Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
- Mais ça va très bien et vous-même mon cher Jean-François, au menu de La Vérité en Face ce matin.
- Les agriculteurs, toujours mobilisés en ces fêtes de fin d'année, nous demandaient une trêve, c'est trop facile.
- Pendant ce temps, nos vaches continuent à se faire abattre, c'est ce qu'a déclaré à votre micro tout à l'heure, c'est Théo, qui est éleveur de brebis dans l'Aveyron. Est-ce que vous les soutenez, nos agriculteurs ? Êtes-vous d'accord d'ailleurs, tiens, avec le gouvernement qui ne tolérera plus de nouveaux blocages ? C'est ce qu'a dit la porte-parole Maude Bréjon, si les barrages sont maintenus.
- Est-ce que vous irez, tiens, également les réconforter sur le terrain ? C'est important ce qui se passe en ce moment.
- Ou alors est-ce que vous invitez nos éleveurs à souffler un peu, quitte à reprendre la mobilisation début janvier ? Maxime, il y a l'autre sujet ce matin, c'est l'annonce par Emmanuel Macron du nouveau porte-avions qui sera...
- Fabriqué, construit, oh là, en 2038.
- C'est ça, il faut être fort pour être craint.
- Oui, il faut être fort pour être craint.
- Qu'est-ce que cela vous évoque ? Est-ce que c'est une bonne nouvelle à vos yeux, au moment où la France traverse une crise politique et semble, on va dire, en perte d'influence ? Est-ce que c'est une bonne chose que, également, le dialogue soit réamorcé entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ? Voilà, vous nous donnez votre avis sur tous ces sujets au 0826 300 300.
- Coucou, fais-moi peur.
- Emmanuel Macron, entouré de militaires sur une base d'Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, l'air presque martial, a tenté de donner le ton de gravité qui s'impose en cette fin d'année si difficile.
- À l'heure des prédateurs, nous devons être forts pour être craints, a assainé le chef de l'État en annonçant le lancement de notre futur porte-avions qui succédera dans 13 ans en 2038 au Charles de Gaulle.
- Faites les comptes.
- Quel âge aurons-nous quand il sera lancé ? Qui aura été élu ou réélu à l'Élysée ? Tiens, la Vème République, est-ce qu'elle sera encore debout ? Serons-nous passés à autre chose ? Qui aura succédé à Poutine ? Que serons-nous vraiment quand ce géant des mers nucléaire de 78 000 tonnes prendra l'eau ? Qui peut le prévoir alors que nous ne savons même pas si un budget pourra être voté dans les semaines qui viennent ? Mais il y a de quoi frémir si vous lisez le maxime présidentiel à l'envers, réfléchissons, si nous ne sommes pas craints, c'est que nous ne sommes peut-être plus aussi forts.
- Mettons de côté nos militaires dont le savoir-faire n'est plus à prouver.
- Encore faut-il leur donner les moyens d'affronter les nouveaux défis géostratégiques.
- Et après l'échec du projet de loi de finances, la loi spéciale qui doit être présentée ce soir en Conseil des ministres nous rappelle que si Sébastien Lecornu n'arrive pas à faire voter un vrai budget avant la fin janvier, comme l'a répété Amélie de Montchalin, le ministère des Armées ne sera privé des 6,5 millions d'euros.
- C'est-à-dire 8,7 milliards d'euros de crédits supplémentaires promis, sans parler du fonctionnement général d'un État toujours plus dispendieux, jamais avare de nouveaux impôts, éternellement incapable de se réformer.
- La France en panne, fait douter ses propres voisins de l'Union, ce n'est plus sa force qui peut susciter la crainte, mais c'est désormais sa fragilité politique chronique qui fait peur à ses propres citoyens.
- Bienvenue dans la vérité en face.
- Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Aquili.
- Et nous sommes avec vous, Emmanuel, bonjour ! Bonjour ! D'où appelez-vous, Emmanuel ? J'appelle de la commune de Châteauneuf-Grasse, dans les 9 maritimes.
- Oui, bonjour Emmanuel Delmotte, vous êtes donc le maire de Châteauneuf-Grasse, et avec vous, nous allons évoquer ce matin cette étonnante affaire qui vous concerne directement, Emmanuel Delmotte.
- Alors, si vous le permettez, je vais tenter de la résumer.
- Vous me corrigez en quelques mots.
- Vous, en fait, il y a cette décision que vous contestez, celle au fond d'un préfet qui vous empêche de faire fermer un centre pour...
Transcription générée par IA