Retranscription des premières minutes :
- Jean-François Achély, Jean-François, vous avez entendu, c'est important, c'est important ce qui vient d'être dit.
- Les ZFE, c'en est fini, enfin c'en est fini provisoirement, abrogé par le projet de loi de simplification qui a été voté de justesse hier à l'Assemblée.
- Les opposants à ces zones de faible émission très controversées ont créé victoire au terme d'un vote confus pour un texte détourné de son esprit initial, c'est vrai ? Je vais vous donner une formule magique, c'est signé Sophie Prima, la ministre des relations avec le Parlement, c'est assez amusant, elle dit c'est compliqué de simplifier, c'est une belle formule, ça résume tout, au départ c'était un texte de loi vertueux pour soulager les entreprises, pour soulager les collectivités.
- C'est Bruno Le Maire qui avait imaginé ce texte.
- Et le texte qui est arrivé du Sénat est passé à la broyeuse de l'Assemblée nationale qui est devenue une arène romaine, on le sait.
- La loi de simplification, c'est un peu une anéchée.
- Le texte de la foirefouille, Jean-Jacques, une sorte de texte fourre-tout, un grand n'importe quoi, où s'agrègent des sujets disparates.
- On a vu les data centers, l'implantation, la gestion des terrasses de café et ces ZFE qui ont occulté tout le débat, il faut le dire.
- Oui, malheureusement d'ailleurs.
- Alors, c'était une création censée interdire les centres-villes aux véhicules les plus polluants, on connaît la suite.
- Elles excluaient les automobilistes, les plus modestes, etc.
- Le vote est passé, vous l'avez dit, de justesse.
- Droite et RN ont voté pour, la gauche...
- Le modem.
- Les horizons aussi ont voté pour.
- Oui, et ce sont les macronistes, ensemble pour la République, qui se sont divisés, on va y venir.
- Vous savez, cette assemblée, Jean-Jacques, c'est devenu une sorte de poulet sans tête.
- Oui, mais dites-moi, ce n'est pas fini ce texte, il doit passer en commission mixte paritaire.
- Oui, ce sera à la rentrée avant le budget.
- Il y a autre chose, vous savez, comme ces ZFE n'avaient rien à voir avec l'objet initial de la loi, il est possible que le Conseil constitutionnel retoque cet amendement.
- Évidemment.
- Ça s'appelle un cavalier législatif.
- Vous vous rappelez l'expression ? Oui, le cavalier législatif.
- Pour finir, vous savez, il y a eu les ZFE, les ZAN, les Euro Artificialisation Net, qui ont été dégradés, comme ma prime Rénov' Raboté.
- Le climat, Jean-Jacques Bourdin, peut bien attendre.
- Bah oui.
- Bah bon.
- Le camp présidentiel s'est divisé sur le vote.
- C'est un sérieux revers pour Gabriel Attal.
- Regardez, dans le détail, il y a 93 députés macronistes, ensemble pour la République, 8 députés ont voté pour la loi, et 14 se sont obtenus.
- Ça fait 22, c'est beaucoup.
- C'est les frondeurs de Hollande.
- Ce sont les mêmes, les frondeurs, le retour.
- Ça commence.
- On est à deux ans de l'élection.
- C'est aussi une petite victoire psychologique des gueux d'Alexandre Jardin.
- J'ai horreur de cette expression.
- Bah oui, c'est le titre de son livre.
- Oui, bah oui.
- C'est un peu la revanche des gilets jaunes, Jean-Jacques Bourdin.
- Pour moi, c'est péjoratif.
- C'est un peu un coup de semence pour les prétendants au trône suprême à deux ans de l'élection présidentielle.
- C'est vraiment à regarder de près, cette histoire.
- Mais évidemment.
- Il est 7h52.
- Merci, Jean-François Aquili.
- Vous réagissez sur l'antenne de Sud Radio.
- A tout de suite.
- .
Transcription générée par IA