Retranscription des premières minutes du podcast :
- En toute vérité, chaque dimanche entre 11h et midi sur Sud Radio, sécurité, économie numérique, immigration, écologie.
- Pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
- Et ce matin, nous avons le plaisir de recevoir Henri Guénaud, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ancien commissaire au plan.
- Nous parlerons notamment du projet de loi de finances débattu cette semaine à l'Assemblée nationale et qui prévoit 60 milliards d'économies et de hausses d'impôts.
- Est-ce le retour de l'austérité ? Peut-on parler de nouveaux tournants de la rigueur comme en 1983 ? La France est-elle au pied du mur face aux marchés financiers et à l'Union européenne ? Quelles seront les conséquences économiques et sociales ? Tout de suite, les réponses d'Henri Guénaud. En toute vérité.
- En toute vérité sur Sud Radio, Alexandre De Vecchio.
- Bonjour.
- Bonjour Henri Guénaud.
- Bonjour Alexandre De Vecchio.
- Ravi de vous recevoir ce matin. Nous allons parler des questions budgétaires, mais qui sont aussi des questions économiques et surtout des questions politiques.
- Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, un autre sujet qui vous tient à cœur, qui est très important, c'est la question d'Atos, du rachat d'Atos par des fonds anglo-saxons.
- 1,9 milliard de dettes qui vont être achetées par des fonds anglo-saxons.
- Rappelons qu'Atos est un acteur stratégique qui joue notamment un rôle central dans la cybersécurité, dans la gestion des infrastructures de défense ou dans le contrôle de la commande nucléaire.
- Est-ce que ce rachat va déboucher nécessairement sur une liquidation de l'entreprise ? Est-ce que c'est une menace pour la souveraineté de la France, notamment en matière de sécurité ? Alors ce qui attend Atos, si on continue sur la voie...
- La voie sur laquelle on est engagé, c'est le démantèlement.
- Démantèlement et la vente à l'encamp d'un certain nombre d'actifs, y compris des actifs qui sont stratégiques pour la nation.
- Et tout ça est le fruit d'une stratégie qui a été une stratégie de nature financière, mauvaise stratégie financière, pas du tout une stratégie industrielle, pendant des années.
- Et qui aboutit aujourd'hui à des solutions qui ne sont que des solutions.
- Dictées simplement par les financiers et les créanciers, dont une partie d'ailleurs, une partie des créanciers actuels, à racheter de la dette.
- À plus de 4 milliards de dettes, et donc des financiers étrangers rachètent une partie de cette dette.
- Ils ont racheté déjà, ils ont commencé à racheter de la dette à un prix cassé.
- Donc il y a des gens qui ont maintenant intérêt à démanteler l'entreprise, à la vendre par appartement pour récupérer, pour rentabiliser leurs investissements.
- Le scandale de cette histoire est quand même que l'État a laissé faire, pour une entreprise qui, encore une fois, a une valeur stratégique considérable, à la fois compte tenu de la révolution numérique et aussi de la place de cette entreprise dans nos systèmes de défense.
- Donc il y a quelque chose là, il y a...
Transcription générée par IA