Retranscription des premières minutes :
- Un peu de temps de sujet avec vous Arlette Chabot, bonjour Arlette, et nous parlons de politique française.
- La semaine qui s'achève a été marquée par la volonté du Rassemblement National de sortir des petites querelles internes, des doutes.
- Des doutes qui se sont installés partout, même à l'intérieur du Rassemblement National, sur la relation entre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
- Oui, c'était nécessaire. Le Rassemblement National a bien compris qu'il fallait encore une fois sortir d'une espèce de période de flottement général qui a suivi le choc du 31 mars, c'est-à-dire la décision de justice visant Marine Le Pen, une peine d'illégibilité.
- Et il faudra attendre le printemps prochain au mieux pour savoir si elle pourra ou non être candidate.
- Alors oui, on a bien vu les petits jeux à l'extérieur du parti.
- Les hommes d'influence à l'intérieur aussi. Les querelles et puis même les frictions pour la première fois entre Jordan Bardella et Marine Le Pen.
- Donc il fallait sans doute en sortir. La clarification a été faite par Marine Le Pen hier matin.
- C'est clair et simple. Je suis la candidate... Elle a bien dit « la ». C'est très important.
- À l'élection présidentielle du Rassemblement National, Jordan Bardella se prépare toujours pour Matignon.
- Mais bien sûr, si le duo fonctionne d'ici là, si elle est empêchée, nous continuerons à faire campagne avec lui, qui a toutes les qualités, lui, Jordan Bardella.
- Donc la situation est clarifiée. La mise au point était ô combien nécessaire.
- Alors c'est vrai que les enquêtes d'opinion montrent qu'il y a un électorat qui reste fidèle au Rassemblement National, quel que soit le ou la candidate.
- Ce qui serait choisi. Mais quand même, le parti ne pouvait pas rester ainsi dans le flou, alors qu'il y a un certain Bruno Retailleau, vous avez remarqué, qui progresse vraiment auprès, dans l'opinion. Oui, dans l'opinion, et notamment auprès des militants, enfin, des militants, des sympathisants.
- Exactement, des sympathisants. Bruno Retailleau, qui a été élu président des Républicains, qui n'arrive que d'une chose, c'est de récupérer les électeurs qui sont partis au RN. Et puis il y en a d'autres à droite qui se préparent. Gérard Darmanin, bien sûr. Édouard Philippe.
- C'est très important aussi.
- Cette semaine, au champ, avec les partenaires, les patriotes européens. Oui, je me souviens. Lundi, oui.
- Ceux qui gouvernent. Victor Orban, bien entendu. Matteo Salvini. Et puis les autres leaders des extrêmes droites au Portugal, en Espagne.
- Tous ceux qui sont sur le chemin du pouvoir. Oui. Victor Orban, très gêné, parce que l'un de ses plus proches collaborateurs vient d'être désigné... Enfin une enquête vient d'aboutir. Il était un espion russe. Oui.
- Il travaillait pour le FSB.
- Rien n'est simple, mais ils sont au pouvoir. Ou le GRU. Voilà. Le GRU. Le GRU.
- Rien n'est simple entre eux. Ils sont juste au pouvoir. Et Marine Le Pen entend bien être dans le camp de ceux qui vont arriver au pouvoir avec la bénédiction de l'administration américaine.
- Mais Arlette, j'ai remarqué que lundi, quand même, Bardella avait été plus applaudie que Marine Le Pen, non ? Ah, voilà. Vous rentrez dans le petit jeu de l'applaudimètre qui est le plus applaudi. Oui, parce qu'il incarne sans doute la nouveauté et que certains ont sans doute bien compris, effectivement, en dehors des frontières...
- Enfin c'est elle, la patronne, quoi. Voilà. C'est elle, la patronne. Mais ça pourrait être lui, le candidat.
- Bien. Surprise. Le RN est prêt à réfléchir sur la nécessité d'accepter la règle européenne des 3% de déficit. Une sérieuse évolution.
- Alors ça, franchement, c'est le plus incroyable de la semaine du côté du RN, au-delà des mises au point de Marine Le Pen. Quand elle évoquait l'ex-présidente, la présidente du groupe, cette règle des 3%, elle parlait de viol démocratique.
- Oui. Je me souviens.
- Cette réunion européenne, cette union contre laquelle elle a prononcé un discours, on parlait de cette réunion des Européens, extrêmement dure, comme on n'avait pas entendu depuis très longtemps.
- Mais il y a les déficits. Elle s'explique, le déficit de la France. Et dans le cas d'une arrivée au pouvoir, il faudrait quand même donner des gages à l'UE, réduire les...
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