Retranscription des premières minutes :
- Nous sommes avec Jean-François Akili. Bonjour Jean-François.
- Bonjour Jacques.
- Dites-moi, les électeurs socialistes, 23 000 ont voté, ont voté électeurs encartés au PS, ont voté pour leur premier secrétaire.
- Un peu dans l'indifférence générale. Olivier Faure remporterait conditionnellement, parce que c'est extrêmement serré, ça se joue à quelques voix près, le premier tour devant Nicolas Maillard-Rossignol. Je parle conditionnel, remporterait.
- Jean-Jacques, 23 000 électeurs, de quoi est-ce qu'on parle au juste ? Le premier secrétaire sortant, il revendique, on va donner les chiffres quand même, 42% devant son challenger Nicolas Maillard-Rossignol, le maire du Rouen.
- Qui dit lui qu'ils sont à 41%.
- Touche, touche. Il est à 40%. Le troisième homme, c'est Boris Vallaud, déception. Moins de 20%, le patron du groupe socialiste, qui serait le, comment est-ce qu'on dit, le faiseur de roi.
- Oui, parce qu'il y aura un deuxième tour le 5 juin avant le congrès du PS.
- Voilà, cette micro-élection.
- Jean-Jacques n'intéresse pas grand monde. Pourquoi ? Parce que le grand parti de François Mitterrand n'est plus, nous le savons, parce qu'il n'y a pas de présidentiable identifié parmi les trois prétendants, contrairement à la bataille précédente quand même. Il faut le souligner, les Républicains, Bruno Retailleau contre Laurent Wauquiez, deux possibles candidats dans une France très majoritairement à droite.
- C'est ça la réalité aujourd'hui, la France est à droite.
- Quel est donc l'enjeu de ce vote ? Parce qu'il y en a un.
- Oui, il y en a un quand même.
- C'est la capacité des socialistes à se séparer des insoumis, à ne plus subir cette menace électorale.
- Olivier Faure s'est éloigné de Jean-Luc Mélenchon, il l'a dit, mais son opposant, Nicolas Maillard-Rossignol, le soupçonne de rester, vous savez, marqué au fer rouge de LFI.
- Il redoute que ce PS baisse la garde, cède encore pour les municipales, se range derrière Mélenchon à la présidentielle.
- A l'inverse, Olivier Faure reproche à son concurrent d'être un peu trop, ben, centre-droit, social-libéral, pas suffisamment à gauche.
- Ah oui, il y en a un qui attend en coulisses.
- Oui.
- Dont on ne parle plus beaucoup, là, en ce moment.
- Et pourtant, il ne rêve que de prendre sa revanche en 2027.
- Et c'est François Hollande, bien sûr.
- Eh bien oui, vous l'avez remarqué, il est discret.
- Très discret, en ce moment.
- L'ex-président veut la défaite d'Olivier Faure, il veut organiser son grand retour, il veut s'inviter à une improbable primaire à gauche, je dirais, sans les insoumis de Glucksmann à Ruffin.
- Il n'en veut pas, il n'en veut pas de cette primaire à gauche, il serait battu.
- Oui, il serait battu.
- Alors, vous savez, nous en sommes là, dans la vie politique, des socialistes empêtrés avec une extrême gauche radicalisée, qui court après un RN qui caracole en tête tout puissant, un ancien macroniste, un ex-PM, Premier ministre macroniste, à Gabriel Attal, qui court, lui, après la droite, avec ses propositions, vous savez, sur le voile, contre l'islam politique.
- Le Premier ministre en exercice, François Bayrou, vous l'avez dit, qui rallume la mèche de la TVA sociale.
- Le président, Emmanuel Macron, qui veut s'éviter la grande claque, vous me passez l'expression, Jean-Jacques, la grande claque, avant la fin de son règne.
- Pardon, il a pris quand même...
- J'ai été très surpris.
- Trois points dans les sondages, il est à 29%.
- Oui, mais bon...
- Bon président, mauvais président, 71% mauvais, bon président, 29%.
- Comment bien finir le deuxième quinquennat, c'est la grande question.
- Et puis, vous savez, les électeurs, ils restent dégagistes, ils attendent la solution miracle.
- Vous avez entendu François Bayrou, hein ? Chacun doit faire un effort.
- Oui, ça ne veut rien dire, tout ça.
- Qui va se remonter les manches pour faire repartir le pays ? C'est toute la question qui est posée.
- Eh bien, nous en parlerons tout à l'heure avec Jean-Philippe Tanguy, 7h52.
- Merci.
- .
Transcription générée par IA