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Déserts médicaux : faut-il repêcher les étudiants recalés au concours ?


Déserts médicaux : une députée propose de repêcher les étudiants recalés au concours. Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy

Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.

Patrick Roger et Elisabeth Levy

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :

"Va soigner les ploucs."

Patrick Roger : Elisabeth Lévy, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth.

Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.

Patrick Roger : Alors une députée LR suggère de repêcher les étudiants en médecine qui sont recalés pour qu'ils aillent s'installer dans des déserts médicaux.

Elisabeth Lévy : Oui alors elle proposerait donc aux étudiants qui ont raté de justesse le passage en 2ème année, vous savez redouble pas la première, de poursuivre leurs études néanmoins contre l'engagement de choisir la médecine générale et de s'installer donc dans un désert médical. Alors symboliquement c'est pas terrible tout de même parce que ça revient à admettre que la France des centres-villes a le droit à une médecine de première classe et celle des campagnes une sous-médecine et puis ça revient aussi d'ailleurs du point de vue des étudiants leur dire bah si tu as mis du premier coup à toi les grandes villes et si tu es repêché, eh bien va soigner les "ploucs", évidemment entre guillemets. Alors évidemment ça ne correspond certainement pas à la volonté ou à la pensée de Frédéric Meunier, elle est élue de Corrèze et quand elle parle de désert médical elle doit savoir ce que c'est. D'ailleurs avec une humilité assez rare, elle dit que sa proposition c'est pour faire avancer les choses mais qu'elle est là pour être améliorée, amendée par ses collègues.

"Frédéric Meunier, elle est élue de Corrèze et quand elle parle de désert médical elle doit savoir ce que c'est."

Patrick Roger : Et donc est-ce que vous l'approuvez cette idée alors ?

Elisabeth Lévy : Bah écoutez cette idée qui est problématique en théorie, je le répète symboliquement, eh bien elle n'est pas totalement absurde en pratique. Bon d'abord il y a l'aléa d'un concours, il n'est pas sûr que les étudiants qu'ils manquent 0,1 ou 0,2 points pour passer parce que c'est ceux-là dont il s'agit, c'est pas ceux qui sont dans les profondeurs donc il n'est pas sûr que ces étudiants soient moins bons. D'ailleurs il n'est pas sûr que les matières sur lesquelles on les sélectionne fassent des bons médecins. (...)

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