Retranscription des premières minutes :
- La normalité sous ordonnance, le documentaire choc où la pas du gain rencontre la détresse de l'être humain, présente Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien et aujourd'hui nous allons parler santé des femmes. En effet en 2025, les femmes restent moins bien diagnostiquées, moins bien prises en charge et parfois moins bien entendues.
- Avec nos invités, deux voix engagées pour un même combat, nous allons tenter de comprendre pourquoi cette santé des femmes reste encore trop souvent en marge des priorités. La santé en mouvement, spéciale santé des femmes, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir Claire Mounier-Veyer.
- Bonjour Claire, vous êtes cardiologue, médecin vasculaire au CHU de Lille et surtout cofondatrice d'Agir pour le cœur des femmes qui est un fonds de dotation destiné à la prévention des maladies.
- Les maladies cardiovasculaires chez la femme.
- Alors avant de commencer, j'ai envie de vous demander, Claire, pourquoi la santé des femmes est un combat de vie pour vous ? Alors d'abord, bonjour Vanessa. C'est un combat de vie car je souhaitais être gynécologue depuis toute petite.
- Alors ma vocation de médecin, j'avais 5-6 ans avec des parents médecins et j'ai une petite infirmité visuelle, je suis amblyope.
- Et du coup, c'était une filière chirurgicale à l'époque, il y a 40 ans.
- Et voilà, donc je me suis orientée vers la cardiologie.
- Mais en y associant les spécialités.
- Et je me suis vite rendue compte que les femmes, effectivement, étaient un peu les oubliées de la santé.
- D'abord parce qu'elles ne se prenaient pas en charge elles-mêmes, mais aussi parce que nous, médecins, on ne les regardait pas de la même façon.
- Alors les maladies cardiovasculaires, vous le dites, sont la première cause de décès chez les femmes, bien avant le cancer du sein.
- Comment expliquez-vous qu'on en parle si peu et pourquoi ce décalage ? On en parle peu parce que c'est un problème de culture sociétale.
- On pense que c'est une maladie d'homme.
- C'est un message qu'on raconte souvent, une maladie d'homme.
- Mais réellement, jusqu'à il y a 50 ans, c'était essentiellement les hommes qui étaient concernés par les maladies cardiovasculaires, car c'est une maladie de l'environnement.
- Le fait de ne pas bouger, d'être en surpoids, de fumer, d'avoir du cholestérol.
- Mais progressivement, on s'est rendu compte que les femmes étaient aussi concernées par les maladies cardiovasculaires.
- Mais il y a un préjugé sur ces maladies attribuées aux femmes.
- Et vous aimez bien parler du phénomène, vous allez nous expliquer, le gaslighting.
- Alors expliquez-nous un petit peu derrière tout ça.
- Pourquoi on n'y voit pas très clair ? Alors le gaslighting, on vient de refaire une enquête avec OpinionWay sur les femmes et leur santé.
- C'est le thème d'aujourd'hui.
- Et on s'est rendu compte sur ces 2000 femmes interrogées que 4 sur 5 ne se sentent pas écoutées en consultation.
- C'est-à-dire qu'elles vont décrire des symptômes à leur médecin.
- Il faut rester déontologique.
- Mais lorsqu'elles décrivent les symptômes, il va y avoir une sorte d'errance diagnostique.
- On va mettre le symptôme sur le dos du stress, sur le dos du surpoids, sur le dos de la ménopause.
- Et finalement, le warning.
- Le petit clignotant, un vertisseur disant c'est peut-être le cœur.
- Et bien voilà, on passe un peu à côté.
- Et alors ils sentent que la grossesse, la ménopause ou encore certaines contraceptions vont influencer la santé du cœur des femmes.
- Alors notre vie hormonale effectivement conditionne les maladies cardiovasculaires.
- Et c'est ce qui nous différencie des hommes.
- C'est que certaines contraceptions avec des oestrogènes chez certaines femmes ne peuvent pas être prescrites.
- Et on n'a pas le droit de mourir pour une mauvaise contraception.
- Les grossesses sont tardives.
- Et le placenta qui nourrit notre bébé.
- Et bien ce placenta, quand on vieillit, se développe moins bien.
- Là aussi, il va y avoir des problèmes.
- Et puis enfin, la ménopause.
- Alors on en parle beaucoup, surtout depuis le rapport de la ménopause de Stéphanie Ritz.
- On dédramatise la ménopause.
- Mais...
Transcription générée par IA