Retranscription des premières minutes du podcast :
- Neuf heures moins le quart, l'édito politique avec vous, Chloé Morin. Bonjour. Bonjour.
- Chloé, vous revenez ce matin sur l'analyse donnée par Nicolas Sarkozy sur les résultats de la présidentielle américaine.
- L'extrait qui suit, on va l'écouter, a fait beaucoup réagir tout au long du week-end.
- Trump a parlé à la nation américaine de la nation. Kamala a parlé aux communautés américaines des communautés.
- Or, une nation n'est pas une addition de communautés. Trump a été élu parce qu'il a parlé de l'Amérique aux Américains.
- Chloé, est-ce que vous êtes d'accord avec ce point de vue ? Je pense que le sujet qu'il pose est fondamental.
- Il faut rappeler qu'il était la tête d'affiche des rencontres de l'avenir, organisée chaque année par l'économiste Nicolas Bouzou et le maire de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier. Et il se trouve que j'ai assisté ce week-end à sa conférence.
- Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était en grande forme.
- Et qu'il n'a pas mâché ses mots. Et le sujet qu'il pose est fondamental à l'heure où la polarisation des opinions fracture de plus en plus nos nations. Il y a pour les candidats, pour les responsables politiques, deux options.
- La première, c'est la pente de la facilité. C'est diviser les électorats en communautés et choisir de monter les uns contre les autres.
- Donc les blancs contre les noirs, les catholiques contre les musulmans, les femmes contre les hommes, etc.
- La deuxième voie, qui est plus exigeante, mais qui est aussi de moins en moins empruntée par les responsables politiques, et c'est celle qu'indique Nicolas Sarkozy d'ailleurs, c'est le fait de tenter de réconcilier les citoyens plutôt que de les diviser en communautés. Et c'est cette voie-là qu'il recommande d'emprunter.
- Alors dans ce scrutin américain, ce que vous nous dites, Chloé, c'est qu'il ne faut pas y voir l'avenir de la France, c'est ça ? Surtout pas. C'est vrai qu'on a vu beaucoup de commentateurs et d'analystes nous dire que la victoire de Trump ouvrait la porte à la victoire de Marine Le Pen en 2027.
- Je ne pense pas que les choses soient automatiques de cette manière-là, pour plusieurs raisons, mais prioritairement, c'est que leurs stratégies sont très différentes.
- Trump provoque, il hystérise, il insulte, il promet n'importe quoi, alors que Marine Le Pen n'a de cesse de tenter de rassurer, de s'institutionnaliser, et de gommer dans son programme tout ce qui peut paraître un peu farfelu.
- Alors vous relevez cependant deux points.
- Un point commun entre les Etats-Unis et la France.
- Oui, d'abord, l'incapacité totale de la gauche modérée, celle qu'on dit de gouvernement entre guillemets, ici comme aux Etats-Unis, à comprendre et à se faire entendre des catégories populaires.
- Cela fait des décennies que cette gauche tente de se lancer à la reconquête de la France qui travaille, en vain.
- Et les dizaines de milliards de dépenses publiques promises par la gauche aux dernières législatives pour améliorer justement leur pouvoir d'achat et leurs conditions de vie, qui n'ont en...
Transcription générée par IA