Retranscription des premières minutes du podcast :
- Alors parce que là, alors là, la politique française, c'est quelque chose. Jean-François Aquili est avec nous, comme tous les mercredis.
- Bonjour Jean-François. Bonjour Jean-Jacques.
- Merci vraiment d'être avec nous. Jeudi, la politique française, c'est autre chose, parce qu'on ne sait plus où en est le Premier ministre Michel Barnier.
- Il est dans la panade, si je puis dire. Toujours pas de gouvernement. Il cherche des ministres. Il est cerné de toutes parts, Jean-François.
- Oui, il est cerné de toutes parts, parce qu'il a rendu visite hier, logiquement, ensemble pour la République. Ce sont les anciens marcheurs.
- Ce sont les soutiens du président de la République, donc Gabriel Attal et ses troupes. Ils sont 97 députés. Ce qui compte, c'est ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
- Il est allé les voir pour leur dire, grosso modo, j'ai besoin de vous. Le président de la République a besoin de vous. Il a même été prudent.
- Il leur a dit, je ne demande pas un chèque en blanc. Je vous promets, écoute, et grande attente.
- C'est une émotion prudente et plutôt sage, parce qu'il fait face à une forme désormais d'opposition naissante de son prédécesseur, de son jeune prédécesseur Gabriel Attal, qui a parlé à ses troupes le matin, à ses députés, à ses sénateurs et les autres.
- Il dit que le soutien, le nôtre, à Michel Barnier ne doit pas être considéré comme acquis. Qu'est-ce qu'il dit, Gabriel Attal ? Pour la première fois depuis 7 ans, nous avons un Premier ministre qui n'appartient pas à notre famille politique. Ça, alors ? Oui, il vient des Républicains.
- Les Républicains. Et nous avons des devoirs avec les Français, logique de construction. Mais nous avons aussi un droit d'exigence, Jean-Jacques.
- Si on fait les comptes, ils sont 97. C'est le plus grand groupe politique dans l'Assemblée qui est censé supposément être un soutien de Michel Barnier.
- Mais il parle de droit d'exigence, de droit à la liberté. C'est fini, le parti Godillot.
- Oui, c'est une déclaration d'indépendance.
- Totalement d'indépendance. Gabriel Attal qui établit un rapport de force à 100%.
- C'est ce qu'il m'a confié hier soir. Vous savez, j'ai appelé un des participants. Ils s'étaient réunis dans les Yvelines.
- Alors il y avait Roland Lescure. Prenez par exemple Roland Lescure, l'ancien ministre de l'Industrie. Enfin on dit ministre démissionnaire, puisqu'il n'y a toujours pas de nouveau gouvernement, qui lui a dit « Attention, moi, je viens de la gauche, ligne rouge. On ne touche pas à l'immigration du travail. On ne touche pas à l'aide médicale d'État. » Dites-moi, mais il est cerné par toutes les censures possibles. Michel Barnier, c'est absolument incroyable.
- Voilà qui cherche à composer un gouvernement qui menace, qui pourrait être censuré par le Rassemblement national, par la gauche, même par l'ancienne majorité.
- C'est compliqué. C'est compliqué. Il doit s'adresser à tous et ne fâcher personne.
- C'est ça. La difficulté, c'est de composer un gouvernement sans d'abord dire quelle est la feuille de route. C'est compliqué, déjà.
- Oui, c'est compliqué.
- Vous avez aussi désormais les écuries présidentielles. Gabriel Attal, qui veut occuper le centre-gauche.
- Édouard Philippe, que Michel Barnier va rencontrer aujourd'hui, qui, lui, veut être... Alors il est plus coopératif.
- Le centre-droit, il y a un ADN. Quelque part, c'est des anciens copains interrépublicains. Vous savez quoi ? La vieille politique, Jean-Jacques, est de retour. Et puis on va prendre une image sportive.
- C'est un adepte du ski alpin, Michel Barnier. Il va falloir qu'il accomplisse un très long slalom géant politique, s'il veut s'en sortir.
- Oui.
- Ça, vous avez bien raison, Jean-François. Évidemment, on vous retrouve tout à l'heure. Et puis ne ratez pas mon invité de 8h40. Pourquoi ? Parce que c'est une femme qui a aussi les clés de ce qui risque de se passer. Annie Gennevard, qui est vice-présidente de l'Assemblée nationale et qui est surtout secrétaire générale des Républicains, députée du Doubs. Annie Gennevard qui va nous dire ce que feront les 47 députés, les Républicains, et surtout si des ministres, les Républicains, vont entrer au gouvernement. Nous en saurons plus tout à l'heure sur l'antenne de Sud Radio. Il est 7h51. Nos auditeurs sont là, évidemment.
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Transcription générée par IA