Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Jusqu'où ira l'escalade militaire entre les deux pays ennemis ? Un tiers de missiles iraniens vient d'atteindre cet hôpital au sud d'Israël.
- Capitulation sans condition.
- La nation iranienne ne se rendra à personne.
- Les dommages que l'Amérique subira si elle intervient militairement dans ce domaine seront irréparables.
- Cela signifie que j'en ai assez, j'abandonne.
- Depuis 40 ans, ils disent mort à l'Amérique, mort à Israël, mort à tous ceux qu'ils n'aiment pas.
- Et nous avons été menacés par l'Iran pendant de nombreuses années.
- Sur les réseaux sociaux iraniens, les médias d'État diffusent une même image en boucle d'ogives nucléaires avec ce commentaire.
- Peut-être.
- Et le tour monte encore d'un cran.
- Israël menace ce jeudi le guide supprimé iranien alors qu'un de ses hôpitaux a été touché par un missile de la République.
- Au septième jour du conflit, Donald Trump n'exclut pas encore une entrée en guerre des États-Unis.
- Alors parlons vrai, est-ce que c'est à Israël, voire aux États-Unis, de faire tomber le régime des mollas ? C'est la question qu'on vous pose ce matin, ce soir plutôt, sur le Twitter de Sud Radio.
- Et vous répondez non à 52% d'entre vous.
- C'est extrêmement serré et la tendance a varié plus d'une fois.
- Et Stéphane Goldin est avec nous, lieutenant-colonel de réserve de l'armée israélienne, ex-commandant d'une unité d'élite et analyste sécurité et défense.
- Yvonne Catnews, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invite à Sion, colonel.
- Et puis Philippe Bilger.
- Je me demande, l'interrogation de Sud Radio est évidemment pertinente dans son principe, mais je me demande si elle n'est pas aujourd'hui de pure forme.
- Je veux dire par là qu'il est évident qu'on a déjà dépassé l'opération, me semble-t-il, qui était initialement prévue, de s'en prendre uniquement aux militaires et aux nucléaires en Iran.
- Et donc, est-ce que le conflit ne s'est pas tellement engagé vers d'autres finalités qu'en réalité, en attendant peut-être enfin une décision claire de Donald Trump, bien sûr, on peut répondre que c'est aux États-Unis et à Israël de faire tomber le régime iranien, bien sûr, pour le fragiliser, afin qu'à un certain moment, le peuple iranien ait le courage de se soulever.
- Il y a forcément, à un moment donné, l'obligation d'un cumul de ces deux forces.
- Sinon, on ne peut pas considérer que ça va s'arrêter comme ça d'un coup.
- Et Israël, aussi remarquable qu'a été son opération, ne pourrait pas constérer qu'elle a acquis, qu'elle a atteint ses buts.
- Pierre-Yves Martin.
- Oui, alors moi, je ne suis pas du tout d'accord.
- Très bien.
- Tu es content comme ça ? On peut y aller ? Non, je ne suis pas content parce que je trouve que, un, déjà, Israël n'a pas à intervenir.
- Ça n'a jamais été bon.
- Vu la sensibilité, la tension de la région, je pense que c'est suicidaire de générer comme ça des attaques suivant les objectifs qu'on se fixe.
- Je pense aussi que les États-Unis ont un passé, un historique, qui n'est pas du tout favorable dans le cadre d'une intervention.
- Je pense notamment à l'Afghanistan.
- Où ils sont intervenus il y a une vingtaine d'années, voire plus, l'Irak.
- Et à chaque fois, ça n'a fait que raviver, augmenter les risques sur cette région.
- Et je pense aussi que le fait même de se poser cette question, est-ce aux États-Unis et à Israël de faire tomber le régime, c'est une insulte aux droits internationaux.
- C'est une insulte à l'ONU, c'est une insulte à toute la gouvernance internationale qui semble être dans l'incapacité de réagir et de pousser des sujets.
- Après, qu'il y ait des opportunités pour faire tomber tel ou tel régime, bien sûr, allons-y.
- Mais franchement, le point de départ, c'est Israël qui a quand même attaqué l'Iran par rapport à ce programme nucléaire.
- Donc c'est juste ça, ce n'est pas autre chose.
- Oui, mais c'est bien.
- En même temps, on sait que l'Iran n'aime pas Israël, on le sait, puisqu'ils soutiennent le Hezbollah et le Hamas.
- Donc effectivement, Israël reste sur la défensive.
- Mais je pense qu'Israël seul sait très bien qu'il ne peut pas faire tout et n'importe quoi, parce qu'on l'a vu,...
Transcription générée par IA