Retranscription des premières minutes :
- Il est 7h49, l'édito politique c'est avec vous, Jean-François Achilli, bonjour.
- Bonjour Benjamin.
- Paris qui a donc fêté hier les nouveaux champions du Paris Saint-Germain, reçus à l'Elysée, mais vous nous dites ce matin, Jean-François, que le sacre aura été gâché par les violences qui ont été éclatées samedi soir à Paris, un peu partout en France, de nouveau hier soir, les politiques qui semblent impuissants face aux phénomènes et certains dépassent les bornes, vous nous dites.
- Oui, image surréaliste au passage, hier, celle de la liesse sur les Champs-Elysées meurtrie, et soudain, breaking news, vous avez le ministre de l'Intérieur qui vient nous rappeler au réel, il a eu raison, Bruno Retailleau, de dire sa colère en dénonçant la fabrique de barbares engendrées par une société qui aurait, dit-il, déconstruit tous les piliers porteurs de notre civilisation, tournant le dos aux notions d'autorité, de respect, de hiérarchie, il répondait au LFI Antoine Léaumont, vous savez, ces images diffusées la veille, depuis les Champs, M. Retailleau, dit Léaumont, est l'organisateur du bordel, du bazar, du chaos, je le cite, le barbare, c'est lui, le député insoumis, qui, au fond, accusait les forces de l'ordre d'être à l'origine des pillages, des ravages dans Paris et ailleurs, c'est une absurdité totale, ce député dépasse les bornes, il faut le dire, Bruno Retailleau a décrit LFI comme étant la France incendiaire, qui défend systématiquement ceux qui allument le feu, franchement, le clientélisme électoral a quand même trouvé sa limite.
- Bon, la question, Jean-François, c'est aussi de savoir si le service d'ordre a été vraiment au niveau, ce qui s'est passé ce week-end, est-ce qu'il aurait pu être empêché ? Oui, je vous entendais poser la question ce matin, à juste titre, vous savez, moi je l'ai posée moi-même à un spécialiste des questions de sécurité, que consulte régulièrement la préfecture de police de Paris, qu'est-ce qu'il m'a dit ? Oui, ça aurait pu être empêché à une seule condition, c'est de décréter...
- Le couvre-feu, c'est-à-dire interdire totalement la fête, sans parler du défilé, qui aurait pu être annulé, vous imaginez les critiques ? Alors, tous les responsables en matière de sécurité, les politiques concernées, savaient ce qui allait se produire, mais vous ne pouvez pas passer un cordon de CRS devant chaque vitrine, le défi sécuritaire est immense.
- Jordan Bardella, le patron du RN, qui accuse Bruno Retailleau d'avoir sous-estimé le risque sécuritaire et d'être dans le déni.
- Il fait de la politique, Jordan Bardella.
- Jordan Bardella, mais qu'aurait-il fait de mieux, le président du RN, déclarer l'état d'urgence, déployer l'armée ? Vous savez, à un moment donné, vous ne pouvez pas faire mieux que ce qui est, au fond, sur le terrain, c'est-à-dire que vous êtes face à une forme de quasi-insurrection un soir de fête.
- Alors, les mots d'Emmanuel Macron hier, enlevé de rideau à l'Elysée, peuvent paraître décalés, inefficients, rien ne peut justifier ce qui s'est passé, le football, ce n'est pas ça, l'État sort à la hauteur.
- Je ne sais pas s'il est français.
- On entend encore ses paroles rassurantes.
- Le RN, qui marque des points, mécaniquement, dans ce genre de séquences.
- Le mal est profond, vous le savez, l'ensauvagement, les causes sont multiples, croisées.
- Le football est, par essence, une caisse de résonance sociale, génératrice de violences, c'est mondial, ce phénomène.
- Vous avez les groupes dont la seule motivation, c'est de casser.
- Vous avez le défi à l'autorité publique, puis ces drapeaux palestiniens, on se demande ce qu'ils viennent faire là, qui sont déployés ce soir-là.
- Bruno Retailleau a mis en garde, il faut que les sanctions judiciaires, la justice soient au rendez-vous, sinon, ça ne servira à rien.
- Quant aux causes profondes, ce sera le grand débat de ces prochaines années, a prévenu le ministre de l'Intérieur, celui qui vient diriger ce mal de notre société, en sujet central, et oui, de la prochaine campagne présidentielle.
- Et oui, forcément, qui est là, pas très loin.
- Merci beaucoup, Jean-François Aquilier.
- On vous retrouve tout à l'heure, après les infos de 8h, pour débattre, pour revenir aussi, notamment sur ce sujet, mais pas que, tout à l'heure, avec Elisabeth Lévy.
- A tout à l'heure, Jean-François.
- Sud Radio,...
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