gens qui veulent être agriculteurs ou agricultrices ? Moi, je ne pense pas. Je pense qu'il a baissé tout simplement parce que...
- Il a été torpillé par l'effort des grands groupes agroalimentaires qui nous empoisonnent.
- Qui nous empoisonnent, et en plus, qui ont fait exploser les prix.
- Parce qu'en fait, moi, je suis désolé, mais même si j'habite en région parisienne, ça m'arrive assez souvent d'aller à la ferme pour cueillir moi-même.
- Ah, ça a coupé au moment où ça devenait du vécu, là, Baptiste, qu'il va à la ferme, que la liaison, malheureusement, est interrompue.
- Vous étiez en train de nous dire, hein, qu'il...
- qu'il fallait mieux nourrir les populations, et vous êtes toujours là.
- Vous allez donc à la ferme, Baptiste, je vous retrouve, pour aller cueillir vous-même les légumes ? Bah ouais, on peut faire ça, notamment...
Transcription générée par IA