Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquili.
- Allez, 0826-300-300, vous venez d'entendre le maire de Porto Vecchio, Jean-Christophe Angeli.
- Bonjour à vous, Chantal.
- Bonjour, Jean-François Aquili. Je suis ravie de vous entendre de nouveau dans la radio.
- Ah, ça c'est gentil. Vous vous appelez Bastien.
- Oui, j'appelle de Bastien et je suis très très contente de vous retrouver.
- C'est très gentil à vous, Chantal, je vous remercie.
- Parce que je suis un journaliste de talent et je voulais vous le dire.
- Et je vous rappelle, j'ai fait mes débuts jadis sur Radio Corse, Fréquence à mort.
- Voilà, il faudra boucler la boue à Bastien.
- Chantal, que dites-vous après l'intervention de Jean-Christophe Angeli ? Que dites-vous sur ce projet de loi de l'autonomie de la Corse ? Bon, alors déjà, je trouve ça quand même...
- Un petit peu dommage que depuis des décennies, nous en sommes encore à chercher une autonomie qui me semble quand même quelque chose de naturel, comme toutes les îles de France.
- Je ne vois pas pourquoi la Corse aurait un statut particulier à l'inverse des dom-toms.
- Maintenant, si le Conseil constitutionnel retoque communautés ou je ne sais quoi...
- Je me demande comment ils ont pu réfléchir comme ça, que ce soit nos politiques, nos élus en Corse.
- Suffisait à la rigueur de demander le même statut que la Polynésie française, par exemple.
- C'est ça, dire, faites, donnez-nous ce qu'a obtenu la Polynésie. Et point.
- Par exemple, parce qu'à un moment donné, on a moins que la Polynésie et on va être retoqués au Conseil constitutionnel.
- Donc on marche sur la tête.
- Je veux dire, à un moment donné, je pense que l'autonomie...
- Bon, moi, je suis pour l'autonomie des régions.
- Donc je pense que la Bretagne a des spécificités, la Creuse-à-la-Sienne...
- L'Alsace, etc.
- Voilà, exactement.
- Mais nous, nous sommes une île.
- Donc nous avons des difficultés qu'on n'a pas sur le territoire.
- Oui, de la vie chère, le prix des billets d'avion et tout le reste.
- Oui, il y a ça.
- Et puis nous, par exemple, on est la seule région de France, j'inclue les dom-toms, à ne pas avoir de CHU.
- C'est vrai.
- D'accord ? Donc la santé, nous, c'est la France.
- Donc, à un moment donné, je pense que c'est important qu'il y ait une certaine autonomie, mais c'est comme tout, Jean-François qui dit.
- C'est-à-dire que vous pouvez donner l'autonomie ou, en termes nationaux, vous pouvez sortir de l'UE.
- Parce que si vous avez les mêmes élus, après, tout dépend de la politique qu'on applique.
- La vision économique.
- Bon, en tous les cas, Chantal, je vous rappelle qu'on a des politiques qu'on mérite.
- Et c'est l'expression.
- Merci, Chantal, favorable à l'autonomie de la Corse, qui nous appelle.
- Vous nous avez appelé depuis Bastia.
- Tout le monde a la parole sur Sud Radio et ça débat.
- C'est le but.
- Je suis avec Hervé à présent.
- Bonjour, Hervé.
- Bonjour, Jean-François.
- Vous êtes à Antony.
- Vous venez d'entendre Chantal, qui, avec beaucoup de prudence, évoque ce projet d'autonomie avec beaucoup d'équilibre.
- Oui, elle connaît bien le droit.
- C'est très bien.
- Mais moi, je ne comprends pas bien.
- Oui, je suis contre parce que je ne vois pas, si vous voulez, comment une province française peut devenir autonome.
- Je ne vois pas aussi le lien qu'il y a entre autonomie et indépendance.
- Tout à l'heure, le maire parlait de loi régalienne.
- Moi, je ne vois pas comment une population de 400 000, presque 400 000 habitants sur 8 000 kilomètres carrés...
- 330 000, pour être précis.
- Excusez-moi.
- Non, non, c'est moins que 400 000.
- Oui, moins que 400 000.
- Mais bon, ça...
- Ils les atteindront à un de ces jours.
- Donc, je ne vois pas comment, si vous voulez...
- Ce qui est spécifique à la Corse, c'est que c'est une île, en définitive.
- Mais vous avez, par exemple, des îles qui réagissent totalement différemment, comme Mayotte, qui réclament leur attachement à la République française, tout en gardant leur particularité.
- Non, je sais que c'est un problème complexe.
- Mais à ce moment-là, le duché de Normandie, le duché de Bretagne, qui a été acheté ou conquis, tout ça, ça peut redevenir autonome.
- Mais pour quoi faire,...
Transcription générée par IA