Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous êtes là le jeudi matin pour votre chronique Conseil de l'Europe aujourd'hui à Bruxelles, la réunion de tous les chefs d'État et de gouvernement de l'Union Européenne, et nous verrons Emmanuel Macron aux côtés de Michel Barnier, ou Michel Barnier aux côtés d'Emmanuel Macron, c'est comme on veut.
- Le retour sur scène d'Emmanuel Macron, qui n'existe plus beaucoup.
- Ah bah c'est ça, alors écoutez Jean-Jacques, je vous la fais courte, je vais vous donner des adjectifs qui fleurissent en ce moment dans la presse européenne.
- Éteint, porté disparu, ça c'est la une du temps, le très bon journal suisse que vous connaissez.
- Zappé, ça c'est la stampa qui dit ça.
- Ce sont les titres qui fleurissent dans cette presse où est passé le fringant Emmanuel Macron, celui que cette même presse, vous vous en souvenez, pendant des années, couvrait de louanges, en faisait le nouveau petit prince de l'Europe, voire du monde d'ailleurs, avait dit le Time.
- Aujourd'hui, on n'en est évidemment plus là, la tonalité est différente.
- Tout simplement parce que la situation politique du chef de l'État est quasiment crépusculaire.
- Fini l'adrénaline, fini les journées de 20h, Macron-Emmanuel tournerait en rond dans son bureau.
- On ne sait pas en fait, Jean-Jacques, on n'y est pas.
- Mais on peut aussi interpréter ses propos de l'ONU et la création de l'État d'Israël comme une volonté de garder la main sur le seul domaine en fait où il a encore une prise, c'est-à-dire la diplomatie et l'international.
- Sur ce point d'ailleurs, il a factuellement raison, mais le sujet n'est pas là.
- A toucher à la création d'Israël par l'ONU, c'est valider le discours des nouveaux activistes pro-palestiniens très virilants comme Rima Hassan, qui remettent en cause justement cette résolution.
- Tout le monde ou presque lui tombe dessus, y compris ses soutiens, qui ne comprennent plus ce qui arrive au chef de l'État.
- Eh bien, il lui arrive le blues, nous dit-on, la redescente, d'une certaine manière, après sept ans à un train d'enfer et la contrainte de nommer les gens qu'il n'apprécie pas.
- Michel Barnier au premier chef, Bruno Retailleau également.
- Le chef de l'État, pourquoi je dis ça ? Parce qu'il prend soin de faire dire à tout son entourage que ça n'est pas son choix.
- Essayer de se découpler autant que possible, avec l'espoir secret de quoi ? Eh bien, de manquer à l'opinion et de trouver les ressorts d'une forme de reconquête.
- Ça va être difficile pour lui de se découpler des questions budgétaires.
- Nous y reviendrons, parce que Bruno Le Maire rappelle en privé que c'était le président de la République qui décidait et non pas lui.
- Son axe de défense est clair.
- C'est évidemment.
- Bon, Emmanuel Macron.
- Est-ce qu'il peut rebondir ? Est-ce qu'il peut rebondir ? Il lui reste deux ans et demi.
- Deux ans et demi.
- Il peut être encouragé par le dernier sondage IFOP pour Sud Radio, avant-hier, qui le crédite de 33%, mais surtout d'une petite hausse de deux...
Transcription générée par IA