Retranscription des premières minutes :
- Bonjour François, nous changeons de sujet maintenant, nous passons à la fameuse gifle vietnamienne.
- Alors, la gifle vietnamienne, ça pourrait être le titre d'un roman, mais c'est bien réel.
- Enfin, je ne sais pas, une gifle, je ne sais pas, le geste entre Brigitte Macron et Emmanuel Macron à la descente d'avion à Hanoï, c'est devenu une véritable affaire d'État.
- Oui, alors, non seulement, Jean-Jacques, une affaire d'État, mais une affaire planétaire.
- Parce que cette vidéo très courte, qui dure à peine quelques secondes, où l'on voit Brigitte Macron repoussant le visage du Président, eh bien, cette vidéo a été vue des dizaines de millions de fois, générant des papiers, des sujets même, dans les 20 heures de France 2 hier.
- Et je ne vois pas des alertes de toute la presse écrite mondiale.
- Un simple geste et un Président surpris, à l'évidence, par la porte de l'avion qui s'est ouverte certainement un peu trop tôt.
- Et voilà l'affaire lancée et relayée, y compris par moi, par nous tous.
- Entendons-nous bien.
- Moi, je ne vais pas me lancer, ce matin, Jean-Jacques, dans l'exégèse de ce texte, car personne ne sait ce qui s'est passé avant ce geste.
- Absolument personne.
- Alors, on suppute, on imagine, on théorise.
- Le fantasme sur ce couple hors normes repart de plus belle, de la psychanalyse sauvage sur Emmanuel Macron et Brigitte.
- J'ai entendu, hier, Jean-Jacques, des trucs délirants sur les chaînes info.
- Des trucs dingos sur les chaînes info continue.
- Il n'y en avait pas une, je le dis bien, il n'y en avait pas une pour acheter l'autre.
- Mais il y a aussi un fait politique.
- Jean-Jacques, ce matin, c'est qu'aucun politique n'a réagi ou n'a voulu commenter cette image.
- Ça, c'est très important.
- Pourquoi c'est un fait politique ? Je le dis parce que de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par le centre, chacun a certainement bien conscience que ces moments, cette vie sous le regard permanent des médias et des réseaux sociaux, eh bien, ces moments peuvent être totalement pervertis et surtout instrumentalisés et que ça peut leur arriver à chacun.
- On se souvient de la colère noire.
- Vous vous en souvenez certainement, Jean-Jacques.
- De la famille Mitterrand pour cette photo volée.
- Du chef de l'État décédé depuis quelques heures sur son lit mort.
- Ou la colère de Marine Le Pen, il y a quelques mois, quand est diffusée la photo volée dans l'avion où elle a le visage ravagé par le chagrin parce qu'elle a appris la mort de son père.
- La gifle de Brigitte à Emmanuel volée par inattention et par l'agence NPI.
- Mais elle c'est une gifle, on ne sait même pas ! Enfin, ce geste-là, qui a l'air agressif, c'est que le début finalement d'une mise à nu de tout pouvoir, quel qu'il soit et où qu'il soit.
- Bien, c'est instrumentalisé, évidemment.
- Oui, alors.
- La faute d'abord à l'Élysée, Jean-Jacques, on peut le dire, qui s'est totalement mêlé les pinceaux dans sa communication.
- On est passé en quelques heures d'une fake news générée par l'IA, par cet encou des Russes, puis aux deux mises à vœux du président qui a finalement été hier le meilleur défenseur de lui-même sur un modèle d'auto-dérision.
- N'empêche que ces bafouillements de la com présidentielle ont fait autant de tort que la vidéo elle-même.
- Alors certes, ça n'est pas un coup des Russes, mais on peut estimer ce matin l'incroyable influence en France de tous les comptes qui sont à la fois plutôt pro-russes, plutôt anti-vax, plutôt complotistes.
- Et puis tous ceux qui relèvent, j'ai lu des choses...
- Alors, vous allez le dire, plutôt on nous cache tout, on ne nous dit rien.
- On les connaît bien et je n'aurais pas la discourtoisie ce matin sur Sud Radio de les citer parce que ce n'est pas la peine et c'est un festival avec des vrais faux questionnements et l'idée générale que ce président-là, en gros, est pathétique et qu'il est temps qu'il démissionne.
- Mais vous les connaissez d'ailleurs, ceux qui...
- Nous les connaissons tous.
- Non, on n'imagine pas une seconde qu'il le fera, mais évidemment cette séquence est terrible pour lui.
- Pourquoi ? Parce qu'elle souligne d'une certaine manière...
Transcription générée par IA