Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Benjamin Gleize, la dernière affiche, l'affiche de la Marche des Fiertés, fait polémique.
- D'abord, rappelons ce qu'est la Marche des Fiertés.
- Oui, la Marche des Fiertés, c'est ce qu'on appelait autrefois la Gay Pride.
- Elle aura lieu cette année le 28 juin.
- Effectivement, l'affiche de l'événement fait énormément réagir.
- Dessus, on a un groupe de personnes.
- Je vous décris parmi elles une jeune femme voilée, une autre plus âgée qui porte un sac, elle visiblement aux couleurs du drapeau palestinien.
- Alors, faux rétorque à l'inter-LGBT qui affirme que ces couleurs font référence au drapeau hongrois et bulgare, deux pays dans lesquels les Gay Pride sont interdites.
- Sur l'affiche, on a également un homme blanc, visiblement mi-chao.
- Celui-ci porte un tatouage, en l'occurrence une croix celtique, symbole des mouvements néo-nazis, néo-fascistes.
- L'homme en question est attrapé par la cravate par l'un des participants à cette Marche des Fiertés.
- Et puis, sur cette affiche, on a également un slogan.
- Queer de tous les pays, unissons-nous.
- Contre l'international réactionnaire.
- L'international réactionnaire, référence à Emmanuel Macron.
- C'est Arlette qui me l'a rappelé, soufflé tout à l'heure hors antenne.
- Rendons à César.
- Effectivement, le président de la République qui avait affiché en janvier sa volonté, en l'occurrence, de coopérer avec Donald Trump, tout en étriant l'international réactionnaire mené par Elon Musk.
- En tout cas, en réaction à cette affiche, la région Île-de-France a annoncé retirer sa subvention à l'inter-LGBT pour l'année 2025.
- Que pensez-vous de cette affiche, Guy ? Vous l'avez vue, évidemment.
- Oui, je l'ai vue. Il y a le fond et la forme.
- D'abord, sur la forme, je trouve qu'elle est très laide.
- Elle fait penser à ces affiches staliniennes, un peu comme ça, avec des symboles, ou même maoïstes, un peu comme ça.
- C'est un goût déplorable.
- Alors que la communauté LGBT, je vous passe le reste, je ne sais pas, ce n'est pas méchant, c'est que c'est très long, possède habituellement, on dit, un sens artistique développé, c'est vrai.
- Oui.
- Et voilà, on dirait un traque salinien.
- Mais le plus grave, c'est évidemment le message qu'elle envoie.
- C'est une affiche clivante.
- Elle s'inscrit dans ce conflit qui est alimenté, dont le feu est alimenté par LFI, qui oppose deux parties de la population.
- On le sent bien.
- Oui.
- Et c'est comme du levain, comme un levain pour faire monter le ferment de guerre civile.
- Oui, vas-y, allez-y.
- Vous voyez, il y a une espèce de truc qui monte, comme ça, qui pue vraiment la guerre civile.
- Et là, ça, c'est encore du levain qui...
- Dernière chose, je vais vous permettre de parler de ma vie privée, mais la...
- La personne concernée, mon fils, en l'occurrence, qui est gay, ne m'en voudra pas, parce qu'il assume son homosexualité.
- Et d'habitude, les affiches, ou en tout cas, la gay pride, c'est la fierté homosexuelle, au départ.
- Bien sûr.
- C'est la joie, la gaieté.
- C'est quelque chose de positif, qui essaye de dédramatiser la situation pour que les gens qui sont a priori hostiles deviennent...
- C'est l'empathie qui se crée.
- Là, c'est l'inverse.
- On crée la division, on crée la haine.
- C'est une affiche de haine et pas d'amour.
- Oui, avec une femme voilée.
- C'est désastreux.
- Avec une femme voilée.
- Avec tous les critères, c'est-à-dire que...
- Alors que dans les pays, dans tant de pays, notamment musulmans, pardon, mais les gays sont poursuivis, chassés, emprisonnés, et même parfois tués.
- Oui.
- De même, la référence au drapeau, c'est quand même une ambiguïté un tout petit peu dérangeante.
- Je le dis avec un euphémisme, bien entendu, parce que ça nous ramène à un drapeau palestinien au Hamas.
- Ce n'est pas non plus un mouvement qui aide beaucoup les homosexuels.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
- Les trans...
- Bon, de toute façon, une affiche qui doit défendre une cause et qui crée une polémique, qui divise au lieu de rassembler, c'est raté.
- Où est l'amour entre deux hommes et deux femmes ? C'est ça, ça doit promouvoir ça, quoi.
- Mais on est bien d'accord.
- Donc cette affiche est tout à fait contestable.
- Elle est politique.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
- Oui, elle est politique.
- C'est l'intersectionnalité...
Transcription générée par IA