Retranscription des premières minutes :
- Et 7h47, nous sommes avec vous Arlette Chabot pour parler politique, on change complètement de sujet évidemment.
- Le monde regarde du côté d'Israël et de l'Iran, les partis politiques eux pensent tous à l'élection présidentielle.
- Pendant que le monde se déchire, en France on pense beaucoup à l'élection présidentielle.
- Tous regardent, il y a un nombre incalculable de candidats potentiels à cette élection, je sais pas, 20-25 candidats potentiels.
- Tous regardent vers 2027 une campagne d'adhésion qui s'adresse aux honnêtes gens.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? C'est la campagne que lance le parti républicain et Bruno Retailleau, son nouveau président.
- Alors il n'y a rien à dire, c'est du grand classique quand un parti choisit un nouveau président, il essaye de profiter de la dynamique qui a créé le choix, la compétition.
- Surtout qu'il y avait un sursaut, un retour des adhérents des républicains.
- Donc vous allez voir sans doute, tous les Français...
- Les Français vont voir ce qu'on appelle des visuels, des affiches, aussi des trafles, avec les silhouettes de dos d'un certain nombre de Français.
- Alors il y a un pompier, une infirmière, un policier, un restaurateur.
- Des Français du quotidien qui sont au service des gens honnêtes.
- Les gens honnêtes, la France des honnêtes gens, des gens honnêtes, c'est le slogan de campagne d'un certain Bruno Retailleau.
- Alors, elle est facile.
- C'est facile à comprendre, cette formule des gens honnêtes.
- Elle est un peu vieillotte, un peu souranée comme ça, mais un peu nostalgique.
- Ça, ça convient bien à l'électorat des LR, bien entendu.
- Les honnêtes gens sont ceux aussi que doit défendre le ministre de l'Intérieur contre les fameux barbares, vous savez, ceux qui sont, je vais dire, les effets ou les descendants des 68 arts.
- Ça aussi, c'est un vieux thème.
- Nicolas Sarkozy l'avait utilisé.
- Pendant très longtemps, pour sa campagne, en 2007.
- Et puis, les honnêtes gens, les gens honnêtes, c'est aussi des mots qui sonnent bien dans l'oreille du Rassemblement national, des électeurs du Rassemblement national.
- Que chasse, Bruno Retailleau ! On retrouvait une expression de Jean-Marie Le Pen d'une campagne de 1995.
- Alors, voilà, rassembler ceux qui travaillent, qui font des efforts, ceux qui bossent, qui payent leurs impôts, ça parle à tout le monde, notamment chez les Républicains, parce que ça aussi, c'était un thème central de Laurent Wauquiez.
- Bref, si vous voulez rassembler, c'est pas idiot, c'est plutôt malin de la part de Bruno Retailleau.
- Une campagne au moment où Bruno Retailleau rencontre ses premières difficultés.
- Oui, alors, c'est le timing qui veut ça, mais c'est vrai qu'il a des petites difficultés, le ministre de l'Intérieur.
- Il y a eu des violences qui ont suivi le match à Paris, le PSG.
- Bon, ça a été interprété comme une mauvaise évaluation.
- Sans doute des forces de police qu'il fallait mettre en place.
- Deuxièmement, le bras de fer avec l'Algérie qu'il a entamé, il est bloqué.
- Pourquoi ? Parce que le ministre le reconnaît lui-même.
- Il préfère se taire parce qu'on espère à Paris que Boilem Sansal, notre ami écrivain franco-algérien, pourrait bénéficier d'une grâce dans les jours ou dans les semaines qui viennent.
- On ne sait jamais.
- Donc, il se tait.
- Alors, il fait des opérations spectaculaires.
- On l'a vu.
- Ces derniers jours, 4000 policiers mobilisés dans les gares, dans les bus contre les migrants clandestins.
- Le ministre annonce de nouvelles mesures.
- Il utilise toujours des mots forts.
- Bref, il est dans une mauvaise passe, une certaine mauvaise passe que connaissent bien tous les ministres de l'Intérieur.
- Je suis très présent.
- Je parle beaucoup.
- J'ai les mots qu'il faut.
- Les Français m'entendent.
- Mais il n'y a pas beaucoup de résultats.
- Oui, on se fait entendre de tous les côtés.
- Mais au bout de la route, il n'y a pas grand-chose pour l'instant.
- Pas grand-chose, pas beaucoup de résultats.
- Même s'il peut se vanter d'avoir déjà voté une grande loi contre le narcotrafic, qu'il annonce d'autres mesures contre les migrants clandestins.
- Mais le Rassemblement national commence à le regarder avec un œil un peu ironique.
- C'est vrai que les résultats, ils n'arrivent pas de toute façon en un jour.
- Bien, merci Arlette Chabot.
- Il est 7h51, ça...
Transcription générée par IA