Retranscription des premières minutes :
- Il est 8h12, vous êtes bien sur Sud Radio et l'invité politique de Jean-François Aquili est Marc Fesneau, député du Loir-et-Cher et président du groupe démocrate à l'Assemblée Nationale.
- Bonjour Marc Fesneau. Il y aura une loi spéciale au pied du sapin de Noël des parlementaires. Est-ce un échec pour Sébastien Lecornu qui n'a pas réussi à faire voter le budget en bonne et due forme en cette fin d'année ? C'est un échec d'abord pour les parlementaires. Parce que les parlementaires, en particulier ceux d'opposition, ont dit « laissez-nous faire, pas de 49.3, on est capable de s'entendre ».
- Force est de constater que nous n'en sommes pas là et que la loi spéciale...
- Je le dis au passage, c'est un pis-aller. Ce n'est pas une loi qui permet de résoudre du tout les problèmes budgétaires du pays.
- Ça permet juste de lever l'impôt, de reconduire un certain nombre de dépenses et de payer les fonctionnaires.
- Et d'emprunter sur les marchés aussi.
- Oui, c'est ce que je veux dire. Lever l'impôt, emprunter sur les marchés et faire face à un certain nombre de dépenses obligatoires.
- Donc ce n'est pas une solution satisfaisante et ça ne peut pas durer.
- Le Premier ministre avait fait le choix, à la demande d'un certain nombre, de ne pas utiliser le 49.3.
- Donc de dire, au fond, les parlementaires sont des êtres adultes.
- Ce que je crois.
- Et doivent être capables de s'entendre.
- Et ce n'est pas ce qui s'est passé.
- Parce que chacun essaie de rester sur ses lignes rouges.
- Alors reconnaissons qu'on nous avons réussi à le faire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
- Et qu'on pouvait espérer que sur le projet de loi de finance, on pouvait le faire.
- Reconnaissons aussi qu'il y avait un certain nombre de points de convergence, y compris entre le Sénat et l'Assemblée nationale.
- Oui, mais là, désormais, l'ennemi, c'est le Sénat, c'est le sénateur.
- Non, non, j'ai dit qu'il y avait des points de convergence.
- Là, pour le budget.
- Pour moi, l'ennemi n'est pas le Sénat.
- D'abord, il faut respecter les deux chambres.
- On peut avoir des désaccords avec le Sénat.
- On a le droit quand même d'être dans des accords avec le Sénat.
- Les prérogatives du Sénat ne sont pas celles de l'Assemblée.
- Le dernier mot revient à l'Assemblée.
- C'est mieux qu'en l'Assemblée.
- Mais Sébastien Lecornu ne s'est pas entendu avec son ancienne maison.
- Il faut le dire.
- Non, enfin, d'abord, il a assez peu siégé dans cette maison.
- Donc, on ne peut pas dire que c'est son ancienne maison.
- Peut-être, vous pouvez dire que c'est sa future maison.
- Son ancienne, c'est un peu...
- C'est ministre-sénateur, si je peux dire.
- Donc, il n'a jamais siégé.
- Vous savez ce que ça veut dire, quand on dit ça comme ça ? Ça sent le sapin, pardonnez-moi.
- Non, pas du tout.
- Ça veut dire censure et retour à la...
- Non, mais M. Akili, c'est la vocation de tout ministre un jour de ne pas être ministre et tout Premier ministre un jour de ne pas être Premier ministre.
- Alors, pour le coup, il faut saluer le travail qu'a fait Sébastien Lecornu.
- Revenons à des choses sérieuses.
- Pour essayer de trouver un compromis.
- Donc, il n'y a pas de querelle entre Sébastien Lecornu et le Sénat.
- Il y a une querelle, manifestement, entre les Républicains, parfois.
- Entre les Républicains du Sénat et les Républicains de l'Assemblée nationale.
- Et on peut en regretter.
- Mais enfin, ça, ce n'est pas, au fond, les affaires de tout le monde.
- C'est les affaires des Républicains.
- Et je pense qu'il y avait moyen de trouver un point de convergence.
- Je regrette d'ailleurs qu'au final, le texte du Sénat, sorti du Sénat, il y avait un déficit qui dépassait les 5 %, puisqu'il était à 5,3, 5,4.
- Donc, il va falloir se remettre au travail dès la rentrée pour essayer de trouver un budget.
- Qu'est-ce qu'il vous a dit de ce qui est avouable ? Le Premier ministre, quand il vous a reçu hier...
- Non, mais il n'y a rien d'interdit dans ce qu'a dit le Premier ministre.
- Ce n'est pas avouable ou pas avouable.
- Il nous...
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