Retranscription des premières minutes :
- Oui, Jean-Jacques. Continuons sur cette guerre entre Israël et l'Iran. On est au septième jour.
- Donald Trump, de son côté, continue à entretenir le doute sur une intervention américaine ou pas, d'ailleurs.
- Cette nuit, des missiles ont frappé l'hôpital de Beersheba dans le Negev. Et en France, la guerre déchire la classe politique.
- Oui, parce qu'il y a une perversion désormais dans la manière d'aborder cette offensive d'Israël sur l'Iran.
- C'est de la relier dans un grand tout général à la situation de Gaza. Et c'est d'ailleurs ce que fait la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, qui continue à tirer le fil de sa pelote en mettant dans le même sac la guerre de Gaza et les frappes israéliennes sur l'Iran.
- Bien sûr, bien sûr, Jean-Jacques, vous le savez, nous savons que l'opération israélienne est le dernier volet de la riposte après le 7 octobre, c'est-à-dire d'abord l'élimination de l'état-major du Hamas, puis du Hezbollah avec l'élimination de Nasrallah au Liban, et dernier volet, l'Iran, qui est...
- Bien sûr, derrière le programme du 7 octobre. Mais il n'y a pas que cela, il y a bien sûr toutes les installations nucléaires, c'est ce que nous expliquait votre invité Formien, et ce régime de mollas sanguinaire qui tient sous sa botte 90 millions d'Iraniens, torture et exécute sa jeunesse qui veut vivre libre, et qui, depuis 1978, pilote tout ce qui peut détruire non seulement l'État hébreu et plus largement l'impérialisme, le grand Satan occidental. On pouvait donc imaginer, Jean-Jacques, dans un rêve, que sur cette opération-là, il y aurait une forme de neutralité, voire de soutien, à cette opération qui vise, en fait, à empêcher une dictature d'obtenir l'arme nucléaire.
- Eh bien, pas du tout. Pas du tout. Depuis des jours, la musique qui monte à l'extrême gauche, et plus largement dans le débat public français, c'est un signe égal entre Netanyahou et Kamenei. Au point, d'ailleurs, qu'on a vu des drapeaux de la République islamique d'Iran distribués dans des manifestations pro-palestiniennes à Paris samedi, nous sommes dans la confusion.
- La plus totale.
- Oui, dans la confusion, mais partout. Aux États-Unis aussi, c'est la confusion la plus totale.
- Alors, vous dites, Emmanuel Macron participe aussi à cette confusion. Pourquoi ? Parce que la première réaction d'Emmanuel Macron, elle est plutôt saine. Qu'est-ce qu'elle dit ? Elle est sur la ligne gaullo-mitterrandienne. Si Israël est attaqué, nous l'aiderons, évidemment.
- Pourquoi je dis saine ? Parce que, quelle que soit la nature du gouvernement israélien, je sais que ça fait grincer, je sais même que ça fait disjoncter, mais le gouvernement israélien reste une démocratie.
- Sous le discours politique ambiant, il ne peut pas y avoir de signe égal entre un État démocratique et une dictature théocratique, qui, en plus, a juré la mort de cet État depuis 40 ans.
- Mais qu'est-ce qu'il fait, Emmanuel Macron ? Il dit ça, et quelques jours après, on drape de noir le stand israélien aux bourgers.
- Ce sont des signaux contradictoires que personne ne peut comprendre.
- Comme mettre un signe égal entre Jérusalem et Téhéran, ce qui devient la pensée dominante.
- Aujourd'hui, qu'il s'agisse du personnel politique, des observateurs, des diplomates, les diplomates retraités, il n'y a plus que ça sur les plateaux télé, ou un ancien ministre comme Dominique de Villepin, qui fait son miel sur ce drame du Proche-Orient. Pourquoi ? Pour un discours à l'ONU qu'il a prononcé il y a, je ne sais plus combien d'années.
- Je suis sidéré.
- 2003.
- Oui, 2003, je suis sidéré.
- C'est entretenu aussi, vous le disiez Jean-Jacques, par le leader de la plus grande démocratie au monde, Donald Trump.
- En clair, moi je vous le dis, il faudrait être capable, dans le débat public, de dire que ce que fait Netanyahou à Gaza est inacceptable.
- Ce sont des crimes de guerre.
- Et non pas un génocide, terme qui consiste à nazifier les Israéliens.
- Mais la guerre qu'il mène contre l'Iran et ses bras armés, c'est une guerre existentielle pour l'État hébreu.
- Mais pour nous tous, qui aura le courage de cette nuance qui changerait quand même beaucoup de choses dans la dégradation du débat public ? Parce que je rappelle que ça fait souffrir...
Transcription générée par IA