Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-François Aquiline.
- Et vous avez la parole sur Sud Radio parmi les sujets du jour, parce que oui, l'actualité continue, bien que nous soyons en vacances.
- La question c'était aujourd'hui d'ailleurs une question du jour, Trump est-il un vrai stratège ou un faux dur ? Je vous rappelle le contexte, l'ultimatum du président américain à Vladimir Poutine pour tenter de mettre un terme à cette guerre en Ukraine, cet ultimatum avec l'envoi de l'émissaire américain, mercredi, jeudi, Moscou, Steve Witkoff.
- On se demande bien ce qu'il va pouvoir dire au président russe. Bonjour à vous Emmanuel.
- Bonjour Jean-François.
- Je suis ravi de vous entendre Emmanuel. Vous êtes à Surenne.
- Oui absolument.
- Vous êtes en vacances ? Alors, je suis retraité et je ne suis pas encore parti à la campagne, mais je suis à Paris, je suis à Surenne.
- Bientôt à la campagne, ça va être bien à la campagne, parce qu'on a besoin de se détendre quand même.
- Emmanuel, qu'est-ce que vous pensez ? On en parle beaucoup de Trump, il fait beaucoup parler, c'est normal.
- C'est un personnage, il n'est pas seulement le président des Etats-Unis, c'est aussi un personnage qui a fait irruption dans notre vie quotidienne.
- Vous pensez quoi de son coup de gueule ? Rodomontade ? Oui.
- Est-ce que ça peut marcher ? Écoutez, en fait, d'une part, en ce qui concerne le principe de déplacer des sous-marins nucléaires, c'est une manière de dire aux Russes, écoutez, moi, il ne faut pas me prendre au sérieux.
- Donc, vous faites des malades, vous nous balancez des menaces. Moi, je déplace les sous-marins nucléaires.
- Bon, quant aux menaces de...
- Les sous-marins nucléaires, il faut quand même rappeler que tous les pays, ceux qui même la France en possèdent, Bon, il les déplace, bon.
- Oui, oui.
- Ça n'aura pas...
- C'est symbolique.
- De toute façon, il a donné un ultimatum jusqu'au 8 août.
- Donc, en attendant, il ne peut pas dire grand-chose d'autre.
- En ce qui concerne l'un des... la Chine, les mesures de rétorsion douanières pour...
- Alors là, en fait, il y a un an, j'aurais dit, c'est absolument zéro effet.
- Or, là, il se trouve quand même...
- Parce qu'il y a des infos qui ont circulé assez sérieusement dans les milieux financiers sur l'état des finances russes.
- La banque centrale russe commence à donner des signes de nervosité très évidents.
- Aujourd'hui, de l'économie russe, il ne reste plus qu'en réalité l'économie qui concourt à la guerre.
- Il paye des fortunes pour engager, pour obtenir des engagements contractuels de jeunes qui vont se battre.
- Tous les jours...
- C'est l'équivalent de 1 000 jeunes futurs ingénieurs ou futurs ou mécanos ou n'importe quoi qui disparaissent.
- C'est terrible pour l'économie russe.
- Il est possible que financièrement, ils soient maintenant sur la corde raide et aux abois et que la perspective que d'assécher partiellement les rentrées financières à travers des rétorsions sur le pétrole puisse avoir un effet.
- C'est possible.
- Je ne sais pas exactement où ils en sont, mais ce ne sera pas impossible qu'effectivement, c'est de l'effet.
- Ça reste hypothétique, quand même, cet affaiblissement.
- Oui, vous avez raison de marquer ces faits, parce que vraiment, l'économie russe est en train de souffrir.
- C'est une économie de guerre.
- Mais en même temps, ça tient toujours.
- Et puis, c'est difficile d'imaginer un Poutine reculant soudain et cédant aux injonctions du président des États-Unis.
- Ça paraît improbable.
- C'est...
- Je me demande ce que le 8, qu'elle sera en tourloupe, le 8, pour que personne ne perde la face.
- C'est ça, l'histoire.
- Vous ne pensez pas, Emmanuel ? Le 8, il ne lui restera plus qu'une seule chose à faire.
- Il n'a pas appuyé sur le bouton, quand même.
- C'est-à-dire...
- Bon, ben, écoutez, j'ai voulu jusqu'au bout.
- Je ne voulais pas que l'Amérique participe à cette guerre.
- Mais Poutine ne veut rien savoir.
- Bon, ben, écoutez, on va donner aux Ukrainiens de quoi faire très mal aux Russes.
- Voilà.
- Donc, c'est un retour des fournitures d'armes aux Ukrainiens, de façon classique.
- Exactement.
- C'est la seule chose qui peut se passer.
- Il aura mis six mois à relancer le truc.
- Allez, merci en tous les cas.
-...
Transcription générée par IA