Retranscription des premières minutes :
- Academia vous présente La Vie en Mieux, questions d'éducation, Catherine Bulli.
- Bonjour à tous et merci d'être avec nous pour La Vie en Mieux, questions d'éducation.
- Nous sommes avec vous jusqu'à midi et demi.
- Nous parlons aujourd'hui d'une association, une association qu'on avait très envie à Sud Radio de valoriser qui s'appelle Ma Chance, Moi Aussi, qui depuis dix ans œuvre pour donner à tous les enfants les mêmes chances de réussite.
- Ces enfants, vous savez qu'ils sont issus des quartiers prioritaires de la ville, c'est-à-dire des zones urbaines les plus pauvres.
- On recense d'ailleurs 1514 territoires en 2024, ça concerne 2 millions de mineurs.
- 30% d'entre eux, effectivement, sortent de 3e sans avoir acquis des fondamentaux à l'école.
- Alors l'association Ma Chance, Moi Aussi, elle intervient donc auprès de ces enfants issus de fragilité éducative.
- Elle apporte un modèle éducatif jusqu'à la fin de la 3e.
- On parle évidemment de l'apprentissage scolaire, mais on parle aussi de l'éveil culturel et citoyen.
- C'est un travail, vous allez voir, qui est vraiment réalisé main dans la main avec l'école, mais aussi avec les familles.
- Tout est structuré, pensé, afin d'accompagner et de donner à tous les enfants les mêmes chances d'y arriver.
- C'est aujourd'hui dans La Vie en Mieux, spéciale éducation. A tout de suite.
- La Vie en Mieux, question d'éducation.
- Bonjour Fanny Bozonnet.
- Bonjour.
- Directrice générale de Ma Chance, Moi Aussi.
- Une association, alors j'étais étonnée, en fait, qui existe déjà depuis 10 ans, puisqu'en fait elle est née en 2015.
- Exactement, nous fêtons nos 10 ans cette année. Elle a été créée en 2015 à Chambéry.
- Alors dans des quartiers prioritaires, à proximité des écoles, c'est ça ? Exactement, on est au cœur des quartiers, près des familles, près des enfants, pour être en grande proximité avec eux.
- C'est-à-dire de quel âge vous accompagnez tous ces enfants ? Donc nous, notre modèle, c'est un modèle qui est préventif. Donc on accompagne les enfants dès l'âge de 6 ans.
- L'objectif, c'est vraiment de prévenir l'ensemble des décrochages de ces publics vulnérables, que ce soit du décrochage scolaire ou social.
- Et donc on les prend dès l'âge de 6 ans, au moment où ils entrent en CP.
- Alors, je crois que cette association a été créée par André Paillernes.
- Et je trouvais...
- D'ailleurs, que son histoire, racontez-nous, est assez touchante, parce qu'en fait, c'est un homme qui s'est naturellement tourné vers ses ouvriers et vers les familles de ses ouvriers, quelque part.
- Oui, oui, tout à fait. André Paillernes, c'est un industriel savoyard qui avait beaucoup d'usines dans le domaine de la métallurgie, qui a fait toute sa carrière dans ce secteur, qui avait beaucoup d'ouvriers qui venaient justement de ces quartiers dits prioritaires, difficiles, et en patron très paternaliste aussi.
- Et donc, il a pu côtoyer leurs fragilités, leurs difficultés.
- Et au moment où il a pris sa retraite, il y a quelques années en arrière, c'est devenu pour lui inacceptable de ne rien faire.
- Il s'est intéressé davantage à la situation dans les quartiers, à la situation des enfants notamment.
- Et c'est aussi en comparant la situation...
- La situation de ses propres petits-enfants avec la situation de ses enfants-là dans les quartiers, qui sont finalement à quelques kilomètres seulement de lui, qu'il s'est dit que c'est inacceptable de les laisser sur le bord du chemin avec beaucoup moins de chance que les autres.
- Et c'est comme ça qu'il a eu envie de créer « Ma chance, moi aussi », pour apporter sa pierre, lui aussi.
- Et ça a commencé comment ? Quelles ont été ses premières décisions ? Ses premières décisions, ça a été d'abord, comme tout chef d'entreprise, ça a été de cibler.
- Le public, et donc vraiment de s'intéresser aux enfants de familles en fragilité éducative.
- Ça, c'était pour nous très important.
- Donc des familles qui, pour toutes les raisons qu'on peut imaginer dans ces quartiers, des familles qui ont des fragilités financières, des fragilités sociales, médicales, culturelles, n'arrivent pas à accompagner leurs enfants dans les apprentissages, n'arrivent pas à leur fournir un cadre comme ils auraient envie de le fournir.
- Et donc, c'est vraiment en ciblant ces familles-là, d'abord, que la réflexion s'est faite.
-...
Transcription générée par IA