Retranscription des premières minutes :
- Basile, votre application de recherche immobilière présente Sud Radio, parlons immo, Sylvain Lévy-Valency.
- On parle de votre logement jusqu'à 10h sur Sud Radio avec Sylvain Lévy-Valency et son invité.
- Bonjour André Périssel. Bonjour Sylvain, bonjour à tous et à toutes.
- Merci d'être avec nous, vous êtes le fondateur secrétaire général de l'Institut Janus.
- Alors c'est un think tank, c'est une association autour du logement, de l'habitat, des métiers de l'immobilier, de la propriété immobilière.
- Donc vous réfléchissez, voilà, et vous êtes essentiellement composé de professionnels.
- Alors vous avez lancé il y a quelques semaines un pacte locatif citoyen, un ensemble de mesures assez fortes pour réconcilier les bailleurs et les locataires.
- Un vrai sujet en ce moment. Et en toile de fond, on avait le rôle du bailleur privé.
- Alors on en parle beaucoup du bailleur privé, c'est un peu comme la Madeleine de Proust effectivement.
- Ça fait des années qu'on en parle, on dit c'est le statut suprême. En quoi consiste-t-il exactement ? Alors il faut rappeler...
- que l'immobilier connaît une crise sans précédent avec des tensions qui ne cessent de croître et des normes toujours plus exigeantes et d'énormes contraintes fiscales.
- Je parle de la complexité des procédures judiciaires pour récupérer les impayés, de l'encadrement des loyers, du permis de louer, des interdictions de louer, l'augmentation des taxes foncières.
- Ceci produit une tension sur le marché locatif et une menace pour la cohésion sociale.
- Il est absolument nécessaire de rééquilibrer les relations entre les bailleurs et les locataires.
- Autrement dit, c'est bien ce que vous dites, on comprend tout à fait.
- Il y a une inflammation, pas une inflammation, une inflation.
- Ça s'enflamme en tout cas.
- Il y a une inflation normative qui pèse beaucoup sur les propriétaires qui sont matraqués, on va dire les choses comme ça, pour bien synthétiser.
- Vous attendez quoi exactement ? Qu'on arrête de matraquer les propriétaires et qu'on essaie d'équilibrer la relation locataire-propriétaire ? Exactement.
- Donc, l'idée qui est dans l'air, c'est le statut du bailleur privé.
- Mais le statut du bailleur privé, c'est un peu un catalogue de mesures fiscales.
- Et pour nous, il n'y a pas que la fiscalité qui est importante à modifier.
- Il y a les relations avec les locataires, entre les locataires et les bailleurs.
- Il y a les difficultés pour expulser un locataire, donc on a la loi Casparian, mais elle est encore difficile à mettre en œuvre.
- Il y a les interdictions de louer, le permis de louer.
- Il s'est accumulé une couche de contraintes pour les propriétaires-bailleurs qui fait qu'on arrive à un moment où l'investissement locatif est bloqué.
- L'investissement n'est plus rentable.
- Et on a un problème de rentabilité.
- Ou il n'est plus suffisamment rentable.
- À l'heure où le marché locatif, aujourd'hui, a été divisé par deux, parce qu'aujourd'hui, c'est une horreur de ne pas se loger.
- En dehors des contraintes et des contingences financières, c'est un drame social dans ce pays.
- Les gens n'arrivent pas à se loger.
- Exactement.
- Les jeunes ne peuvent pas se loger.
- Exactement.
- Ils ne peuvent pas faire leurs études.
- Les jeunes actifs n'arrivent pas à signer leur contrat de travail parce qu'ils ne peuvent pas venir vivre dans les grandes agglomérations.
- En quelques mots, rapidement, pour qu'on comprenne.
- Le statut du bailleur privé, c'est quoi ? La grande mesure.
- On appelle ça l'amortissement généralisé.
- Personne physique, personne morale.
- Autrement dit, société civile immobilière ou personne qui détient un bien.
- C'est quoi exactement l'amortissement ? L'amortissement, c'est sur 80% du prix d'achat des frais et des travaux.
- C'est d'amortir 4% par an sur 20 ans.
- Ou 5% dans le cadre de loyers conventionnés.
- Donc c'est la grosse mesure qui est dans les tuyaux, on va dire, et qui est soutenue par les associations professionnelles, l'association de propriétaires, l'Anacofi et évidemment l'Institut Janus depuis de nombreuses années.
- On prend un exemple.
- J'ai 200, j'amortis 4% chaque année.
- Donc je déduis une partie de la valeur, c'est bien ça ? C'est ça.
- Et donc du coup, j'ai un peu de prix.
- Pouvoir d'achat propriétaire.
- C'est ça.
- D'accord.
- Mais à la fin, dans le calcul de la plus-value, est-ce que c'est réinjecté ou pas ? Non.
- D'accord.
- Ok, donc...
Transcription générée par IA