Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud, Radio-Span, Jamin Gleize.
- Avec Guy Carlier, avec Arlette Chabot et Maxime Trouloux qui nous a rejoint.
- Maxime, on en parle.
- Mardi, au cours de la Journée Mondiale de la Résistance, le gouvernement a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux.
- Pourquoi ? Avec une vidéo publiée sur Instagram et TikTok mettant en scène une résistante de la Seconde Guerre Mondiale.
- 30 secondes de vidéo, mais deux problèmes.
- Avec non seulement une vidéo générée par l'intelligence artificielle avec des bruits d'ambiance.
- Pas de paroles, seulement du sous-titrage.
- Intelligence artificielle du début à la fin.
- On y voit une femme qui distribue un journal clandestin dans une boîte aux lettres.
- Être malmenée par deux soldats casqués.
- Cette foule que l'on a entendue qui crie sa joie au moment de la libération.
- On l'entendait donc.
- Mais le problème n'est pas des moindres.
- Dans l'image générée, on y voit un soldat tout sourire qui fête la libération avec un casque.
- Qui ressemble beaucoup à un casque allemand.
- Des soldats allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale.
- Grossière erreur.
- La vidéo a été supprimée.
- Mais ça n'a pas manqué de faire réagir les réseaux sociaux.
- Choquant, disent certains.
- C'est hyper moche en plus.
- Et insultant pour ceux qui ont été résistants.
- Contacté par nos confrères du monde, le gouvernement assume l'utilisation de l'intelligence artificielle et explique qu'elle va republier une nouvelle vidéo.
- Cette fois-ci, vérifiée par des historiens de la fondation de la résistance.
- Je ne sais pas s'il y a eu besoin de vérifier.
- C'était quand même assez clair.
- Arlève Chabot, ça paraît quand même improbable, cette histoire.
- Non, ce n'est pas improbable.
- C'est peut-être aussi un signe de paresse.
- Finalement, on demande à l'intelligence artificielle de produire un spot, un petit film, une vidéo, comme on veut.
- Et puis personne ne vérifie.
- Parce que forcément, ça ne peut être que bien.
- Parce que c'est l'intelligence artificielle supérieure peut-être à l'intelligence de quelqu'un du service qui l'aurait conçu.
- Et décider.
- Je trouve ça assez consternant.
- Prudence peut-être.
- Demain, ils feront autrement.
- Guy Carlier.
- Au-delà de cet exemple ponctuel, ça pose un problème de fond.
- C'est-à-dire la facilité d'aller sur l'intelligence artificielle au détriment de la connaissance et du travail.
- Je vois mon fils, le plus jeune, qui est au collège.
- Il est sur ces trucs d'intelligence artificielle.
- Systématiquement, les élèves sont là-dessus.
- C'est-à-dire que c'est au détriment de l'apprentissage, de la culture, de la construction, de la réflexion et tout simplement de la qualité.
- Donc là, c'est l'exemple d'un truc qui n'a aucune qualité parce que le type s'est servi de l'intelligence artificielle et ça montre les dangers de ce phénomène.
- Ça prouve aussi que l'intelligence artificielle toute seule, ça ne suffit pas.
- Bien sûr.
- Il y a besoin d'une vérification humaine.
- C'est comme la barre.
- Il faut vérifier.
- Effectivement, ça passe par là.
- Merci beaucoup, Arlette Chabot.
- Merci beaucoup, Guy Carlier.
- Merci, Maxime Trouleau.
- Je vous souhaite une très belle journée à tous les trois.
- Merci, madame.
- Et puis, on accueille Laurie Leclerc qui nous rejoint pour les dernières infos du jour.
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Transcription générée par IA