Avec Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de La France insoumise

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"Vous voulez censurer Gabriel Attal, à peine installé, pourquoi ?"

Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin, avec Manuel Bompard qui est député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard, bonjour. Merci d'être avec nous, motion de censure à l'Assemblée nationale aujourd'hui, déposée par tous les groupes de la NUPES. Vous voulez censurer Gabriel Attal, à peine installé, pourquoi ?

Manuel Bompard : D'abord parce que normalement la base c'est qu'un Premier ministre, quand il vient d'arriver, il demande un vote de confiance à l'Assemblée nationale.
Et il n'a pas voulu le faire, donc on utilise l'outil à notre disposition pour le faire, c'est-à-dire une motion de censure. Et puis, depuis sa nomination, il a prononcé un discours de politique général, c'était la semaine dernière, dans laquelle il a présenté un programme de souffrance général. Ce qui est à l'ordre du jour aujourd'hui, c'est le doublement des franchises médicales, c'est l'augmentation du tarif du gaz, en plus du tarif de l'électricité qui a déjà augmenté le 1er février, c'est l'augmentation des tarifs des autoroutes, l'augmentation de tarifs des mutuelles, c'est le fait de détricoter la loi SRU, vous savez, cette loi qui oblige les communes à construire du logement social, c'est un programme d'une brutalité sociale totale. Et donc je pense que notre responsabilité, c'est de censurer le gouvernement.

Jean-Jacques Bourdin : Oui, j'ai lu un tweet de Jean-Luc Mélenchon publié après le discours de politique générale de Gabriel Attal, je cite, "Gabriel Attal a tenu le discours le plus réactionnaire depuis un siècle." Le plus réactionnaire depuis un siècle ?

"Gabriel Attal a tenu le discours le plus réactionnaire depuis un siècle."

Manuel Bompard : C'était un discours très réactionnaire, oui.

Jean-Jacques Bourdin : Pas le plus réactionnaire depuis un siècle.

Manuel Bompard : Ouais, ça se discute, tout est comparable.

Jean-Jacques Bourdin : Ouais, ça se discute parce que Pétain, Laval ou d'autres ont prononcé d'autres discours réactionnaires.

Manuel Bompard : Je ne suis pas sûr qu'ils avaient prononcé de discours de politique générale, monsieur Bourdin. Mais peut-être que l'histoire, je ne sais pas, il faudrait vérifier l'histoire. Mais en l'occurrence, oui, c'était un discours brutal d'un point de vue social, un discours à l'image de... Vous savez, madame Oudea Castera a eu un moment de lucidité, elle a dit... Elle a dit, nous sommes cette caste de privilégiés à combattre, elle a utilisé cette formule. Et je pense que ce nouveau gouvernement exprime bien ça. (...)

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