Retranscription des premières minutes :
- Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le face-à-face.
- Jean-Frédéric Poisson, c'est un bonheur, un honneur de vous recevoir.
- C'est gentil, merci beaucoup.
- On ne se connaît pas. Pour la première fois, je vous reconnais par rapport à votre engagement politique.
- Je voudrais raconter une anecdote. Vous étiez en 2017, vous savez, dans ces émissions où il y avait les candidats de la primaire de la droite.
- Voilà, tous. Et je dis à mon épouse qui était à côté de moi, en vous montrant, je lui dis « Mais c'est qui ? ».
- Elle me dit « C'est le seul mec bien de la bande ».
- Alors, aujourd'hui, et j'en parlais avec elle hier, elle me dit « Regarde, le fait est que les autres, celui qui est arrivé en tête, il a été cramoisi, calciné par ses affaires, François Fillon, on se souvient de la campagne 2017.
- Le deuxième à la jupée, bon, il est au Conseil constitutionnel, enfin, il a été mis sur voie de garage, sa carrière politique s'est arrêtée.
- Le troisième, il est au Niouf, carrément, il est en cabane, président Sarkozy.
- Voilà, bon, je pense qu'il va sortir bientôt. Enfin, il est passé par ce stade.
- Ensuite, il y avait Nathalie Kosikomori, évaporée, disparue.
- Et puis, alors, le petit dernier, enfin, il y en avait deux, le petit dernier, Bruno Le Maire, vous vous souvenez, qui est arrivé bon dernier.
- Quelques mois après, il était ministre des Finances, d'Emmanuel Macron, dont il avait dit « Pique-pendre » pendant la primaire de la droite et pendant la campagne électorale.
- Et finalement, il y a l'électon libre. Vous êtes bon samaritain de la droite, finalement.
- Vous êtes un petit peu seul. Ensuite, vous avez pris des initiatives personnelles.
- Et vous êtes toujours là, fidèle à vos convictions.
- Je pense que les autres avaient beaucoup plus de certitude que de conviction.
- Et vous, vous avez des convictions et des valeurs. C'est peut-être pour ça que vous croyez encore en ce que vous faites.
- Merci. Quel accueil spectaculaire. Et puis... Justifié.
- Vous vous saluerez, vous remercierez votre épouse pour ce compliment. Je la remercie avec un peu de retard.
- Mais vous me la prenez. Donc voilà. Que vous dire, sinon, que c'était intéressant, cette campagne primaire ? Parce qu'il y avait, malgré les apparences, une vraie confrontation d'idées, en réalité.
- C'est à ça que ça sert, une primaire. Bien sûr.
- Et j'avais invité un certain nombre de vos confrères journalistes à organiser, un débat entre les deux personnes qui avaient des vraies différences de projet de société, c'est-à-dire la société de l'ubérisation de la fin du salarié défendue par Nathalie Cossieux-Scomorizet...
- Oui. ...et puis la société des corps intermédiaires des racines des traditions que j'essayais de porter.
- Tout à fait. Et d'une certaine manière, les cinq autres candidats étaient un peu entre ces deux pôles.
- Oui. Oui. Et puis ils étaient déjà usés. On n'avait rien à attendre d'eux.
- Ils avaient déjà... Ah, je me souviens qu'un des deux débats... Je sais plus lequel c'était, mais nos auditeurs s'en rappellent peut-être.
- Il y avait eu tout un passage, un bon quart d'heure, pendant lesquels ils disaient « Mais oui, t'as été mon ministre, mais non, je voulais pas », etc.
- Et moi, j'étais au milieu de tout ça. Et je me disais « Mais qu'est-ce que je fais là ? » Ils avaient tous collaboré les uns avec les autres d'une façon ou d'une autre.
- C'est ça, ce qui d'ailleurs se comprend. Mais on était de temps en temps...
- Il y avait peut-être des nuances. Mais c'était de la nuance.
- Oui. Bien sûr que c'était de la nuance, parce qu'on était quand même malgré tout tous sur le même bord d'échec et politique, à défaut d'être dans le même camp intellectuel.
- Jean-Frédéric Foisson, c'est François Fillon qui sort gagnant de cette primaire de façon très nette face à Alain Juppé.
- Quand on relit son programme et les raisons pour lesquelles il a été élu, je suis désolé, il vous a emprunté beaucoup d'idées.
- Ou en tout cas, vous partagiez des valeurs. Et c'est là-dessus qu'il fait la différence.
- On était évidemment proches. C'est pour...
Transcription générée par IA