Retranscription des premières minutes :
- De fin pour les retraites, Françoise de Gouin, bonjour d'abord.
- Oui, bonjour mon cher Jean-Jacques.
- De fin, aujourd'hui théoriquement, c'est la fin du conclave, voulu par François Bayrou.
- Nous dirons bien, même s'il a décidé une petite rallonge, il dit on peut rallonger, si vous le voulez, si c'est nécessaire.
- Et ça devient très politique.
- Absolument, coucou les revois loups, les retraites, ça vous manquait je suis sûr Jean-Jacques.
- Et j'entends déjà le rire sardonique de notre chère Elisabeth Lévy, passionnée par ce sujet, comme chacun le sait, je pense qu'elle est en train d'écouter.
- Je vous salue, il va falloir écouter l'édito jusqu'au bout parce qu'il est intéressant ce moment politique.
- C'est passionnant car le sujet va sortir du conclave pour redevenir éminemment politique.
- Pourquoi je dis ça ? D'abord parce qu'on est sur le front d'un accord, probablement, la CFDT qui est le poids lourd des syndicats de salariés.
- Premier syndicat.
- Le premier syndicat, encore à la table des négociations.
- Contrairement à FO et à la CGT.
- Et bien, depuis dimanche, le monde syndical bruise de la volonté de ce plus grand syndicat de signer un accord.
- D'arriver à arracher quelque chose avec le MESF.
- Comme ils n'obtiendront rien, ils le savent, sur le plan de l'âge légal, ce serait donc sur la pénibilité.
- En gros, on ne rentre pas dans les détails.
- Et c'est là que revient le jeu politique, Jean-Jacques.
- Pourquoi ? Parce que François Bayrou s'est engagé, lorsqu'il est devenu Premier ministre, à ce que le Parlement ait le dernier mot.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que s'il y a un accord, aujourd'hui, demain ou après-demain, je vous fais un peu de pédagogie, il devra être transposé en texte législatif et soumis au Parlement, pour respecter la promesse.
- Avec le risque que des amendements se glissent sur l'âge légal et soient déposés, et soient surtout votés.
- Et ça, c'est un vrai sujet.
- C'est-à-dire que l'accord, on pourrait rajouter que l'âge légal est baissé à 60 ou à 62 ans.
- L'autre solution pour François Bayrou serait de renvoyer l'accord à l'examen du projet de loi, de financement de la Sécu, le terrible PLFSS, si difficile à prononcer pour les journalistes.
- Ce serait à l'automne, ce qui lui permettrait de gagner du temps.
- J'imagine de nouveau un projet de loi à l'Assemblée nationale sur les retraites.
- Quand on voit la confusion autour de l'énergie, confusion autour de la simplification, d'ailleurs les députés sont irresponsables tous, mais alors tous absolument irresponsables.
- Ils ne pensent pas une seconde, ils pensent uniquement politique, ils ne pensent pas une seconde au bien-être des Français.
- Il y a un mais dans votre démonstration, ma chère Françoise.
- Comment un Premier ministre peut imaginer contourner la promesse et ne pas présenter ce texte ? Vous voyez, il est coincé à part entière au lieu des circonvolutions qui le renverraient à l'automne au PLFSS.
- Au PLFSS, ça paraît inimaginable.
- Et là, on rentre évidemment dans la zone de turbulence, avec la censure qui est toujours là.
- Un parti socialiste qui peut la voter à un rassemblement national.
- Qui est divisé.
- Et à un rassemblement, non pas du tout.
- Pas du tout, non.
- Un RN, un rassemblement national.
- Non, non, le PS n'est pas divisé, Françoise de Gaulle.
- Non, non, en tout cas le groupe ne l'est pas, sur la censure, il n'y a que François Hollande qui ne la veut pas.
- Un rassemblement national qui semble un peu hésiter, pourquoi ? Parce que le 8 juillet, qu'est-ce qui se passe ? Tic-tac, qu'est-ce qu'il y a le 8 juillet ? Eh bien Emmanuel Macron récupère son droit de dissoudre, et ça n'est plus la même chanson.
- Personne ne fait confiance au Président pour ne pas l'utiliser à nouveau.
- Le rassemblement déboussolé… Le monde a peur.
- Oui, le RN déboussolé par l'épée de Damoclès de Marine Le Pen, la gauche désunie, la droite convaincante, tout ça, eh bien attendez, Emmanuel Macron pourrait faire le calcul qu'au fond il peut dissoudre et éventuellement retrouver une majorité.
- Voilà pourquoi la main de la censure pourrait trembler, avec un risque quand même pour Emmanuel...
Transcription générée par IA