Retranscription des premières minutes :
- En toute vérité, chaque dimanche, entre 11h et midi, sur Sud Radio, sécurité, économie, numérique, immigration, écologie.
- Pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et ce dimanche, nous avons le plaisir de recevoir Louis Sarkozy.
- Le chroniqueur nous parlera de son premier essai, Napoléon, l'empire des livres, qui vient de paraître aux éditions Passé Composé.
- Il évoquera aussi avec nous les 100 premiers jours de la présidence Trump, l'élection du président de LR, ainsi que ses propres ambitions politiques.
- Comment expliquer la fascination des hommes politiques pour Napoléon ? Les 100 premiers jours de Trump à la Maison-Blanche se terminent-ils par un Waterloo ? La droite française a-t-elle besoin d'un nouveau Bonaparte ? Louis Sarkozy se rêve-t-il en Louis Napoléon Sarkozy ? Tout de suite, les réponses de Louis Sarkozy en Toute Vérité.
- En Toute Vérité.
- Sur Sud Radio, Alexandre Devecchio.
- Louis Sarkozy, bonjour.
- Bonjour, monsieur Devecchio.
- Ravie de vous recevoir sur ce plateau.
- On va parler de votre passion pour la politique, de vos ambitions.
- Mais d'abord, votre livre, parce que c'est peut-être le plus important.
- Un livre d'histoire assez inattendu sur Napoléon.
- Napoléon par les livres, justement.
- L'Empire des livres aux éditions passées composées.
- Pourquoi s'être lancé dans cet essai ? Si vous voulez, il y a plusieurs raisons.
- La première est personnelle.
- Il est vrai que depuis que j'ai 16 ou 17 ans, je suis assez obsédé par le personnage Napoléon.
- Et je voulais absolument écrire quelque chose sur lui, publier quelque chose sur lui, de relativement long format.
- Un livre, pas seulement un article, pour le sortir de moi.
- En fait, pour passer à autre chose.
- C'est un peu une tentative d'exorcisme.
- Ce livre, parce que si ma femme était votre invitée, elle pourrait vous dire qu'il est sur tous nos murs.
- Enfin, il y a eu une espèce d'obsession quasiment morbide sur l'Empereur depuis un jeune âge.
- Donc ça, c'est la première vraie raison.
- Ensuite, il est vrai que quand on lit en tant qu'amateur ou même en tant qu'historien, des biographies sur l'Empereur, des articles sur lui, des revues, etc.
- À chaque fois, on parle de son amour des livres.
- On parle des aspects culturels.
- On parle de l'expédition d'Egypte.
- On parle de l'impact que Rousseau et Bernard de Saint-Pierre ont eu, par exemple, sur l'écriture de ces fameuses lettres d'amour.
- On parle de son ambition quand il était jeune.
- Mais jamais un livre où tout était...
- Oui, parce qu'on parle beaucoup de ses conquêtes militaires.
- On parle beaucoup de son intelligence politique.
- Mais non, moi, je trouve qu'on ne sait pas suffisamment que c'est à la fois un grand lecteur et un grand écrivain.
- Vous avez parfaitement raison.
- Et c'est aussi la troisième raison de ce livre.
- C'est de pouvoir montrer...
- Ce côté littéraire chez lui.
- Parce qu'en vérité, son amour des livres touche tous les aspects de sa vie.
- Sa vie amoureuse, sa vie personnelle, ses conquêtes militaires, son génie politique.
- Donc, je voulais vraiment faire part de ce côté-là, de son caractère.
- Et aussi, c'est une petite mission personnelle.
- Mais je suis assez convaincu, peut-être que j'ai tort, mais en tout cas, je défends ce point, que quand on est un ogre assoiffé de sang, qu'on veut conquérir le monde, qu'on n'est pas capable d'écouter la raison, comme la légende noire de Bonaparte nous le fait souvent comprendre, on ne fond pas en larmes en lisant un roman d'amour de Jean-Jacques Rousseau, comme il le faisait.
- On ne lit pas La Nouvelle Héloïse, cette fois, quand on a 18 ans.
- On ne lit pas Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre.
- On n'est pas passionné par le théâtre et par Corneille, surtout la pièce de Corneille, La Clémence d'Auguste, qui n'est pas du tout quelque chose qui met en avant la férocité de l'empereur romain, mais au contraire, sa clémence.
- Donc, il y a vraiment un côté humain chez lui qui transpire plus par les livres que par ses conquêtes ou les anecdotes politiques qu'on connaît.
- Hum hum.
- Les livres, est-ce qu'ils ont eu une influence sur sa vie politique, justement ? Oui, bien évidemment.
- Déjà, quand...
Transcription générée par IA