Retranscription des premières minutes :
- Moi, Jean-François, qui dit d'abord bonjour. Bonjour, Jean-Jacques.
- Les questions sont nombreuses. Je la reposerai sans cesse, cette question. Et je vais vous la reposer encore une fois.
- Comment nous préoccupons-nous des raisons qui font que des adolescents s'équipent d'armes blanches et les utilisent pour blesser et tuer ? C'est la question de fond. La question de fond. C'est la question fondamentale.
- Fondamentale. Fondamentale. Les politiques semblent désarmés. Ils n'ont pas de réponse. Ils n'ont pas de réponse, aujourd'hui.
- Face à la violence des mineurs. Oui. Il n'est plus possible de se voiler la face. Il faut se préoccuper de notre jeunesse.
- On parle de la santé mentale. Il y a l'état de notre jeunesse. Ça a été abordé par toutes sortes de personnalités, y compris le chef de l'État, notamment sur les écrans, vous savez, les jeunes qui vivent dans un monde à part. L'adolescence a toujours eu un temps de révolte, de dissociation, de différenciation avec les parents. On a tous vécu ça. Mais là, nous sommes dans un schéma particulier, Jean-Jacques Bourdin, Oui. avec une addiction.
- Avec des écrans parfois de 10 à 12 heures par jour. Alors oui, chacun y est allé de sa proposition. Vous l'avez rappelé.
- Donnez des réponses coûte que coûte, parce que c'est l'émotion. C'est le règne de l'émotion médiatique. Il faut répondre tout de suite à un fait divers.
- Alors c'était les portiques de François Balleroux et l'interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans d'Emmanuel Macron.
- Pourquoi pas ? Ce sont des éléments de réponse. Des éléments.
- Nous avons eu la joute politique qui était inévitable. Marine Le Pen qui ne s'y est pas trompée.
- Dit à l'Assemblée nationale, il s'agit bien d'un drame et non pas d'un fait divers sur lequel on braine ou hacherait.
- Réponse au président de la République, à distance. Le problème, Jean-Jacques, c'est que de ne pas parler de ces difficultés fabrique de la sidération quand les drames surviennent et de l'émotion médiatique. Les réactions des leaders nous montrent qu'ils sont totalement dépassés.
- Ils n'ont pas de solution. Ils n'ont que des idées jetées ça et là. Et vous avez raison de rappeler que près de Chaumont, il y a nos gens, 3 500 habitants, pas plus, nous ne sommes pas dans une cité de non-droit hors de contrôle. C'est une ville tranquille. Ce n'est pas un fait divers. C'est un fait de société.
- Mais évidemment, évidemment. Et les politiques sont dépassés. Parce que ce drame s'ajoute à une trop longue série d'attaques mortelles au couteau.
- Oui. Il faut rappeler les professeurs Samuel Paty, Dominique Bernard tués dans des attaques dites terroristes. Et vous avez...
- Oui, mais là, c'était terroriste. Il y avait des explications. Oui. Il y avait... Et des réponses. Il y avait un cadre de... Oui.
- On savait pourquoi. On savait pourquoi. Une grille de lecture facilement identifiable. Là, on ne sait plus. Mais bien sûr. On ne sait plus.
- Ça vaut pour Thomas à Crépole. Ça vaut pour Elias à Paris. Ça vaut pour Benoît à Dax. Et aussi, il y a tous ces jeunes casseurs. Parce qu'il n'y avait pas que des majeurs.
- Il y avait beaucoup de mineurs après le Paris-Saint-Germain dans les rues. C'est une liste funeste qui raconte une société confrontée à une ultra-violence.
- Sauf qu'il faut se méfier, Jean-François, et ne pas tout mélanger. Non. Ça n'a rien à voir avec Crépole. Ça n'a rien à voir avec les deux professeurs.
- Ça n'a rien à voir. Mais bien sûr. Mais bien sûr. Bien sûr. Chaque histoire est un cas particulier. Il n'y a pas de réponse sécuritaire globale pour l'ensemble de ces faits de société.
- Et les premières réponses politiques vont-elles suffire ? J'ai beaucoup de... Là, je suis profondément déçu par les politiques sur ces questions-là.
- Il y a des mots, ça. Aucun. Qui prend du recul ? Qui prend du recul ? François Bayrou, le Premier ministre, j'ai noté. Il veut faire de cette vague qui progresse ce fléau un ennemi public, c'est-à-dire prendre le problème à bras-le-corps. Oui. Ça, ce sont des mots. Ce sont des mots. Bruno Retailleau, à distance, qui a dit que les portiques, ça ne...
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