Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous êtes sur Sud Radio, nous sommes avec Françoise de Gouin, bonjour Françoise.
- Bonjour mon cher Jean-Jacques.
- On est loin des mafias en politique, néanmoins aujourd'hui j'ai l'impression que, pardon mais c'est la pagaille partout, à gauche, à droite, au centre, tout le monde se dispute, plus personne ne sait où il en est.
- L'heure de vérité, et c'est l'heure de vérité pour Michel Barnier, qui présente ce soir, au Conseil des ministres, son budget 2025.
- Alors on a beaucoup supputé, on a beaucoup dit, on a fait de la politique fiction.
- Là on va enfin avoir la vérité des prix si je puis dire.
- Oui absolument Jean-Jacques, c'est vrai que pour revenir dans ce que vous dites, on en voit quelque chose d'assez chrysanthème.
- En réalité dans l'imaginaire français c'est assez détestable.
- Je rappelle le cadre Jean-Jacques, 60 milliards d'économies à trouver cette année, dont 40 milliards de coûts budgétaires et 20 milliards d'efforts fiscales.
- Alors le budget, vous le savez, mais peut-être que les auditeurs ne le savent pas à quel point c'est la seule vérité politique dans un pays.
- C'est ce qui qualifie un pays, le budget.
- Vous pouvez faire toute l'année tous les blablas que vous voulez, démagos ou pas, et bien c'est le budget qui dira quelle est votre politique.
- Est-ce que vous fléchez l'écologie, ou est-ce que vous fléchez le social, ou est-ce que vous fléchez l'industrie ? Ou la sécurité.
- Exactement, vous savez aussi que les marchands d'apocalypse évoquent une France qui serait la Grèce en 2010.
- Alors je vous parle de ça parce que vous connaissez très bien la Grèce.
- Vous avez été le seul à interviewer Varoufakis, qui à l'époque était le ministre des Finances.
- C'est le trauma européen.
- Vous le savez, Jacques, par excellence, en 2010, la Grèce plonge et se soumet à la purge du FMI.
- Je vais la rappeler, cette purge.
- Augmentation de la TVA de 4 points, baisse des salaires de tous les fonctionnaires de 10%, recul de 5 ans de l'âge de la retraite, des dépenses publiques réduites de 130 à 90 milliards.
- On peut le dire, la Grèce ne s'est jamais vraiment remise de ce remède de cheval.
- Et bien sûr, évidemment, et je le dis à tous les politiques qui utilisent ou qui susurrent cet argument, la France n'est pas la Grèce. La Grèce avait 13,5% de déficit.
- Mais il n'empêche, ce remède va avoir un goût amer.
- Et on ne voit pas comment Michel Barnier va pouvoir faire rentrer des ronds dans des carrés.
- Oui, parce qu'à chaque jour, une revendication.
- Oui, alors oserais-je vous dire que ça devient lassant ? Est-ce qu'on a le droit de le dire ? Parce que je pense que 90% des gens qui nous écoutent dans leur voiture ou leur salle de bain pensent la même chose.
- Je mets la gauche à part qui garde sa cohérence, mais bon, la gauche également.
- Mais un coup, c'est Marine Le Pen qui fixe les lignes rouges.
- Un...
Transcription générée par IA