Retranscription des premières minutes :
- Il est 8h11, vous êtes bien sur Sud Radio et l'invité de Jean-François Aquili, c'est Yann Brossat, sénateur de Paris et co-président du groupe communiste au Conseil de Paris.
- Bonjour Yann Brossat.
- Bonjour Jean-François Aquili.
- Je ne sais pas si vous fêtez Noël ? Oui, oui, je fête Noël comme tous les ans et avec plaisir. Je serai ce soir au dîner du Secours Populaire.
- Au Secours Populaire, M. Langueder.
- J'en profite pour saluer l'ensemble des bénévoles qui se mobilisent avec les Pères Noël Verts et toutes les équipes.
- Vous faites bien. Yann Brossat, pas de budget voté au pied de votre sapin de sénateur. Rendez-vous en janvier.
- Je ne sais pas ce que vous ressentez avec cette histoire. Vous trouvez qu'on en parle trop ? C'est devenu un non-sujet ? Les Français sont exaspérés.
- Une forme de lassitude assurément. Après, nous avons évidemment voté la loi spéciale.
- Les parlementaires...
- Les parlementaires communistes ont voté la loi spéciale parce qu'il faut bien sûr que le pays fonctionne, continue à fonctionner, vaille que vaille, même si c'est un pis-aller.
- Ce que je souhaite, c'est que le débat budgétaire en janvier permette de remettre un peu de justice sociale, de justice fiscale dans un pays qui est encore aujourd'hui très fracturé.
- Mais à qui la faute, à vos yeux ? Vous savez, il y a des faits. En l'occurrence, il y a eu un débat budgétaire, il y a eu une commission mixte paritaire et il y a eu une droite sénatoriale, la droite de M. Retailleau qui a fait le choix de tout bloquer.
- Qui a dit très clairement qu'elle ne souhaite pas le moindre compromis, ce qui a fait que la commission mixte paritaire, qui était censée aboutir à un accord, a dû être interrompue au bout de 30 minutes.
- La question qu'on doit se poser, c'est pourquoi est-ce qu'ils ne veulent pas que ça aboutisse ? Pourquoi est-ce qu'ils ne veulent pas de compromis ? Parce qu'en fond, ils mettent un droit de veto dès qu'il est question de mettre un peu de justice fiscale dans ce pays.
- Oui, est-ce que ce n'est pas un peu facile ? C'est la faute à Retailleau, ça c'est un jeu politicien.
- Regardez, l'accord tacite qu'il lit le Premier ministre...
- Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui est ici des rangs de la droite, avec le Premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure, est-ce que ça n'a pas faussé le jeu finalement ? Vous savez, c'est tu me passes certains de mes textes et je ne te censure pas. Voilà, c'est ça l'idée depuis le départ.
- C'est le principe même du compromis, c'est que chacun fait un geste.
- Sauf que, en l'occurrence, quand vous avez en face de vous une droite sénatoriale qui, la même semaine, Jean-François Aquili, permettez-moi de revenir au fond, la même semaine, vote dans le cadre du débat sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
- Le gel des prestations sociales, c'est-à-dire le gel des allocations familiales, le gel du RSA, c'est-à-dire le gel d'allocations qui s'élève à 500-600 euros.
- Et la même semaine, il vote la suppression totale de la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises, celles qui ont un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros.
- C'est-à-dire que ce sont des gens qui considèrent que la justice fiscale est un interdit absolu.
- C'est-à-dire qu'on doit demander toujours plus d'efforts à des gens qui n'ont quasiment rien et jamais d'efforts à des gens qui ont énormément.
- Ça ne peut pas fonctionner.
- Chacun joue sa partition dans cette histoire. Il n'y a pas de compromis. C'est ce que vous nous soulignez ce matin.
- Vous avez vu Sébastien Lecornu qui nous a gratifié d'un nouveau perron. C'est d'abord une tradition avec son petit chandail, le Premier ministre, très discret, et qui trace son sillon pour annoncer cinq chantiers prioritaires, dit-il, pour que, grosso modo, le budget soit adopté.
- Je vous pose une colle. Vous les connaissez ? Vous avez intégré les cinq chantiers en question ? Non, mais je sens que vous allez me le dire. Sans doute parce que je ne suis pas totalement sûr qu'il est le temps de les décliner tous dans les...
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