Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h27, on en parle avec vous, Benjamin Gleize.
- Manifestations partout, en Italie, en Espagne, au Portugal, contre le surtourisme.
- Oui, la colère qui monte d'un cran dans les pays du sud de l'Europe.
- Dimanche, les manifestations se sont tenues dans de nombreuses villes.
- A Venise, Gênes, Palais, Milan, Naples en Italie.
- A Barcelone et dans 7 autres villes en Espagne.
- Et puis à Lisbonne, dans la capitale portugaise.
- A Barcelone, les manifestants se sont rassemblés pour dénoncer, je cite, des niveaux excessifs de tourisme qui forcent les habitants à quitter les logements abordables, font grimper le coût de la vie et encombrent les centres-villes.
- Là-bas, le pistolet à eau est devenu le symbole de la lutte contre le surtourisme.
- C'est ainsi que dimanche, les touristes, assis à la terrasse d'un café à Barcelone, ont été arrosés par une manifestante.
- Ailleurs, dans le sud de l'Europe, on ne compte plus les graffitis anti-touristes qui s'affichent sur les murs.
- Notamment ces messages.
- Touristes, rentrez chez vous.
- Qu'est-ce que vous en pensez ? Écoutez, moi je prends Naples, qui est une ville que je connais bien, parce que je n'habite pas très loin.
- Naples, par exemple, qui est une ville pauvre, c'est le sud de l'Italie.
- Eh bien, vous avez maintenant un tel surtourisme que tout augmente.
- Les restaurants augmentent.
- Vous ne voulez plus manger, par exemple, votre pâte de pizza à Carbonara ou votre, pour 9 euros, maintenant c'est 10-15 euros minimum sur le port de Naples.
- Les loyers augmentent.
- Les gens ne peuvent plus suivre.
- Donc je suis ravi, en fait.
- Et Isabette ? Alors moi, vous savez, je pense que le tourisme de masse, c'est une des plus grandes calamités que l'humanité ait inventé.
- Donc je ne vais pas aller jusqu'à Naples.
- Je vais simplement parler du quartier où nous habitons, François et moi, en diagonale autour de Notre-Dame.
- Et je dois vous dire...
- Alors d'abord, je pense qu'aucun de nos monuments en Versailles n'a pas été fait pour recevoir la place d'armes devant Versailles, n'a pas été fait pour accueillir des cars puants.
- Non, mais excusez-moi.
- C'est un parking de car.
- À Venise, vous avez encore ces bateaux de croisière qui étaient supposés être interdits.
- Il y a toujours des délais qui font trembler les palazos.
- À Paris, vous ne pouvez pas marcher dans la rue.
- Parce que moi, ça ne me dérange pas les gens qui individuellement se promènent comme on faisait avant, si vous voulez, avec leur famille, leurs copains.
- Ça, ce n'est pas du tout le problème.
- Le problème, c'est que vous avez des hordes de gens qui marchent en resserré.
- Non, mais c'est ça, le tourisme de masse.
- Oui, mais c'est moins cher aussi.
- Ça permet à des personnes de visiter nos villes.
- Il faut, un, que nos économies se reconvertissent.
- On ne peut pas dépendre de cela.
- Deux, il faut que les gens acceptent que dans une vie, non, ils ne verront pas tout.
- Ils ne verront pas la terre entière.
- Je veux dire, nous allons devoir nous inscrire.
- Nous allons devoir, si nous voulons aller...
- Écoutez, quand on va au Louvre maintenant, quand on va au Louvre, d'accord ? Avant, moi, quand j'étais gamine, on pouvait aller au Louvre, on entrait, voilà.
- Non, quand on va au Louvre, il faut prendre des billets, des machins.
- Bien sûr, il faut prendre rendez-vous, bien sûr.
- Je crois que les villes, au lieu d'essayer Paris, à Paris, ils disent, c'est génial, Paris, cette année, on a encore gagné, on en a des millions.
- C'est affreux.
- Ça légifère vachement sur Airbnb, mais je suis d'accord avec ce que vous dites.
- Mesdames, vous êtes d'accord ? On est tous d'accord.
- Non, non, moi, je ne suis pas d'accord.
- Je suis pour que les gens modestes puissent faire du tourisme et je suis pour une régulation.
- Ce n'est pas comme elle.
- Elle, elle parle des cars puants.
- Moi, je ne parle pas des cars puants.
- Non, mais c'est puant, c'est puant parce qu'il laisse le moteur allumé.
- C'est puant, dégueulasse, bien sûr, oui.
- Il laisse le moteur allumé, il laisse le moteur allumé.
- Oui, oui, dégueulasse, bien sûr, et...
Transcription générée par IA