Retranscription des premières minutes :
- Jean-François Achilli, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Jean-François, sommes-nous face à une poudrière ? Je pose la question, c'est Gérald Darmanin qui pose la question, ce n'est pas moi.
- Il l'a dit aux 20h de TF1 hier soir, il réclame des peines plus fermes contre les casseurs après les violences samedi et dimanche, après la victoire du Paris Saint-Germain.
- Au même moment, la justice annonce qu'elle veut juger pour meurtre le policier auteur du tir mortel contre Naël il y a deux ans.
- Un climat facteur de tension et des politiques sans vraie solution même si Darmanin veut durcir le code pénal, mais vraiment le durcir.
- Et donner aux magistrats la possibilité ou même quelque part les contraindre à prononcer des peines très dures dès le départ.
- Dès le premier délit.
- Donc si vous êtes un magistrat et que vous voulez peut-être appliquer des peines plus légères ou vous dire tiens on ne va pas rajouter des individus dans des prisons déjà, surchargées, vous serez obligé de prononcer des peines minimales.
- C'est ce que voulait dire hier soir Gérald Darmanin.
- Je reviens à ce qu'avait lancé Emmanuel Macron dimanche, vous vous rappelez ? La réponse de l'État sera à la hauteur, nous poursuivrons, nous punirons.
- A quoi avons-nous assisté ? Lundi il y a eu au fond beaucoup de mensuétudes, des relax, du sursis.
- Ça a été un peu plus dur hier, un individu a été placé immédiatement en mandat de dépôt, d'accord.
- Mais il y a quand même eu une forme d'incompréhension générale.
- Quatre ans ferme un casseur de 18 ans qui a frappé un policier.
- Il a pris 12 mois de prison, donc quatre fermes.
- Quatre fermes, c'est ça.
- Regardez, qu'allons-nous penser après cette séquence de première condamnation en comparution immédiate Jean-Jacques ? Les casseurs ont pris quoi ? Jusqu'à à peine 500 euros d'amende.
- Rappelez-vous le boulanger le 1er mai, 7500 euros pour avoir osé ouvrir sa boulangerie un jour férié.
- Donc les gens ne comprennent pas en fait.
- Il n'y a pas de peine dissuasive.
- C'est le message qui nous est envoyé depuis deux jours.
- Que se passe-t-il ? Il y a une forme d'impuissance du politique qui juge, lui, toujours sa parole performative.
- Vous savez, les politiques disent « j'ai dit, donc je fais ».
- Le « tu casses, tu répares » de Gabriel Attal est resté lettre morte.
- Les pouvoirs successifs, Jean-Jacques se payent de mots.
- Bien, oui, se payent de mots.
- Mais la proposition de Gérald Darmanin pourrait peut-être changer la donne.
- Est-ce qu'elle peut changer la donne ? Alors, qu'est-ce qu'il propose ? Il veut supprimer le sursis.
- Il veut des aménagements de peine obligatoire qui disparaissent.
- Il veut infliger trois mois de prison ferme.
- Donc, supprimer le sursis et supprimer les aménagements de peine.
- C'est-à-dire que vous prononcez des peines très dures automatiquement, dès le départ, si vous agressez des forces de l'ordre.
- Il va falloir changer la loi pour ça.
- Changer la loi, mais le problème, c'est l'absence de majorité au Parlement.
- Et là, on ne va pas s'en sortir.
- Oui, ça va être très difficile avec une gauche vent debout contre Bruno Rotailleau, accusé par Olivier Faure de propager un racisme d'atmosphère.
- Il va falloir nous en dire.
- J'en profite pour vous dire qu'Olivier Faure sera à moi d'inviter tout à l'heure, à 8h30, c'est sur Sud Radio.
- L'actualité politique, c'est sur Sud Radio.
- Les principaux invités sont ici.
- Olivier Faure, donc, qui va expliquer ce que ça veut dire, racisme d'atmosphère.
- Oui.
- Dites-moi, la décision du tribunal judiciaire de Nanterre de juger aux assises pour meurtre le policier Florian, auteur du coup de feu dans l'affaire Naël, sème le trouble.
- Le moins que l'on puisse dire.
- Ce matin, et que la justice a quand même un curieux sens du timing.
- Les policiers, vous savez, n'en peuvent plus d'être pris pour cible au quotidien, sur le terrain.
- Ils voient leurs collègues traités comme un criminel, alors que des casseurs qu'ils ont dû affronter sont remis en liberté.
- Il y a quelque chose d'assez troublant dans cette mise en apposition de ces deux faits.
- Pour Bruno Rotailleau, je le cite, les Français sont quand même clairvoyants, dit-il.
- Mais eux, c'est...
Transcription générée par IA