Retranscription des premières minutes :
- Justement, tiens, je viens d'en parler. La transition Françoise de Gaulle est toute trouvée.
- Il menace de démissionner si le Premier ministre persiste dans sa volonté d'imposer la proportionnelle.
- Oui, alors on a zappé quand même toute la séquence Paris-Saint-Germain.
- Et c'était hier, retenez-moi où je fais un malheur.
- Hier, le ministre de l'Intérieur, parfaitement raccord d'ailleurs avec son adversaire malheureux à la présidence DLR, Laurent Wauquiez, l'a dit au effort en gros, je vous la fais courte, je ne resterai pas dans ce gouvernement si François Bayrou s'obstine à vouloir imposer la fameuse proportionnelle.
- Déjà, un point de méthode. Bayrou est en têtement, c'est un pléonasme, vous voyez.
- Et chacun sait ici, dans ce studio, nous avons assez d'expérience politique pour savoir que si le Béarné a décidé d'imposer la proportionnelle, qu'importe le budget, qu'importe la situation internationale, qu'importe d'ailleurs les violences du PSG, qu'importe tout et le reste, il ira jusqu'au bout, d'abord parce que c'est sa conviction depuis toujours, ensuite parce que c'est...
- Son seul moyen, en tout cas le plus sûr, de sauver le modem et de préparer une candidature en 2025.
- Donc, dire François Bayrou s'en tête, s'il s'en tête, je m'en vais, eh bien autant dire, préparez tout de suite votre démission.
- Voilà donc Bruno Retailleau, plutôt adepte du comprenu, en tout cas hier, qui a montré un autre visage sur ce point.
- Oui, mais dites-moi, partir sur la proportionnelle, est-ce que les Français sont très accrochés à ce débat proportionnel ou pas proportionnel ? Il y a d'autres sujets, me semble-t-il, plus importants. Est-ce qu'il n'en fait pas un peu trop, Bruno Retailleau ? Si, bien sûr, mais il y a plusieurs lectures, Jean-Jacques, vous le savez, de cette déclaration.
- La première, c'est que Bruno Retailleau est désormais chef de parti et que son parti, celui qu'il prévit désormais, les LR, s'opposent historiquement à la proportionnelle.
- C'est compliqué, donc, d'être sur une autre ligne que celle du parti qui vous a élu si triomphalement.
- Quand il est chef de parti, il est opposé à la proportionnelle, mais comme il est dans un gouvernement et ministre d'un Premier ministre qui, lui, est pour la proportionnelle, ça peut être...
- Ça peut être...
- On va voir quand même la limite de l'exercice président de parti et ministre majeur d'un gouvernement.
- Ensuite, il y a sa position de candidat possible de la droite à la présidentielle avec une question à 2 euros.
- Quand sortir du gouvernement pour ne pas être associé au naufrage budgétaire qui arrive ? Ne pas être associé surtout, et ça je le dis et le redis, à l'impuissance de la fonction de ministre de l'Intérieur.
- Pour le moment, l'opinion ne lui attribue pas encore tous les échecs, tous les errements.
- On ne lui attribue pas...
- On ne lui attribue pas les demi-finales de la Ligue des champions parce que c'était d'Ajalka, pas plus que la finale.
- Pour l'opinion, pour le moment, l'opinion ne lui attribue pas les drames à répétition.
- Elle ne lui attribue pas le fait, par exemple, qu'un Tunisien est assassiné sauvagement dans le Var par un type complètement raciste et qui est nourri par les idées d'extrême droite.
- L'opinion, pour le moment, ne dit pas Bruno Retailleau est un incapable.
- Elle ne dit pas ça.
- Mais, mais, mais, combien de temps ça peut durer cet artifice ? L'opinion, à un moment donné, ça se retourne.
- Et Bruno Retailleau le sait.
- Il cherche certainement le moment, le prétexte pour quitter le navire.
- Avec une vérité aussi.
- Moi, je le dis à Bruno Retailleau.
- Son départ de Beauvau signerait une forme de disparition évidente médiatique et politique.
- Sa notoriété, il la doit d'abord à sa fonction surexposée.
- La quitter, c'est retourner en partie dans l'ombre.
- Ceci explique donc la séquence d'hier, un peu surjouée, un peu surfaite.
- Mais qui dit surtout, surtout Jean-Jacques, la limite de cet étrange attelage gouvernemental.
- Dont on se demande combien de temps ça peut durer encore.
- Combien de temps ? Deux ans, c'est long.
- Bien, 7h52.
- Françoise Degoy, ce matin sur Antenne de Sud Radio.
- A tout de suite avec vous, avec vous, vos interventions.
- .
Transcription générée par IA